FC Barcelone : qui sont les coupables ?

Par Max Franco Sanchez - Kevin Saccani
4 min.
Barcelone @Maxppp

Samedi soir, le champion d'Espagne en titre s'est incliné sur la pelouse du promu Granada (2-0), terminant la rencontre avec un petit tir cadré au compteur et confirmant ce début de saison très inquiétant de l'équipe d'Ernesto Valverde.

Sept points après cinq matchs de Liga. C'est le triste bilan comptable de ce FC Barcelone sur ce début de saison. La pire entame depuis plus de 20 ans en Liga pour les Catalans. Samedi soir, face au promu Granada, les troupes d'Ernesto Valverde ont été incapables de prendre le moindre point et ont été surclassées par leur rival, dans le jeu et dans l'attitude. De quoi ponctuer une triste semaine, après un 0-0 miraculeux obtenu sur la pelouse de Dortmund. En six rencontres cette saison, les Barcelonais n'ont connu la victoire qu'à deux reprises, face à un Betis en reconstruction en tout début de championnat et face à une équipe de Valence dans un contexte très tendu pour les Ches puisque Marcelino venait d'être démis de ses fonctions, au plus grand dam des cadres du vestiaire.

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Mais concrètement, quels sont les problèmes de ce Barça ? La question pourrait même être tournée autrement : il y a-t-il vraiment des points positifs ou des signes encourageants dans cette équipe pour l'instant ? Les débuts intéressants d'un Frenkie de Jong qui n'hésite pas à prendre ses responsabilités et montrant de belles choses lorsqu'il joue avec Arthur, l'explosion d'Ansu Fati et un Marc-André ter Stegen toujours impérial sur sa ligne. Sinon, le bilan est plutôt gris. Une équipe apathique, sans plan de jeu et avec des joueurs qui donnaient parfois l'impression de jouer ensemble pour la première fois.

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Des signes inquiétants

Ce qui s'est traduit par de nombreuses transmissions a priori facile ratées, des appels incessants des joueurs offensifs qui n'étaient jamais servis et aucune séquence où on a pu voir les Barcelonais enchaîner des combinaisons et des dédoublements. Il a fallu attendre l'entrée d'Ansu Fati - 16 ans, on le rappelle - pour qu'il y ait un peu de folie dans les derniers mètres adverses. Le body language montré par certains joueurs comme Gerard Piqué ou Luis Suarez, avec bon nombre de gestes d'énervement et de confrontation avec les adversaires et l'arbitre, trahissait un sentiment d'impuissance assez terrible.

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Forcément, la presse catalane, qui se régalait de l'humiliation vécue par le rival merengue à Paris, s'est réveillée avec la gueule de bois. Et pas celle des lendemains de fête... « Désastre d'un Barça sans âme à Granada », « Que le vestiaire se bouge », sont certains des titres que l'on peut lire sur le site de Mundo Deportivo. Du côté de Sport, on n'hésite pas à souligner que le Barça est la pire défense du championnat, et là aussi, on se montre assez dur envers ce FC Barcelone qualifié de « lamentable », notamment. Et comme c'est souvent le cas, même si la faillite est avant tout collective on commence à chercher les coupables du côté de la Ciudad Condal.

Très peu de joueurs se sauvent

Ernesto Valverde, globalement assez protégé par la presse locale pendant ses deux premières saisons à la tête du club, commence à être fortement remis en cause. L'ancien entraîneur de l'Athletic ne trouve pas de solutions, et son manque de réaction en cours de rencontre inquiète beaucoup. En Espagne, le parallèle est souvent fait avec Zinedine Zidane, même si ce dernier a tout de même plus de légitimé grâce à ses Ligues des Champions et son passif de défaites humiliantes et remontadas bien moins lourd. Du côté des joueurs, Luis Suarez est aussi pointé du doigt, lui qui sort d'une nouvelle prestation très médiocre en Andalousie. Antoine Griezmann essuie lui aussi des premières critiques, même si la plupart des observateurs s'accordent pour dire qu'il n'est pas mis dans les meilleures conditions par son coach, trop excentré sur un coté.

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D'autres membres assez importants du vestiaire comme Jordi Alba, Sergio Busquets, Gerard Piqué et des joueurs dits secondaires comme Nelson Semedo ou Sergi Roberto ont aussi été critiqués pour leur niveau parfois insuffisant depuis ce début de saison. Seuls les trois joueurs cités plus haut, en plus d'un Carles Pérez courageux et d'un Lenglet qui reste à un niveau correct, se sauvent. Le fait que De Jong, arrivé il y a trois mois seulement, ait été le seul joueur à se présenter en zone mixte après la rencontre est aussi mal passé, puisque bon nombre de journalistes catalans reprochent aux capitaines de se cacher. Enfin, Josep Maria Bartomeu n'échappe également pas aux critiques, notamment parce qu'il n'a pas pris la décision de se séparer de Valverde en fin de saison dernière. Mardi soir, les Catalans devront faire (beaucoup) mieux face à une équipe de Villarreal qui retrouve peu à peu le sourire.

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