Milan, théâtre d’un nouveau scandale raciste en Italie

Par Matthieu Margueritte
2 min.
Milan Franck Yannick Kessié @Maxppp

A l'occasion de la demi-finale retour de la coupe d'Italie entre l'AC Milan et la Lazio Rome (0-0, 0-1), de nouveaux incidents racistes se sont produits. Après l'affaire Kean-Matuidi, le football italien est plus que jamais touché par ce fléau.

Le racisme est encore très loin d'être éradiqué dans le football. En mars dernier, les insultes racistes subies par certains joueurs de la sélection anglaise lors du match face au Monténégro comptant pour les qualifications à l'Euro 2020 avaient suscité une vive émotion au Royaume-Uni où Raheem Sterling multiplie depuis les chroniques pour dénoncer ces actes odieux. Quelques jours après ce triste événement, les deux joueurs de la Juventus, Moise Kean et Blaise Matuidi, subissaient le même sort lors du match de Serie A sur le terrain de Cagliari.

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Deux affaires très médiatisées qui n'ont pas refroidi les ardeurs des énergumènes venant crier leur haine de l'autre dans les stades. En France, c'est d'ailleurs le défenseur d'Amiens, Prince-Désir Gouano qui a lui aussi été victime de ce fléau à l'occasion de la rencontre face à Dijon. Et hier, c'est encore une fois en Italie que des actes ignobles se sont produits en marge et pendant la demi-finale retour de Coupe d'Italie entre l'AC Milan et la Lazio Rome. Avant le coup d'envoi du match à San Siro, quelques "supporters" de la Lazio se sont ainsi distingués en déployant dans la cité lombarde une banderole à la gloire de l'ancien dictateur italien, Benito Mussolini.

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Banderole à l'effigie de Mussolini et bananes géantes

«Honneur à Benito Mussolini», pouvait-on lire sur la banderole où la signature des Irriducibili, principal groupe d'ultras de la Curva Nord de la Lazio, était apposée. Un acte odieux qui devrait être sévèrement puni par la justice transalpine puisque les protagonistes ont été arrêtés. Mais malheureusement, ça ne s'est pas arrêté là. Dans les travées de San Siro, certains tifosi romains ont lâché des cris de singe dès que les deux Rossoneri Franck Kessié et Tiémoué Bakayoko touchaient le ballon. Des cris accompagnés de bananes géantes agitées dans tous les sens.

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Des injures face auxquelles les deux hommes n'ont pas bronché. Surtout Bakayoko, également visé par des chants racistes avant et après la rencontre. Interrogé plus tard en conférence de presse, l'entraîneur du Milan, Gennaro Gattuso, a tenu à rendre hommage à ses joueurs. «Nous devons féliciter les joueurs sur le terrain, ils se sont bien comportés. Ça avait déjà commencé dans l'après-midi. Hier, nous avons demandé aux joueurs de ne pas perdre la tête, d’être un exemple». Et si Bakayoko et Kessié ont visiblement respecté les consignes de leur coach, il serait temps que les autorités transalpines se montrent un peu plus virulentes face à un problème qui gangrène le football italien depuis de nombreuses années.

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