Hier soir, la LFP a officiellement lancé son appel d'offres pour une partie des lots des droits TV de la Ligue 1 et de la Ligue 2. Mais Canal+ ne compte pas se laisser faire.
Jusqu’où cette crise des droits TV ira-t-elle ? Mise devant le fait accompli par un diffuseur (Mediapro) ne voulant plus payer ses traites, la LFP a dû négocier en urgence une rupture de contrat avec le groupe sino-espagnol. Pendant ce temps, Canal + suivait avec attention le déroulé de ce scénario catastrophe. Mais alors que la chaîne cryptée était attendue comme la super héroïne capable de sauver la Ligue, son président, Maxime Saada, a refroidi tout ce petit monde.
En clair, ce dernier a estimé que la valeur du produit avait chuté et a donc réclamé un nouvel d’offres à la LFP, ajoutant que C+ allait rendre son lot de matchs payé 330 M€. Le groupe propriété de Vincent Bolloré ne compte donc pas se jeter à corps perdu sur le bien rendu par Mediapro. Chahutée, la LFP a répliqué hier soir en officialisant son nouvel appel d’offres. Sauf que ça n’a pas plu à Canal+.
La LFP a agacé Canal+
Le Figaro annonce en effet que le diffuseur historique de la Ligue 1 « s’apprête à contester devant la justice » l’appel d’offres lancé par la LFP ! La raison de ce courroux ? La Ligue a bien fait un appel d’offres, mais uniquement pour les lots qui étaient détenus par Mediapro. Elle n’a, en effet, pas jugé utile d’en faire de même pour le lot n° 3 (match de L1 du samedi à 21h et celui du dimanche à 17h, ndlr) acheté par beIN Sports et sous-licencié à Canal + (en échange de 330 M€ par an donc).
De quoi mettre Canal + en rogne puisque le groupe craint de se retrouver avec un scénario où le nouveau diffuseur aurait payé moins d’argent que C+, tout en obtenant 80% des rencontres de L1. Le bras de fer est donc loin d’être terminé. Reste maintenant à savoir si un troisième acteur (un des GAFA ?) pourra changer la donne. La suite au prochain épisode.
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