Affaire OM-OL : les dessous de la commission de discipline

Par Cédric Rablat
3 min.
Olympique Marseille @Maxppp

Depuis le verdict de la commission de discipline de la LFP ce mardi, Jean-Michel Aulas et Jacques-Henri Eyraud s'invectivent par médias interposés. Le président marseillais ne se remet pas des décisions prises par l'instance, et le fait savoir avec véhémence. Mais il semblerait que la défense de l'OM dans ce dossier soit remise en cause.

Un gigantesque tollé. Depuis que la commission de discipline a rendu son verdict ce mardi sur les incidents qui ont émaillé la fin de match entre l'OM et l'OL, la tension est montée d'un cran entre les deux clubs. Celle-ci se matérialise par les attaques répétées de Jacques-Henri Eyraud à son homologue lyonnais Jean-Michel Aulas. Car sur la Canebière, le verdict de la commission passe mal. Et le président Eyraud s'est chargé de le faire savoir en stigmatisant l'attitude de l'OL dans des interviews parues dans l'Equipe et la Provence. Samedi, à l'issue de la rencontre entre Lyon et Nantes (2-0), le président Aulas a cru bon d'en remettre une couche. Un contexte anxiogène qui a poussé la présidente de la LFP Nathalie Boy de la Tour à faire régner l'ordre.

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Dans son édition du jour, l'Equipe->https://abonnes.lequipe.fr/Football/] dévoile ce qui a poussé la commission de discipline à infliger de telles sanctions à l'encontre des deux clubs. L'instance aurait en effet été sensibilisée sur le fait que la défense de l'OM soit trop offensive, notamment sur le cas Anthony Lopes. L'avocat de l'OM, Me Grimaldi aurait ainsi réclamé que le coup infligé par le portier lyonnais à l'intendant marseillais Walid Baaloul soit qualifié d'acte de brutalité. Le juriste aurait ainsi exigé une sanction de deux ans de suspension assortie d'un retrait de points au classement de l'OL. Ce dernier évoquera même des mesures conservatoires, donc à effet immédiat. De son côté, Jacques Henri-Eyraud décrit Lopes comme un multirécidiviste, rappelant même le passif du portier portugais (l'affaire du maillot collector de la Coupe de France, et son comportement lors d'OL-Everton notamment).

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La LFP n'a pas apprécié la défense de l'OM

Par la suite, l'homme fort du club phocéen s'avouera consterné par la date de cette commission qui selon lui était bien trop tardive. Enfin, ce dernier aurait confié qu'il était prêt à ne plus respecter la charte des présidents de Ligue 1. La réponse de l'instance fut cinglante. Celle-ci s'est manifestement sentie offensée, et a considéré la défense marseillaise comme un acte de défiance vis-à-vis de la LFP. Ainsi, au sein de la commission on rappelle « qu'il appartient à la commission d’analyser les comportements litigieux et de sanctionner selon les circonstances que l’organe disciplinaire apprécie souverainement » .

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En ce qui concerne la sanction infligée à Adil Rami (trois matchs fermes), l'instance précise que le geste du joueur est intervenu « en dehors d'une phase de jeu » et que celui-ci n'avait pas été relevé par les arbitres le soir même. Concernant le geste d'Anthony Lopes sur Baaloul, les justifications médicales de l'OM n'auraient pas spécialement convaincu. En effet, le quotidien sportif explique que l'ITT de 2 jours aurait été délivrée à l'intendant par le médecin de sa femme et ses enfants, sur les conseils de son avocat... Un élément qui a visiblement suffi à remettre en cause la stratégie phocéenne sur ce cas. Des révélations accablantes qui expliqueraient donc pourquoi la plaidoirie marseillaise n'aurait pas reçu un accueil favorable au sein de la commission de discipline...

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