MHSC-Bordeaux : une fin de saison pourrie par le mercato ?

Par Matthieu Margueritte
3 min.
Montpellier Francis Gillot @Maxppp

Cet hiver, la fuite des talents rythme le mercato de la Ligue 1. Un exode massif et pas toujours voulu par des entraîneurs qui risquent de l'avoir mauvaise.

D’habitude, la Ligue 1 voyait ses têtes d’affiche quitter l’Hexagone lors du mercato estival. Mais cette année, c’est en janvier qu’une véritable saignée a lieu. Hier, le transfert du Montpelliérain Mapou Yanga-Mbiwa à Newcastle est venu confirmer cette tendance après celui de Loïc Rémy à QPR et en attendant l’exil de Yann M’Vila. Des départs souvent liés à une situation économique peu reluisante des clubs français, mais qui pourraient avoir quelques conséquences. Comme à Montpellier.

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Sacré champion de France la saison passée, le club héraultais a visiblement du mal à gérer le succès de ses meilleurs éléments sur le marché. Car après avoir fait le forcing pour retenir Yanga-Mbiwa, Belhanda et consorts l’été dernier, le MHSC surprend en les laissant filer six mois après. Une gestion qui agace au plus haut point René Girard. Prévenu presque en dernier du transfert de son défenseur, le coach héraultais l’avait mauvaise hier en conférence de presse. « Je ne suis pas venu pour alimenter l’actualité mais pour parler football. Le départ de Mapou ? No comment. Vous en savez autant que moi. »

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Une mauvaise surprise qui l’oblige à composer avec une défense déjà en grande difficulté et donc privée désormais de son meilleur atout. « Attention, la conjoncture économique est très importante mais la cohérence est très importante également », a indiqué Girard qui a tenté de modérer ses propos. Mais selon L’Equipe, cela pourrait clairement influer sur le futur du technicien libre de tout contrat en juin prochain. Opposé à la politique mise en place par sa direction pour ce mercato, Girard ne comprend pas, d’autant qu’il y a de fortes chances pour qu’il doive également voir partir Younès Belhanda dans les prochains jours (Fenerbahçe ?). « C’est un peu la fin de l’ère Girard », a d’ailleurs lâché un proche du club au quotidien. Une tendance à moitié confirmée par le principal intéressé. « Les hommes passent, les clubs restent. » Douzième du classement de Ligue 1, le MHSC ne semble donc pas vraiment préparer sa deuxième moitié de saison de la meilleure des manières, surtout si aucun renfort ne vient pallier ce ou ces départs.

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Idem du côté des Girondins de Bordeaux. Si Francis Gillot ne se trouve pas dans la même situation contractuelle que Girard, il est facile d’imaginer la réaction du coach bordelais s’il ne s’attendait pas au départ annoncé de Yoan Gouffran à Newcastle, quelques jours après avoir prolongé son bail jusqu’en 2015. Avec le transfert de l’ex-Caennais, les Marine-et-Blanc vont certes encaisser un chèque de 1,5 M€ (plus bonus) pour un joueur qui était libre de tout contrat en juin prochain, mais pour quelles conséquences ? Si jamais le président Triaud décide de ne pas remplacer celui qui était le meilleur buteur du club en championnat (8 réalisations), récupérer une telle somme est-elle finalement judicieuse alors que Bordeaux n’est qu’à trois unités d’une quatrième place qui rapporterait bien plus au club en fin de saison ? Car sans Gouffran et sans recrues offensives, il sera compliqué d’aller chercher le haut du classement quand on sait que Bellion (1 but), et Diabaté (2 buts et actuellement parti à la CAN) ne sont pas vraiment de redoutables buteurs en ce moment. Tout ça sans parler d’un Jussiê souhaitant lui aussi plier bagage. Il ne reste plus à Gillot qu’à croiser les doigts pour qu’un effort soit fait.

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