PSG - Guingamp : les notes du match

Le PSG voulait repartir de l'avant. Tenu en échec sur ses deux derniers matches de championnat, le champion de France voyait en la réception de Guingamp la bonne opportunité pour refaire le plein de confiance, et par la même, éteindre les doutes naissants. La mission points est accomplie avec un succès final sur les Bretons, large qui plus est (3-0), mais dans le contenu, les Rouge et Bleu n'auront pas toujours été transcendants. La faute, comme sur les derniers matches, au petit rythme qu'ils ont insufflé malgré leur habituelle domination.

Si ça n'était pas passé sur les derniers matches, cette fois, les Franciliens ont assuré l'essentiel. La différence, ils l'ont faite très tôt : après une occasion précoce de Cavani, qui reprenait parfaitement un centre de van der Wiel pour solliciter Lössl (4e), Pastore trouvait en effet la faille d'un plat du pied à l'entrée de la surface, suite à un bon travail de conservation de Zlatan (1-0, 18e). Le même Ibra manquait de peu de doubler la mise quelques minutes plus tard sur ses premières tentatives (19e, 26e), mais l'EAG pointait le bout de son nez en fin de période, avec un coup-franc joliment frappé par Salibur (45e) ou une tentative de Sankharé, qui rappelait que Paris n'avait pas tué le match.

C'était visiblement son ambition à la reprise, avec celle d'Ibrahimovic d'inscrire son premier but de la campagne. Le géant suédois voyait Lössl s'interposer (49e) puis Dos Santos sortir sur sa ligne (50e) ses tentatives. Un manque de réussite qui semblait suivre les Franciliens par la suite, avec Pastore et Di Maria, jusqu'à l'approche du terme de la partie, où Lössl relâchait enfin un tir d'Ibra, laissant la nouvelle recrue parisienne inscrire enfin le 2-0 (77e). Dans la foulée, les rôles s'inversaient pour permettre au Z de glaner son but tant attendu (3-0, 83e), confirmant le net regain de niveau du PSG. Un pénalty aurait corser l'addition (87e) mais le club francilien a assuré les points. Le voilà assuré de conserver son leadership à l'issue de la 7e journée de Ligue 1.

L'homme du match : Javier Pastore (8) : il avait poussé Laurent Blanc à le reconduire avec sa belle sortie à Reims, nul doute que le génie argentin causera d'autres maux de tête à son entraîneur ! Parce que sur cette rencontre encore, l'ancien Palermitain a répondu présent, entre sa détermination, ses bonnes transmissions vers l'avant (6e, 12e), une navigation astucieuse entre les lignes et toujours ce caractère décisif, lui qui a ouvert le score d'un plat du pied à l'entrée de la surface (18e). Seul Parisien véritablement inspiré, ce Pastore est une valeur ajoutée qu'on voit mal du onze de départ. Remplacé par Verratti (75e).

PSG :

• Trapp (6) : rencontre relativement tranquille pour le dernier rempart allemand, du fait de la domination des siens. Néanmoins, il a su répondre présent lorsque le besoin s'en est fait sentir, comme sur une tête de De Pauw (27e) ou sur un coup-franc de Salibur (45e). Serein.

• van der Wiel (5,5) : avec la perte de son statut de titulaire, le Néerlandais doit bien utiliser chacune de ses opportunités. Il n'y est pas parvenu contre Reims, il a fait mieux ce soir face à Guingamp. Après un premier bon débordement et un caviar pour Cavani (4e), VdW a fait le boulot sur son flanc, tant offensivement que défensivement où il fut peu inquiété. Du mieux. Remplacé par Thiago Silva (66e).

• Marquinhos (6) : aligné dans le onze de départ aux dépens de son aîné Thiago Silva, préservé pour l'occasion, le jeune central brésilien a tenu son rang. Rarement mis à contribution, les attaquant bretons étant restés peu actifs, il est intervenu lorsque nécessaire avec une certaine efficacité.

• David Luiz (6) : comme son jeune compatriote et partenaire de défense centrale, l'ancien Blue n'a pas été grandement sollicité. Mais lui aussi a assuré le boulot sans souci, sans oublier qu'il a pu effectuer quelques bons jaillissements pour récupérer des ballons (40e).

• Maxwell (5) : le latéral vétéran a fait dans le classique, en tenant son côté gauche avec sobriété. Quelques montées bien senties, à l'instar de celle qui aurait pu le voir marquer (79e), et du reste, une présence défensive correcte. Correcte seulement, car il n'a pas toujours été impeccable, comme l'induit la tête d'un De Pauw qu'il n'avait senti venir dans son dos (27e).

• Pastore (8) : voir ci-dessus.

• Motta (5) : préservé lors de la dernière rencontre des Franciliens, le vétéran italien retrouvait ce soir le onze. Certes reposé, il n'a pas livré une belle copie, lui qui malgré une présence de tous les instants, n'a pas distillé d'ouvertures notables et a même raté quelques transmissions faciles. Un peu brouillon.

• Matuidi (4,5) : après un début de saison canon, le milieu de terrain semble chercher un second souffle. Sur cette rencontre, il n'a que peu apporté offensivement, et surtout, est parfois apparu débordé dans l'entrejeu à l'heure de jouer la récupération. À suivre.

• Di Maria (5) : il a certes inscrit le but qui a fait la différence ce soir, en reprenant un ballon relâché par Lössl (77e), et distillé une passe décisive pour Zlatan. Mais à coté de cela, la recrue phare de l'été parisien a presque tout raté, lui qui a rarement trouvé ses coéquipiers offensifs dans de bonnes positions, et a manqué de précision dans la zone de décision, y compris dans ses tentatives précédentes (11e, 72e, 76e). Preuve est encore faite qu'il doit parfaire ses automatismes avec ses nouveaux partenaires, et retrouver son meilleur niveau. Remplacé par Lavezzi (84e).

• Ibrahimovic (6,5) : après quatre rencontres sans but, le géant suédois est parvenu à mettre un terme à la disette pour ouvrir son compteur d'une belle frappe (83e). Mais quel calvaire pour y parvenir ! Toujours dangereux au cours de la rencontre, Zlatan a buté sur Lössl à de nombreuses reprises (26e, 49e, 77e sur le but de Di Maria et 87e sur pénalty), vu le cadre se dérober (19e), et même un tir être sorti sur la ligne (50e)... Gageons que l'attaquant, par ailleurs auteur d'une passe décisive pour Pastore (18e), retiendra l'essentiel.

• Cavani (4,5) : s'il n'a mis que quatre petites minutes à se mettre en évidence, avec une reprise sortie du bout des doigts par Lössl, le buteur uruguayen est vite tombé dans l'ombre. S'il a proposé bon nombre de solutions dans la profondeur et beaucoup bougé sur tout le front de l'attaque, il ne fut que rarement servi, d'où sa prestation discrète. A rehaussé un peu sa copie en provoquant un pénalty en toute fin de match.

Guingamp :