République Tchèque-Portugal : les notes du match

Par La Rédaction FM
9 min.
République Tchèque Cristiano Ronaldo dos Santos Aveiro @Maxppp

Le Portugal a validé son billet pour la demi-finale en battant la République Tchèque (1-0) grâce à un but de Cristiano Ronaldo dans le dernier quart d'heure.

Premier quart de finale et première confirmation : le Portugal présente de solides arguments pour prétendre à un long parcours dans cet Euro. Ce quart de finale avait des allures de piège pour les hommes de Bento, qui avait eu affaire à deux favoris de la compétition en phase de poules. Pas vraiment le profil de la République Tchèque. Mais la bande à Jaroslav Plasil était loin de partir battue. Parfaitement en place, elle a posé de gros problèmes au Portugal en quadrillant le terrain de manière très efficace. Et avec un Jiracek en jambes, elle faisait planer la menace de contres assassins. D'abord prudent, le Portugal s'en remettait à Cristiano Ronaldo pour tenter de déstabilier le bloc tchèque. Malheureux sur ses premières tentatives (un retourné et un coup-franc non cadrés), il se rapprochait du cadre juste avant la pause en touchant le poteau d'un Cech en grande forme. La République Tchèque, si elle se montrait solide collectivement, avait bien du mal à créer des brèches dans la défense portugaise menée par une charnière centrale de haut niveau.

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Alors, au retour des vestiaires, le Portugal décidait d'accélérer plus encore. Enfin dominateur dans l'entrejeu avec un duo Meireles-Moutinho, il se créait de nombreuses occasions. Nani, Almeida et bien sûr Ronaldo testaient sans relâche les gants brûlants de Petr Cech. Les minutes filaient et la République Tchèque pouvait espérer sans mal réussir le hold-up sur un contre. Mais Pilar, après un joli numéro (60e), ne trouvait pas de partenaires dans la surface. Une des seules véritables incursions tchèques en seconde période. Et c'est finalement la logique qui l'emportait, puisque Cristiano Ronaldo trouvait enfin la faille sur un centre de Moutinho (79e). Parti de son aile, il mangeait Gebre Selassie dans les airs au second poteau pour battre Cech. Une juste récompense pour le Madrilène et ses coéquipiers au vu de leur prestation réussie. Ils affronteront en demi-finale le vainqueur d'un certain France-Espagne.

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L'homme du match : Cristiano Ronaldo (8,5) : libéré par ses deux buts lors du match précédent, il était déterminé à qualifier son équipe par tous les moyens. S'il s'est d'abord fait remarquer par des mouvements d'humeur après quelques passes manquées de ses partenaires, il a pris ses responsabilités en s'infiltrant de plus en plus dans l'axe. Après une première occasion (25e), il s'est distingué par un retourné dans la surface non cadré (33e), puis un coup-franc direct dangereux (35e) avant de toucher le poteau juste avant la pause après un magnifique enchaînement (45+1e). Il est reparti de plus belle en seconde période mais restait malheureux dans le dernier geste (49e, 54e). Une activité de tous les instants récompensée par le but décisif (79e) d'une superbe tête piquée après avoir mangé le défenseur tchèque dans son appel. La conclusion logique d'une performance pleine.

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République Tchèque :

Cech (8) : une prestation XXL du gardien de Chelsea. S'il avait mal débuté son tournoi en faisant preuve d'une étonnante fébrilité, il avait, ce soir, retrouvé toute sa superbe pour mettre en échec les tentatives portugaises. Impérial dans les airs et précis dans ses relances, il a régné sur sa surface mettant en échec tour à tour Moutinho (12e), Ronaldo (25e) et Nani (57e). Sauvé à deux reprises par son poteau sur des éclairs de Ronaldo (45e, 49e), il réussit un arrêt de grande classe sur une frappe surpuissance de Moutinho à l'entrée de la surface (63e) avant de s'incliner, impuissant, sur le coup de tête à bout portant de Ronaldo, seul au point de penalty.

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Limbersky (6) : entre Nani et Pereira, il a pris beaucoup de coups, mais s'en est admirablement sorti en contrôlant à merveille le joueur de Manchester United. Très intéressant sur son côté gauche où il a fait parler sa vitesse et son aisance balle au pied, on peut toutefois regretter un apport offensif insuffisant, mais est-ce bien ce qu'on lui demande ? Averti pour une faute sur Pereira (89e).

Kadlec (7) : étonnant de sobriété, il a été impeccable tout au long de la rencontre et mis en échec la plupart des offensives adverses. Un superbe retour devant Nani tout près de tromper Cech d'un excellent tir du droit dans la surface (74e).

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Sivok (7) : excellente prestation du joueur de Besiktas qui a fait la loi dans sa surface. Souverain de la tête, solide au duel, il a multiplié les interventions dans les pieds portugais et repoussé bon nombre de ballons chauds.

Gebre Selassie (6) : qui peut se vanter d'avoir un jour contrôlé Ronaldo ? Evidemment tout n'a pas été parfait mais il a forcé la star portugaise à dézoner et a souvent bien défendu quand il l'avait face à lui. Offensivement, il a bien pris son couloir et tenté d'apporter le surnombre pour faire profiter son équipe de sa vitesse et de sa qualité de centre. Malheureusement pour lui, sa seule erreur coûte le match à son équipe puisque c'est lui qui lâche le marquage de Ronaldo qui s'en va battre Cech d'une tête à bout portant imparable.

