Info FM, Mavinga : « Il est temps pour moi de briller à nouveau »

La saison de Troyes s'est avérée très, très compliquée. Relégué en Ligue 2 avec seulement 18 points au compteur, l'ESTAC a plongé, à l'image d'une défense qui a concédé 83 buts en 38 matches de championnat. Dans ce naufrage collectif, Chris Mavinga a bien tenté de surnager. Mais le défenseur, vainqueur de l'Euro U19 en 2010 aux côtés des Lacazette, Griezmann, et autre Bakambu, n'a pas eu la régularité nécessaire, n'ayant pas toujours le soutien des différents entraîneurs (Jean-Marc Furlan, Claude Robin, et Mohamed Bradja) qui se sont succédés au Stade de l'Aube tout au long de l'exercice écoulé. C'est en tout cas de cette façon que le joueur de 25 ans analyse sa saison.

« Globalement, c'était une saison compliquée marquée par l'instabilité du club et les défaites consécutives. Je suis arrivé en cours de route, j'ai dû m'intégrer rapidement. J'ai d'ailleurs joué en tant que latéral gauche mais aussi en défense centrale. J'étais dès le départ au service de l'équipe, trop engagé j'ai été sanctionné d'un rouge rectifié le match d'après par un titre "d'homme du match". J'ai beaucoup appris auprès de coach Furlan, un amoureux du jeu. Malheureusement, le bon jeu n'a pas payé faute de finition efficace. Très vite, on a changé de coach et pour moi les choses se sont compliquées », nous indique-t-il, avant de poursuivre : « J'étais pourtant dans une très bonne lancée. Il m'a fallu attendre qu'on change pour la troisième fois de coach pour que je retrouve le terrain en tant que titulaire. La fin de saison ne s'est pas trop mal passée pour moi, une passe décisive, des tirs cadrés et mon jeu défensif est devenu encore plus agressif et percutant », note le joueur.

Mavinga de retour au Rubin Kazan

Optimiste, l'ancien espoir du Paris Saint-Germain et de Liverpool préfère donc retenir sa fin de saison plus heureuse, en dépit d'une année vraiment complexe, et de critiques parfois acerbes à son endroit : « Les changements d’entraîneurs, trois fois de suite, m'ont déstabilisé. J'étais dans les plans de deux coaches sur trois... Malgré tout, j'ai totalisé une vingtaine de matches titulaire dans la saison (20 matches de Ligue 1 au compteur, 19 titularisations). Vous savez, je ne connais pas un seul joueur de Ligue 1 qui n'ait pas été critiqué... Et pour ne m'en tenir qu'à l'équipe de l'ESTAC, c'est le même constat. La critique fait partie du métier, on fait avec et parfois, cela nous aide à progresser... Si on a le mental ! Pour ma part je suis un roc, donc je trie et je prends celles qui me font progresser », assure le natif de Meaux, faisant des critiques une force pour avancer.

Avancer, c'est justement l'objectif du défenseur central ou latéral gauche qui, au terme de ce prêt à Troyes, est rentré en Russie, puisqu'il doit encore honorer une année de contrat au Rubin Kazan. Pour autant, l'ancien Rennais sait que tout peut changer au cours du mercato, et affiche ses envies : « Je suis paré à toute éventualité, pourvu que je sois dans les plans du coach dans l'équipe dans laquelle j'évoluerai. Je veux jouer, et gagner. J'ai compris beaucoup de choses pendant ces deux dernières années compliquées. Il est temps pour moi de briller à nouveau ! La France n'est pas forcement une priorité. Ma réelle priorité, c'est de jouer dans un bon championnat : la France, l'Espagne, l'Allemagne ou encore l'Angleterre, je suis prêt plus que jamais », nous lance-t-il. Le message est passé.