Gravement blessé au genou au mois d’août, Javi Martinez est aux portes des terrains après une convalescence longue de plus de huit mois. Une période qu’il a vécu très difficilement comme il l’a expliqué pour Marca.
L’image avait glacé le sang des supporters du Bayern Munich le 13 août dernier. À peine une demi-heure après le coup d’envoi de la Supercoupe d’Allemagne au Signal Iduna Park face au Borussia Dortmund, Javi Martinez se blessait très gravement au genou. Une rupture des ligaments croisés et des ligaments externes du genou droit qui allaient le priver de compétition de très longs mois durant, conduisant le club allemand à recruter Mehdi Benatia deux semaines plus tard. Le compteur en est aujourd’hui à 8 mois et continue de tourner même si son retour à la compétition semble de plus en plus proche.
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L’international espagnol a en tout cas retrouvé le sourire, et a reçu Marca, auprès duquel il s’est livré : «Je me suis entraîné avec le reste du groupe mercredi et je me suis très bien senti. Le médecin qui m’a opéré m’a dit que le genou ne peut pas être en meilleur état. Maintenant il faut que je reprenne le rythme, être sûr que le genou va répondre à 100% et préparer les muscles après un si long arrêt pour ne pas qu’ils lâchent. […] Huit mois c’est très long. Je regardais les matches et je voulais en être.» Surtout que par moment, le désespoir le guettait : «C’était ma première grosse blessure, chaque étape était une expérience. Le pire, c’est deux ou trois mois après l’opération. La blessure s’éloigne, mais tu ne récupères pas. Je n’avais jamais été blessé plus de dix jours. Tu perds espoir de voir que tu ne peux pas te déplacer sans béquilles…», raconte-t-il au quotidien espagnol.
Mais le défenseur central de 26 ans s’accrochait malgré tout : «J’ai été impressionné de voir la masse musculaire que j’ai perdu. Je n’ai jamais eu les jambes très fortes, ce sont des baguettes, mais ce qui restait était incroyable. Même les préparateurs physiques étaient choqués. Ce n’était pas normal. J’en ai bavé pour pouvoir récupérer. […] Tu te sens invalide, tu ne peux rien faire. Tu restes chez toi toute la journée avec une machine qui te tend et t’étire le genou. Tu n’es plus footballeur ni rien d’autre.» Pourtant, le club ne l’a pas laissé tomber, jusqu’à Pep Guardiola et son précieux soutien : «Il m’a énormément aidé. Il me disait toujours que je devais revenir, qu’ils avaient besoin de moi. C’est capital pour un blessé de se sentir aussi proche de son entraîneur.» Dans la dernière ligne droite de sa récupération, Javi Martinez sait qu’il devra se battre pour retrouver son poste de titulaire. Mais retoucher le ballon et se sentir soutenu suffisent déjà à son bonheur.
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