Bordeaux : Hoarau raconte sans langue de bois sa rocambolesque aventure en Chine

Par La Rédaction FM
3 min.
FC Girondins de Bordeaux Guillaume Hoarau @Maxppp

Revenu dans le championnat de France de Ligue 1, du côté de Bordeaux plus précisément, Guillaume Hoarau revient sur son épopée chinoise, et raconte les dessous de son calvaire.

4 janvier 2014, une date à marquer d'une pierre blanche pour Guillaume Hoarau. En effet, c'est ce jour-là que l'attaquant était officiellement annoncé comme recrue des Girondins de Bordeaux. Une bonne nouvelle pour le Réunionnais, qui retrouve là une ville qui lui tient à cœur, lui et sa compagne disposant d'un pied-à-terre là-bas, et son fils y grandissant. Surtout, cette arrivée permet à l'ancien joueur du Paris Saint-Germain de retrouver un championnat de France qu'il avait quitté un an plus tôt, cédant aux sirènes du championnat chinois et du Dalian Aerbin. Une aventure asiatique qui a finalement tourné à l'échec pour l'avant-centre (18 matches, 2 buts).

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Dans les colonnes de L’Équipe, l'intéressé revient sur son escapade au sein de l'empire du milieu : « Mon échec n'est pas dû à moi. Ce n'est pas moi qui ai joué au con. Je ne veux pas entrer dans les détails, mais on ne m'a pas donné les clés pour m'épanouir. Je suis arrivé dans un contexte difficile, où deux clubs ont fusionné. Là-bas, il y a pas mal de choses un peu bizarres. Arrivé là, soit tu fermes les yeux – j'aurais pu prendre mon chèque pendant trois ans –, soit tu n'arrives pas à te sentir bien dans ta peau, ce qui était mon cas. Quand un mec comme moi en arrive presque à péter les plombs, il vaut mieux partir ». Et d'expliquer plus en détails les raisons de son ras-le-bol :

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« Il faut savoir qu'en Chine tu as droit à trois étrangers sur le terrain. À mon arrivée, les trois de la saison passée avaient une forme de folie donc il était logique que j'observe. Mais j'ai vite compris que ce n'était pas des choix sportifs. Je me suis d'abord dit : “Prends tes sous et basta.” Sauf qu'ils te paient, mais à leur rythme. Tout ça, ça fait beaucoup. Heureusement, dans ma maison j'avais un punching-ball. De temps en temps, je mettais quelques coups de poing en rentrant et, le lendemain, je pouvais retourner au club. Je me disais : “Souris, tu es en pleine santé et ta famille va bien.” Tous les jours, tu essaies de trouver une motivation pour faire abstraction de tout ça. Au final, ça pèse ». Fort heureusement, et malgré des négociations assez mouvementées, Hoarau a fini par trouver un point de chute :

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« À un moment, je pense qu'ils cherchaient la confrontation. (...) D'abord, ils ont essayé de me vendre à droite, à gauche. Quand ils ont vu que je ne réagissais pas, je leur ai dit : “Il faut passer par mon agent, sinon, vous me reverrez l'an prochain.” Ce dernier m'a rappelé peu après pour me dire qu'il avait trouvé une solution, dans de bonnes conditions. (...) À la fin, j'avais même interdiction de m'entraîner avec le groupe, donc, je me faisais des séances de muscu. Quand moi je commence à faire de la muscu, c'est qu'il y a malaise… (sourire.) On sait que la Chine est un pays spécial. Je n'attendais pas qu'on me déroule le tapis rouge. J'ai souvent eu des coups de blues quand j'ai quitté la Réunion, mais là, c'était dix fois pire. Les mecs qui partent là-bas doivent se préparer mentalement. Il y en a qui ne tiendraient pas deux jours ». Le message est passé.

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