Coronavirus, Ligue 1 : Bernard Caïazzo tire la sonnette d'alarme

Par Cédric Rablat
2 min.
Saint-Étienne @Maxppp

Le président du conseil de surveillance de l'AS Saint-Etienne et président du syndicat Première Ligue, s'est confié sur la situation économique des clubs français. La pandémie de coronavirus qui a provoqué la suspension des compétitions, provoque des dommages collatéraux sans précédent pour les pensionnaires de Ligue 1.

La pandémie de coronavirus continue malheureusement de gagner du terrain en France mais aussi dans le reste du monde. Une situation inédite qui plonge l'économie dans une crise sans précédent. Le microcosme du football ne déroge pas à la règle, et la suspension des compétitions rend la situation financière des clubs plus que préoccupante. Pour essayer de limiter les dégâts, certains clubs français ont opté pour le chômage partiel. Mais cette décision à elle seule ne suffira pas pour lutter durablement face à ces pertes financière colossales. Invité de France Bleu Saint-Etienne Loire, le président du conseil de surveillance et président du syndicat Première Ligue, Bernard Caïazzo, a accepté d'évoquer ce contexte si anxiogène.

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Et le principal protagoniste s'est montré pour le moins alarmiste sur la situation pour les pensionnaires du championnat de France. Pire, ce dernier ne compte pas sur une reprise de la Ligue 1 avant juin ! « Actuellement, l'ensemble des clubs perd environ 250 millions d'euros par mois. Et on ne pourra pas jouer tant que la courbe ne sera pas inversée. C'est à dire en juillet-août, au mieux le 15 juin. Je suis très très très inquiet pour tous les clubs. Sans aides de l'État, d'ici six mois, c'est la moitié des clubs pro qui dépose le bilan. Les cinq grands championnats européens ont déjà perdu quatre milliards d'euros, le championnat français entre 500 à 600 millions, » décrypte ainsi Caïazzo.

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Bernard Caïazzo évoque un mercato estival plombé

Le dirigeant du club stéphanois estime également que le chômage partiel ne résoudra pas à lui seul les problèmes économiques rencontrés par les clubs, bien au contraire. Cette mesure atténuera à peine la souffrance des clubs. « La différence entre l'économie générale et le football, ce sont les gros salaires. Et le chômage partiel c'est 6.000 euros maximum. Y a pas beaucoup de footballeurs qui gagnent 6.000 euros. Derrière, ce sont les clubs qui vont devoir payer. Et actuellement, ils n'ont plus de recettes. » Extrêmement préoccupé, Bernard Caïazzo a également précisé que l'AS Saint-Etienne songeait à donner des congés payés et qu'une réunion allait se tenir sur le sujet au sein de l'ASSE.

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Plus que jamais impliqué pour sauver ce qui peut encore l'être, le président Caïazzo craint également que le prochain mercato se trouve impacté par toutes ces difficultés financières. Les clubs posséderont en effet moins de ressources pour se renforcer, eux qui comptent sur des ventes pour boucler l'exercice comptable. Outre cette problématique, le manque à gagner de 170 millions d'euros sur les droits télé et l'absence de billetterie vont également plomber le budget des clubs. Le football français parviendra-t-il à se relever de cette situation inédite ?

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