Supercoupe d’Espagne : le Real Madrid remporte un derby fou face à l’Atlético et file en finale !

Par Max Franco Sanchez
4 min.
Les joueurs du Real Madrid et de l'Atlético en demies de Supercoupe d'Espagne @Maxppp

Le Real Madrid a remporté cette première demi-finale de Supercoupe d’Espagne face à l’Atlético de Madrid (5-3). Les deux équipes ont dû aller jusqu’aux prolongations pour se départager.

Nouvelle édition de cette désormais traditionnelle Supercoupe d’Espagne, disputée sous format de Final Four depuis 2020. Et surtout, en Arabie saoudite, bien loin des pelouses espagnoles. Quatre équipes engagées donc : le Real Madrid, vainqueur de la Copa del Rey, l’Atlético, troisième en Liga, Osasuna, finaliste de Copa del Rey, et le FC Barcelone, champion d’Espagne. Pour lancer ce tournoi toujours aussi polémique, un derby madrilène, rien que ça. Le premier d’une série de trois chocs, puisque les deux voisins vont aussi se retrouver en Copa del Rey et en Liga dans le mois à venir. Pour ce premier round, le Real Madrid alignait un onze où on retrouvait notamment ce trio Bellingham-Vinicius-Rodrygo devant. Tchouameni était aligné dans l’entrejeu, alors que Ferland Mendy était l’élu sur le côté gauche de la défense. En face, ce duo Morata-Griezmann aux avant-postes. Et contrairement à ce que beaucoup pouvaient pronostiquer, de façon plutôt légitime, on avait droit à une première période très animée et riche en football…

La suite après cette publicité

D’entrée, les deux formations affichaient ainsi des intentions résolument offensives, avec un léger avantage pour les Colchoneros. Samuel Lino signait le premier avertissement dès la 6e minute, et Kepa devait déjà s’employer pour éviter l’ouverture du score. Une minute plus tard en revanche, il était battu. Sur un corner botté par Griezmann, Mario Hermoso, tranquille dans la surface, plaçait une tête bien sentie et le cuir se logeait au fond des filets (0-1, 7e). Une bonne entame pour les Rojiblancos, mais les Merengues allaient réagir. Sur corner, également, avec Luka Modric à la baguette. Antonio Rüdiger arrivait lancé et plaçait ainsi un joli coup de casque pour battre Oblak (1-1, 20e). Les deux équipes se rendaient les coups, et c’est Ferland Mendy qui allait frapper. Sur un centre de Carvajal après une belle action collective, le Français déviait de belle manière le cuir, dans un pur style de buteur, pour mettre les siens devant (2-1, 30e). Un très joli but de l’ancien Lyonnais.

À lire Les nouveaux stades européens, entre folie des grandeurs et polémiques

Du spectacle à foison

Vous l’aurez compris, c’était un joli spectacle, et ce n’était pas fini. Antoine Griezmann allait se mêler à la fête, avec un sacré but lui aussi. Il percutait en éliminant plusieurs Madrilènes et, juste avant d’entrer dans la surface, décochait une frappe croisée face à laquelle Kepa ne pouvait rien faire (2-2, 37e). Un but qui lui a permis, au passage, de devenir le meilleur buteur de l’histoire de l’Atlético de Madrid. Et juste avant la pause, Rodrygo était à deux doigts de signer le troisième pour les siens, mais, seul à bout portant devant Oblak, il tirait sur le portier slovène qui était à moitié battu et sortait une intervention exceptionnelle (43e). Fin d’une première période haletante, et, forcément, le deuxième acte allait commencer un peu plus tranquillement, avec deux équipes qui avaient un peu baissé le bloc et prenaient un peu moins de risques. Il y avait tout de même quelques situations intéressantes, comme ce missile de Lino qui frôlait le poteau gauche de Kepa (54e).

La suite après cette publicité

Mais le rythme était bien retombé, et les deux équipes étaient donc plus calculatrices dans leur approche de la rencontre. Il faut dire qu’en première période, c’était assez fébrile derrière des deux côtés, et les deux coachs ont sûrement effectué quelques ajustements. Oblak sortait tout de même une parade exceptionnelle sur Carvajal (72e). La différence est finalement venue sur un but un peu gag. Sur un centre venu du côté gauche, Kepa sortait du poing pour empêcher Morata de reprendre. Seulement, le cuir ricochait sur Rüdiger qui, sans le vouloir, envoyait le ballon au fond de ses cages (2-3, 77e). Un but contre son camp assez malheureux, mais la joie des Colchoneros allait être de courte durée. Sur une offensive éclair, Oblak sortait un bel arrêt devant Vinicius. Derrière, Hermoso sauvait une frappe de Bellingham sur sa ligne mais Carvajal arrivait en force pour faire trembler les filets (3-3, 84e). Une fin de rencontre folle, et derrière, le Real Madrid a continué les assauts, avec une superbe action de Brahim Diaz qui a manqué le cadre de très peu (90e+2).

Une victoire au bout du bout

Direction les prolongations donc, où le Real Madrid dominait les débats. Une domination territoriale, en termes de possession également, mais l’Atlético tenait bien derrière. Les hommes de Carlo Ancelotti essayaient notamment de passer par les flancs pour faire des différencees, puisque les Colchoneros bloquaient bien l’axe. Le chrono défilait, et on s’approchait inévitablement de la fatidique séance de tirs au but. Arda Güler entrait en jeu, après ses bons débuts en Coupe du Roi le week-end dernier. Mais alors que tout le monde imaginait déjà Kepa et Oblak se livrer un duel à distance aux tirs au but, Joselu allait faire la différence, bien aidé par Savic. Sur un bon centre de Carvajal, l’attaquant mettait la tête et Savic déviait le ballon du pied… Suffisamment pour lober Oblak et que le ballon termine sa course au fond (4-3, 116e). Malheureux, les Colchoneros ont tout tenté pour revenir mais ce fut sans succès. Pire, sur une action où Oblak était monté en renfort sur corner, Brahim Diaz, très vif, parvenait à expédier le ballon dans les cages vides (5-3, 120e+2). Le Real Madrid affrontera le vainqueur du duel entre Osasuna et le Barça dimanche en finale.

La suite après cette publicité

Fil info

La suite après cette publicité