Toute la ville de Lyon déclare la guerre à John Textor !
Lyon s’est réveillée sous tension ce mercredi matin, avec des dizaines de banderoles hostiles à John Textor déployées aux quatre coins de la ville. « Textor dehors », « Le peuple se soulève », « Respectez l’OL » : le message des Bad Gones est limpide. Au lendemain de la décision choc de la DNCG confirmant la relégation de l’Olympique Lyonnais en Ligue 2, la colère des supporters a franchi un cap.

Une date tristement historique à Lyon. Ce mardi soir, 24 juin, John Textor et le directeur du football Michael Gerlinger ont défendu le dossier lyonnais devant la DNCG, mais le gendarme financier a confirmé la rétrogradation administrative prononcée à titre conservatoire le 15 novembre 2024, en vertu de l’article 11 de son règlement. L’instance a jugé insuffisantes les garanties présentées malgré les assurances répétées du propriétaire américain, si bien que l’Olympique Lyonnais se retrouve officiellement envoyé en Ligue 2 — une première depuis 1989. Dans un communiqué publié dans la foulée, le club dit « prendre acte d’une décision incompréhensible » et annonce un appel immédiat, tandis que la perspective de voir le Stade de Reims repêché en Ligue 1 plane déjà sur l’été. Pour comprendre la sévérité du verdict, il faut revenir à la dette abyssale qui pèse sur la holding Eagle Football.
Quelques 485 M€ déclarés en octobre, alors que la DNCG réclamait au club un rééquilibrage de 175 M€ avant le 30 juin. Lyon a bien réduit sa masse salariale, vendu Maxence Caqueret à Como et Rayan Cherki à Manchester City (près de 80 M€ au total), et Textor a signé dimanche la cession de 45 % de Crystal Palace pour un peu plus de 200 M€. Problème : ces liquidités n’apparaissaient pas encore sur les comptes consolidés transmis mardi, si bien que la commission a considéré que l’équation restait déficitaire. Le club dispose désormais de sept jours pour interjeter appel et injecter les fonds de façon traçable ; faute de quoi, la descente sera entérinée et l’OL devra affronter la saison 2025-2026 en Ligue 2, avec un budget amputé et un avenir européen déjà compromis. Mais même si certains se veulent optimistes, trop c’est trop pour les supporters lyonnais, notamment les Bad Gones qui ont rapidement rempli les rues de Lyon au petit matin pour envoyer plusieurs messages.
Des banderoles cinglantes !
Au petit matin de ce mercredi 25 juin, Lyon s’est réveillée dans une atmosphère électrique. Des banderoles frappées de slogans rageurs – « Textor dehors ! », « Le peuple se soulève » – ont fleuri devant le Groupama Stadium, sur la Rocade Est, aux abords de la basilique de Fourvière et jusque sur plusieurs ponts qui enjambent le Rhône et la Saône. Leur apparition, orchestrée avant l’aube par les Bad Gones, a cristallisé la colère née la veille au soir, quand la DNCG a confirmé la relégation de l’OL en Ligue 2 : pour de nombreux Lyonnais, cette descente est vécue comme une humiliation, et chaque nouvelle banderole ajoutée dans la ville sonnait comme un ultimatum adressé à l’actionnaire majoritaire américain. Le contraste entre les rues encore calmes et ces messages hostiles a rendu l’atmosphère particulièrement tendue, donnant au réveil un parfum de crise ouverte. Quelques heures plus tôt, sur leurs réseaux sociaux, les Bad Gones avaient déjà lâché John Textor sans ménagement.
« John Textor n’a jamais été et ne sera jamais l’homme de la situation… Ce supporter de Botafogo doit maintenant disparaître du paysage lyonnais … Textor dehors ! », écrivent-ils, appelant même « ses nombreux créanciers à reprendre la main » pour « redonner les clefs de l’Olympique Lyonnais à quelqu’un qui saura respecter notre institution ». Ce communiqué suivi d’une action coup-de-poing dans les rues marque une rupture nette : le principal groupe ultra, longtemps décidé à temporiser malgré les résultats en berne, réclame désormais ouvertement la tête de Textor. Entre appel à la « disparition » du propriétaire et mobilisation visible dans tout Lyon, la fracture paraît totale et laisse présager un bras de fer durable alors que le club tente encore d’organiser son appel contre la décision de la DNCG. Qu’elle semble déjà lointaine la période où les supporters lyonnais, à l’unisson, soutenaient le «cowboy Johnny» face au PSG et Nasser al-Khelaïfi.