Le gros coup de pression du syndicat des joueurs

Tout le monde est la recherche de la moindre information concernant la reprise de l’activité en France, mais aussi dans le football. Ce dimanche, nous apprenions du ministre de l’Éducation, Jean-Michel Blanquer, que le scénario de la reprise des cours le 4 mai se dessinait. Peut-on en conclure que c’est aussi à ce moment que le football reprendra ? En Italie, le 3 mai est évoqué quand l’Angleterre vise plutôt le 1er juin. Tout sera fait pour finir les championnats nationaux.

Tout ? Quasiment. La LFP a indiqué ne pas exclure aller jusqu’au 30 juin pour essayer de finir les championnats et pourrait même aller au-delà. Ce dimanche, nous apprenions de la bouche de Christophe Hutteau, l’agent de Gaëtan Laborde notamment, que trois scenarii se dessinaient avec une fin en juin, une autre en juillet et enfin une dernière en août. Mais cela poserait nécessairement problème puisque les contrats se terminent le 30 juin. Tout le monde réfléchit donc à comment prolonger ces contrats pour essayer de conserver un semblant d’équité. Dans son édition du jour, le journal L’Équipe met en avant Philippe Piat, président de l’Union Nationale des Footballeurs Professionnels (UNFP).

Quid des joueurs déjà engagés ailleurs ?

« Envisager de devoir jouer au-delà du 30 juin 2020 impactera nécessairement la situation contractuelle de tous les joueurs dont le contrat prenait fin à cette date, avec un nécessaire prolongement de leur engagement dans le but exclusif de permettre à la compétition d’aller à son terme avec des effectifs inchangés. Cet engagement est uniquement guidé par le principe d’intégrité et d’équité des compétitions », a commencé par expliquer le grand patron du principal syndicat de joueurs en France.

Toutefois, le boss de l’UNFP a mis une petite réserve et a tenu à prévenir les clubs : « si l’UNFP fera tout son possible pour accompagner les joueurs concernés et les inciter à accepter une telle prolongation, elle ne saurait être garante de la décision finale individuelle de chaque joueur impacté, et elle rappelle qu’il n’est pas concevable qu’une interdiction de jouer dans un nouveau club en 2020- 2021 soit opposée à un joueur qui refuserait une telle prolongation », tout en avouant qu’il faudra « conserver les temps de repos nécessaires entre le terme de la saison 2019- 2020, quel qu’il soit, et la reprise de la saison 2020- 2021 ». Pour être un brin plus précis, prenons l’exemple d’Edinson Cavani. En fin de contrat au 30 juin, il a pu s’engager avec une autre formation et l’aurait rejointe donc le 1er juillet. Si le championnat s’étire, l’Uruguayen devrait-il finir la saison avec Paris ou avec le club avec lequel il se serait engagé ? La question reste entière et extrêmement complexe à régler.