Hübschman (5,5) : en sentinelle devant la défense, il a fait office de chien de garde en se jetant sur tous les ballons. Combatif et accrocheur, il a soulagé sa défense de quelques ballons chauds en coupant bon nombre de trajectoires sur des offensives portugaises. Remplacé par Pekhart en fin de match.

Plasil (5,5) : très intéressant dans un rôle de relayeur qui lui sied à merveille, il a bien fait le lien entre la défense et l'attaque et distillé quelques bons ballons à ses attaquants. Bien présent au pressing en première période, il a baissé de pied ensuite et souffert face à la mainmise des joueurs portugais au milieu de terrain. En charge des coups de pied arrêtés, il n'a pas spécialement brillé dans l'exercice.

Jiracek (7) : pour les Tchèques, il est l'âme et le coeur de cette équipe, et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il en a encore fait la démonstration ce soir. Intenable, infatigable, percutant, il a arpenté son côté droit avec appétit et mis a mal l'arrière garde portugaise. Une activité incessante, des appels dans le dos de la défense et une rage de vaincre à toute épreuve. Seul bémol, il a eu un peu de mal défensivement face aux montées rageuses de Coentrao.

Darida (5,5) : il avait la lourde tâche de faire oublier le chef d'orchestre Rosicky et s'en est plutôt bien acquitté. Disponible, précis dans son jeu de passes, notamment sur une merveille de centre à destination de Baros, un peu court (17e), il a rendu une copie plus qu'honorable, même s'il n'est pas Mozart. Remplacé par Rezek (61e).

Pilar (6) : même s'il n'a pas eu le même rayonnement que son pendant côté droit, il a bien travaillé dans son couloir gauche et perturbé les transmissions adverses, notamment entre Nani et Pereira. Quelques ballons récupérés dans les pieds portugais, un pressing intense et des montées rageuses qui ont mis à mal la défense adverse.

Baros (4) : esseulé à la pointe de l'attaque, il a eu très peu de ballons à se mettre sous la dent et a souffert face à la paire Pepe/Bruno Alves. Il a fait profiter ses partenaires de son jeu dos au but et de ses déviations mais ne s'est pas procuré la moindre occasion de but.

Portugal :

Rui Patricio (6) : une soirée très tranquille pour le portier portugais, qui n'a eu aucune grosse parade à sortir.

Coentrão (6,5) : une énorme activité ! Si Jiracek lui a posé quelques problèmes, il a réussi à en prendre la mesure et a beaucoup proposé sur son aile gauche. Plusieurs centres dont un qui aurait pu terminer directement dans les filets (20e).

Bruno Alves (7) : impeccable tout au long du match, il a éteint Baros avec son compère Pepe et a été une menace constante de la tête sur coups de pied arrêtés.

Pepe (7) : comme Bruno Alves, il s'est montré intraitable, dans la lignée de ses dernières sorties. Moins nerveux qu'avec le Real Madrid, il est toujours impressionnant dans les duels.

J. Pereira (6) : il a bien contrôlé dans l'ensemble Pilar, la révélation tchèque du tournoi. Il aurait par contre pu apporter un peu plus offensivement, même s'il est libéré au fil du match. Une belle frappe cadrée à la 82e.

Veloso (6) : une première période délicate, au cours de laquelle il eut du mal à trouver les intervalles au coeur de l'entrejeu tchèque bien regroupé. Il a affiché un tout autre rayonnement en seconde mi-temps en orientant beaucoup mieux le jeu des siens. Averti après un mauvais geste sur Darida (27e).

Meireles (8) : après avoir déclenché la colère de son capitaine en début de match pour des passes ratées, il s'est parfaitement repris pour livrer une prestation de haute volée. Des caviars, il en a donnés, et pas qu'un peu (44e, 45+1e, 46e, 54e, 74e) ! Des ballons de but malheureusement vendangés par ses coéquipiers. Une grosse influence et une grande activité. Indispensable. Remplacé par Rolando (88e).

Moutinho (7,5) : comme Meireles, il a rayonné dans l'entrejeu. AU coeur d'une première période verrouillée, il a tenté d'accélérer le jeu portugais et a bien dirigé la manoeuvre en seconde mi-temps lorsque les espaces étaient enfin libérés.Deux frappes cadrées à son actif (12e, 64e) mais surtout le centre décisif pour Cristiano Ronaldo (79e).

Nani (6,5) : ses dribbles sont toujours un régal mais il en abuse parfois. Efficace lorsqu'il a combiné avec Ronaldo, il a parfois tardé à lâcher son ballon. Résultat, aucune occasion pour lui en première mi-temps. Mieux après la pause avec une frappe cadrée (58e) et une grosse occasion sauvée par Cech (74e), il est à l'origine du but portugais avec sa passe pour Moutinho (79e). Remplacé en fin de match par Custodio (83e).

Ronaldo (8,5) : lire ci-dessus.

Postiga (non noté) : mauvaise soirée pour Postiga. Jamais bien servi par ses coéquipiers, il n'a pas eu d'autre choix que de se battre sur tous les ballons avec un pressing constant sur les défenseurs tchèques. Victime d'un claquage sur une accélérations, il a dû céder sa place à la 40e à Hugo Almeida (5), qui a amené plus de poids dans la surface. Une première occasion gâchée avec une tête au-dessus sur un centre de Meireles, une seconde avec une tête cadrée mais une position de hors-jeu. Il a surtout vu les centres passer au-dessus de sa tête. Vaillant au combat.

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