Valence : l'épatant retour au top de Geoffrey Kondogbia

Par Max Franco Sanchez
3 min.
Inter Milan @Maxppp

Revenu en Espagne cet été, Geoffrey Kondogbia n'a pas mis longtemps pour se mettre tout le monde dans la poche. Analyse.

Été 2012. Un certain Geoffrey Kondogbia, du haut de ses 19 ans, quitte Lens pour rejoindre Séville. S'il avait déjà une certaine cote en France, lui qui était déjà régulièrement présent avec les équipes de jeunes de la sélection, il était encore totalement inconnu en Espagne. Et en l'espace de quelques mois, il s'était rapidement imposé, brillant grâce à son impact physique bien couplé à une qualité technique supérieure. L'été suivant, plusieurs gros clubs étaient à l'affût, dont le Real Madrid, mais c'est finalement Monaco qui a empoché le gros lot. Après deux saisons sur le Rocher, où il a connu des débuts difficiles avant de monter en puissance, il rejoint l'Inter, où il s'égarera complètement. Cet été, Valence montre le bout de son nez et se présente comme la meilleure alternative pour tenter de relancer sa carrière. Et pour le moment, c'est plus que réussi...

La suite après cette publicité

Effectivement, le Français régale et est un des principaux artisans de ce début de saison aussi bon qu’inattendu à Valence (deuxième au classement) compte tenu des résultats de la saison dernière. Positionné aux côtés de Dani Parejo dans l'axe dans le 4-4-2 de Marcelino, qui réalise un travail salué de tous en Espagne - c'est d'ailleurs lui qui a insisté pour son recrutement - Kondogbia est déjà un des cadres de l'équipe. Aux côtés d'un joueur très créatif et finalement assez peu impliqué ou du moins efficace dans le labeur défensif, il apporte avant tout énormément d'équilibre grâce à son travail défensif permanent, harcelant le porteur du ballon et multipliant les récupérations. Il faut dire qu'il a énormément gagné en maturité et en discipline tactique, probablement le fruit de son passage en Italie et de ses premières semaines passées sous les ordres de Marcelino. On a d'ailleurs vu face à l'Athletic, match qu'il n'a pas joué à cause d'une suspension, que Valence prenait rapidement l'eau au milieu sans lui.

À lire Inter Milan : l’échange lunaire entre Thuram, Cahlanoglu et le président

Déjà un taulier à Valence

Mais Kondogbia est bien plus qu'un simple récupérateur. Avant le début de saison et avant que les deux joueurs cités prouvent le contraire, beaucoup de supporters de Valence pensaient justement que ce duo allait être trop léger sur les séquences défensives. Le numéro 16 de Valence sert souvent de première rampe de lancement des offensives chés, en étant toujours propre dans ses transmissions et ne réalisant que très peu d'erreurs. Sa puissance lui permet aussi de briser des lignes facilement balle au pied, avant de laisser le ballon à des joueurs plus à l'aise pour faire cette dernière passe comme peuvent l'être Parejo, Carlos Soler ou même Guedes, dans un registre différent. Idéal pour le jeu en transition et les attaques directes dont est friand Marcelino. Il a aussi montré qu'il peut être précieux sur les coups de pied arrêtés, à l'image de son but de la tête sur corner face au Betis.

La suite après cette publicité

Son adaptation est d'autant plus louable quand on sait qu'il est arrivé sur la côte est espagnole en toute fin de mercato, le 21 août plus précisément, et qu'il était déjà sur le pré et titulaire le 27 août, avec une excellente prestation face au Real Madrid, et au Bernabéu ! S'il est vrai qu'il était déjà au point physiquement étant donné qu'il avait fait la présaison avec l'Inter, Superdeporte explique que dès les premiers contacts, Kondogbia n'avait que Valence en tête, et que Marcelino agit pratiquement en figure paternelle avec lui, ce qui a considérablement aidé dans son adaptation. Valence veut d'ailleurs déjà lever son option d'achat, estimée à 25 millions d'euros ! Pratiquement du jamais vu à ce niveau, surtout lorsqu'on parle de montants aussi élevés. Et forcément, surtout en année de Mondial, une question va se poser : doit-il signer son retour en Equipe de France ? Ce sera à Didier Deschamps de trancher...

La suite après cette publicité

Fil info

La suite après cette publicité