Éloigné des terrains depuis un moment maintenant en raison d'une blessure à la cuisse, Mamadou Sakho n'a pas pris part aux dix derniers matches de Liverpool. Alors que l'international français est tout proche de retrouver Melwood et les prés anglais, il considère qu'il pourrait être le sparadrap d'une défense fragilisée qui n'a connu que deux «clean sheets» (matches sans encaisser le moindre but, ndlr) lors de ses dix-sept dernières parties.

L'ancien Parisien devrait faire son retour dans l'effectif de Brendan Rodgers après la trêve internationale, face à Crystal Palace. Il se voit déjà en leader d'une défense sans repères : «Pour moi, c'est venu naturellement (ce leadership, ndlr). Il existe différents types de leaders : des leaders techniques, des leaders de vestiaires, des leaders psychologiques. Je préfère garder mes objectifs personnels pour moi afin que les gens ne pensent pas que je suis trop prétentieux. Mais je suis quelqu'un de très ambitieux. Je me suis fixé des objectifs personnels. L'équipe en a établi certains aussi et ils sont assez similaires.»

Se servir du passé pour écrire le présent

Des capacités innées de leadership qu'il a pu développer lors de sa précédente expérience avec le PSG. Mamadou Sakho est en effet devenu le plus jeune capitaine de l'histoire du club, à seulement dix-sept ans. Le titi se souvient de cet épisode et souhaite mettre cette expérience au service de sa nouvelle écurie : «Le moment sera gravé en moi pour toujours. Mais dans le football vous devez passer à autre chose très rapidement. Je n'ai plus 17 ans. J'en ai 24, à présent. Ma carrière est différente maintenant. Tout ce que je l'ai accompli m'a aidé à acquérir de l'expérience, mais maintenant je dois passer à autre chose et regarder devant. Ceci est la prochaine étape de ma carrière, une nouvelle expérience qui me permet de grandir.»

Car s'il est déjà un défenseur expérimenté en dépit de son jeune âge, Sakho continue d'apprendre. À Liverpool, il commence à se faire au rythme de vie de la Mersey, comme à l'accent anglais des Scousers : «Je suis encore dans ma phase d'apprentissage. Peu à peu je vais commencer à l'ouvrir encore plus parce que quand vous ne parlez pas assez bien la langue, il est difficile de montrer votre caractère, il est difficile de communiquer. Mais ça va venir petit à petit. J'ai déjà amélioré mon anglais. Je comprends beaucoup mieux, surtout l'accent Scouse local. Je travaille toujours pour m'améliorer.» À lui de le prouver sur les prés.