Bastia-OL : le procureur de la République fait le point sur l'enquête

Par Maxime Barbaud
3 min.
Bastia @Maxppp

Le procureur de la République de Bastia a tenu une conférence de presse ce lundi. Au lendemain des incidents à Furiani, il a fait le point sur l'enquête, qui n'en est qu'à ses prémices.

Après les incidents de Furiani, ce dimanche en championnat, qui ont opposé des supporters corses et même des stadiers à des joueurs de l’OL, l’heure est au bilan et aux conséquences. Suite à la rencontre, le procureur de la République, qui s'est immédiatement rendu sur place après la première bagarre afin de constater la situation, a affirmé avoir ouvert une enquête en flagrance pour « violences ». En effet, les images tournées par les caméras de télévision et de surveillance permettent d’identifier clairement les auteurs, mais l’enquête n’en est pas encore à ce stade.

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Le procureur, Nicolas Bessone, a tenu une conférence de presse au lendemain des événements. Après avoir fait le récapitulatif de l’après-midi, il a expliqué avoir entendu certains joueurs de l’OL avant qu’ils embarquent pour Lyon. « Il m’a paru important de me rendre à Armand-Cesari pour constater et figer la situation. J’ai auditionné un certain nombre de joueurs qui ont été au cœur des rixes. Ont été entendus, les deux gardiens Lopes et Gorgelin, ce dernier ayant subi un certain nombre de violences devant la tribune est, lors des premiers incidents. Mateta lors de la deuxième scène a reçu un certain nombre de coups. Jordan Ferri, lors de la première scène d'affrontements, va dans la mêlée et prend des coups également. »

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Le procureur salue le comportement de l'OL

« Les deux gardiens ont déposé plainte contre X. Mateta a indiqué qu’il a reçu un certain nombre de coups sans porter plainte. Ferri a été entendu, le médecin aussi, pour nous indiquer qu’il y avait des coups, des griffures et des hématomes. Toujours selon le médecin, il n’y a pas d’ITT (Incapacité totale de travail) car ce sont des jeunes hommes et qu'ils n'ont pas l'intention de jeter de l’huile sur le feu. C'est un comportement responsable, alors qu'il s’agit de faits d’une gravité certaine et importante. J’ai confié l’enquête à la DDSP (Direction Départementale de Sécurité Publique) pour poursuivre les investigations, le recueil des témoignages et des vidéos à exploiter. La position du parquet de Bastia est la suivante : célérité, détermination mais pas de précipitation. Il nous faut déterminer et trouver les responsabilités individuelles», a poursuivi le procureur de la République de Bastia.

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Pour terminer son intervention, Nicolas Bessone a indiqué quelles étaient les peines risquées par les auteurs de ces deux agressions et le statut du club corse dans cette affaire. « Si aucun élément ne permet de déterminer une préméditation, les peines encourues sont importantes, entre 3 et 5 ans de prison selon qu’il y ait ou non des ITT. Le fait qu’il s’agisse d’une enceinte sportive est une circonstance aggravante. L’interdiction de stade peut être d’une durée maximum de cinq ans. (...) Le club pourrait être responsable s’il était à l’origine des incidents. Il ne faut pas partir dans le délire. Il semble qu’il était (le club) plus catastrophé qu’autre chose au regard de ce qu’il s’est produit. » En attendant l’avancée de l’enquête, la commission de discipline de la LFP se réunira jeudi soir pour prendre des sanctions à l’encontre du Sporting. Des retraits de points et des matchs à huis clos et/ou une délocalisation des prochains matches sont à craindre pour le club corse.

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