Avec un Hamsik des grands jours, passeur et buteur, la Slovaquie a battu sans sourciller une bien pâle équipe de Russie (2-1), qui ne compte donc qu'un point après deux rencontres dans son groupe.
Alors que ses hooligans font trembler les villes hôtes de la Russie, il était temps pour la sélection de Slutski de replacer le débat sur le terrain, avec un match déjà très important contre la Slovaquie. Après un nul arraché face à l'Angleterre, les Russes avaient pour ambition de prendre le large au classement, face à un adversaire déjà dos au mur après sa défaite initiale contre le Pays de Galles (1-2). C'est la bande à Dzyuba qui a mieux démarré le match, l'attaquant axial s'offrant un petit numéro à l'entrée de la surface (8e) avant d'être contré. Bien regroupés, en bloc, les Slovaques se signalaient d'abord par un coup-franc lointain tiré par Durica, à côté (13e). Pas vraiment un sommet de technicité, la rencontre était surtout marquée par l'intensité des duels. Smolov tentait sa chance à deux reprises sans trouver le cadre (18e, 28e). Mais le premier coup d'éclat allait intervenir côté slovaque, avec une ouverture splendide de Marek Hamsik à destination de Weiss, sur l'aile gauche. L'ancien de l'Olympiacos contrôlait parfaitement et éliminait, trop facilement, par un crochet intérieur Smolnikov et Berezutski avant de crucifier impeccablement Akinfeev d'une frappe dans le petit filet (1-0, 32e). De la passe à la finition, tout était impeccable.
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Les Russes tentaient de réagir sans se procurer d'occasions franches tandis que chaque incursion slovaque mettait en lumière la fébrilité et l'apathie de la défense russe. Et la sanction ne tardait pas à tomber, sur un nouveau coup de génie de Hamsik. Servi dans les pieds sur un corner, il pénétrait côté gauche de la surface et envoyait un missile du droit qui terminait sa course à l'intérieur de la lucarne, avec l'aide du poteau (2-0, 45e) ! Déjà excellent mais malheureux contre le Pays de Galles, Hamsik était cette fois-ci récompensé de son abattage. Les Russes rentraient donc aux vestiaires sonnés par ce fabuleux but. Le sélectionneur Slutsky sanctionnaient ses deux milieux, Neustädter et Golovin, en les remplaçant par Mamaev et Glushakov. Mais cela n'allait pas chambouler le scénario de la rencontre, tant les Russes peinaient à se montrer dangereux. Trop lents dans la construction du jeu, sans inspiration dans les 30 derniers mètres, il s'en remettaient essentiellement aux déviations de Dzyuba, esseulé dans l'axe. Même quand Smolnov héritait, un peu miraculeusement, d'un bon ballon dans la surface (66e), il ne pouvait pas faire mieux qu'un plat du pied trop mou et contré par la rugueuse défense slovaque.
Les minutes s'égrenaient, sans que l'on sente les Russes animés d'une quelconque réaction d'orgueil, ce qu'ils avaient pourtant démontré face à l'Angleterre samedi dernier. Il fallait un déclic et il est venu d'un but, conséquence d'un contre sur une relance slovaque qui a abouti à un centre de Shatov pour la tête de Glushakov qui finissait sans trembler (2-1, 80e). Enfin, la Russie poussait réellement et se créait dans la foulée une nouvelle occasion. Une attaque-défense se mettait en place et la perspective d'un match nul ne semblait plus vraiment farfelue. Glushakov, auteur d'une bonne entrée, récupérait un bon ballon à l'entrée de la surface mais tirait à côté (86e). Malgré un pressing plus intense en fin de rencontre, la Russie n'a pas réussi à rattraper son retard, et surtout sa première partie de match totalement loupée. La voilà en ballotage défavorable avant son dernier match contre le Pays de Galles, tandis que la Slovaquie est relancée.
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