Après la troisième défaite lyonnaise de la saison, le président rhodanien sort de son silence médiatique. Si l'OL réalise un début de saison décevant et que Sylvinho est fortement menacé, l'homme fort de l'Olympique Lyonnais ne prendra aucune décision sur un coup de tête.
Deux victoires, trois nuls, trois défaites. Le bilan comptable de l'Olympique Lyonnais après huit journées de Ligue 1 n'apparaît pas en conformité avec les objectifs évoqués en début de saison. Une situation préoccupante qui propulse inéluctablement l'entraîneur brésilien Sylvinho sur le banc des accusés. Si sportivement, l'OL semble bien loin d'avoir trouvé une identité de jeu, en coulisses les langues se délient. Ainsi, le directeur sportif du club Juninho, a clairement laissé sous-entendre que son entraîneur se trouvait sur un siège éjectable et qu'une décision forte pourrait intervenir dans les prochaines heures.
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En retrait sur le plan médiatique depuis plusieurs jours, le président Jean-Michel Aulas se voit contraint de revenir en première ligne pour tenter d'expliquer ce que certains considèrent comme inexplicable. Dans une longue interview accordée à l'Equipe, l'homme fort de l'Olympique matérialise une nouvelle fois sa faculté à adresser ses messages de manière limpide. JMA prône ainsi l'unité avant une semaine qui s'annonce capitale pour l'institution lyonnaise (match de Ligue des champions face à Leipzig et derby en Ligue 1 face à Saint-Etienne).
Jean-Michel Aulas offre un sursis à Sylvinho
« Avec Juninho on a travaillé longuement samedi après-midi. On a réfléchi à différentes applications à mettre en place. J'ai également eu Bernard Lacombe. Même si il est plus en retrait depuis quelque temps, je voulais savoir sa sensibilité. J'ai aussi échangé avec Gérard Houllier avec qui je travaille beaucoup. Comme je l'avais expliqué avant le match de Nantes, on est lancé sur une série de trois matchs. Il faut aller au bout de ces trois matchs. On doit se donner les moyens de réagir à Leipzig mercredi puis lors du derby dimanche à Saint-Etienne. Prendre des décisions trop vite, ce n'est pas dans les habitudes de l'institution. J'ai demandé à Juninho et à Sylvinho de se rapprocher encore plus », explique ainsi Aulas. Comme jadis avec Bruno Genesio quand celui-ci cristallisait les critiques des observateurs, Jean-Michel Aulas opte pour l'apaisement avant de prendre une décision ferme et définitive pour son entraîneur. Concrètement, la semaine qui arrive incarne celle de tous les dangers pour Sylvinho.
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Une défaite contre le RB Leipzig en Ligue des champions et lors du derby face à Saint-Etienne scelleraient le sort du technicien brésilien. Le patron de l'OL ne prendra donc aucune décision hâtive et laisse dont un sursis à son coach. A lui de redresser la barre sur les deux prochains matchs. « Pour l'instant on va continuer comme ça et on fera le point en fonction des améliorations qu'on ne manquera pas de percevoir lors des deux prochains matchs. J'ai donné le pouvoir à la personne que j'estimais le mieux placé, dans l'intérêt de l'institution. Juninho est l'homme de la situation. Il a surtout besoin de repères. C'est à moi de l'aider plus sur ce qu'est la définition d'un directeur sportif. Je suis le premier à me remettre en question. Non pas sur ma décision de déléguer mais sur la manière d'aider à procurer trous les éléments pour être efficace », décrypte ainsi le président Aulas. Désormais, la balle est dans le camp du duo Juninho-Sylvinho. Son aptitude à relever la tête et à fédérer l'équipe lyonnaise autour d'un renouveau, décideront au moins du sort de l'entraîneur auriverde. Les prochains jours s'annoncent décisifs pour l'avenir de l'Olympique Lyonnais...
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