Tottenham : la drôle de révélation sur Hugo Lloris

Par Raphael Didio
3 min.
Tottenham Hotspur Hugo Lloris @Maxppp

Dans une interview accordée au site Sambafoot parue ce mardi, Gomes, troisième gardien de Tottenham, n’a pas mâché ses mots et a livré une révélation sur Hugo Lloris. Le capitaine des Bleus lui a confié vouloir changer de club peu de temps après son arrivée chez les Spurs.

Recruté pour 12,6 M€ par Tottenham dans les derniers instants du mercato estival la saison dernière en provenance de l’Olympique Lyonnais, Hugo Lloris aura attendu un peu plus de trois mois avant d’obtenir ses galons de titulaire. L’ex-Gone devait en effet faire face au vétéran Américain Brad Friedel, 41 ans à l’époque, et intraitable dans les bois du club londonien où il est arrivé en 2011. Surtout, sa longévité et sa régularité lui ont permis d’établir un nouveau record en Premier League avec 310 matches consécutifs. Une série stoppée par Hugo Lloris le 7 octobre 2012 à l’occasion de la victoire de Tottenham au White Hart Lane face à l'ancien club de Friedel, Aston Villa (2-0). Mais l’international des Yanks reprenait sa place de numéro un en championnat dès l'issue de cette rencontre.

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Car André Villas-Boas avait établi sa hiérarchie : jusqu’à nouvel ordre, Friedel reste le gardien titulaire en Premier League, Hugo Lloris devra quant à lui faire ses preuves en coupes et en Europa League. Une situation qui suscitait de nombreuses interrogations. Comment le technicien portugais pouvait-il laisser sur le banc le gardien titulaire de l’équipe de France, recruté pour une jolie somme, au profit d’un gardien tout proche de la retraite ? Les rumeurs de départ gonflaient, mais, interrogé par L’Equipe le 11 octobre 2012, l’ancien Niçois restait confiant «Tout se passe très bien. Il y a quatre gardiens de haut niveau (Cudicini et Gomes en plus de Friedel et lui, ndlr), des choix sont faits par l'entraîneur, on vient de me recruter dans le cadre d'un projet d'avenir, mais le projet d'avenir commence maintenant. La concurrence existe partout, mas les relations avec Brad Friedel, avec l'entraîneur des gardiens et le manager sont bonnes. Après, ce n'est pas moi qui gère la communication. Moi, je prends du recul, je m'entraîne et je suis heureux de jouer».

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Un discours de façade ? Si le doute était permis, la révélation faite à Sambafoot de l’international brésilien Gomes, troisième gardien des Spurs, a permis de mettre en lumière le véritable état d’esprit d’Hugo Lloris à l’époque. L’Auriverde a d’abord dressé l’ambiance entre les trois gardiens «Notre relation est très bonne, nous n'avons jamais eu le moindre souci ensemble. Avec les gardiens, c'est toujours facile, il y a beaucoup de respect dans la profession. Je suis aujourd'hui troisième gardien car mes coéquipiers sont pour le moment meilleurs que moi», avant de jeter son petit pavé dans la mare. «Lloris à son arrivée ? Je n'ai pas compris au départ. Le gardien de la sélection française arrive et il ne joue pas. J'ai été surpris par le comportement de Tottenham. Lloris m'a parlé, il voulait changer de club. Il m'a dit que s’il avait su que je restais, il ne serait pas venu. Il a passé des moments difficiles. On était à l'époque quatre gardiens potentiellement titulaires. Mais cela va beaucoup mieux, il est désormais adapté au championnat anglais. Lloris est un gardien spectaculaire».

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Une révélation qui en dit un peu plus sur le mental du gardien tricolore, visiblement désarmé et désabusé durant cette période. Mais aujourd’hui, tout est rentré dans l’ordre. Depuis le 17 novembre 2012 et malgré la lourde défaite de Tottenham chez son grand rival Arsenal (5-2), Hugo Lloris est désormais le titulaire en place. A 26 ans, lié avec son club jusqu’en 2016, son apprentissage des spécificités propres à la Premier League se prolonge. Après avoir dû faire preuve de patience face à la concurrence imposée par Brad Friedel, il a dernièrement connu une sortie difficile face à Romelu Lukaku contre Everton le 3 novembre dernière, heurtant violemment son crâne contre le genou du Belge. On craignait le pire, mais le portier semble désormais avoir la tête solidement ancrée sur les épaules. Pour le plus grand bonheur de son équipe, mais aussi des Bleus.

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