Suso, la nouvelle figure d’un AC Milan renaissant

Par Maxime Barbaud
3 min.
Milan Jesús Joaquín Fernández Sáez de la Torre @Maxppp

Bien parti pour disputer une place européenne en Serie A cette saison, le Milan AC peut compter sur Suso, son nouvel homme fort. Après un début de carrière à errer, l'Espagnol est la véritable révélation de ce début de championnat.

Le Milan AC renaît peu à peu de ses cendres. En difficulté depuis plusieurs années, le club italien est la bonne surprise de ce début de saison en Serie A. Après 14 journées, il se hisse à la 3e place du classement, doublé seulement pour l'intouchable Juventus (malgré sa lourde défaite ce week-end 3-1 au Genoa) et la Roma au goal-average. Une place européenne en fin de saison est largement jouable d'autant que pas mal de joueurs sont prometteurs dans cette équipe comme Donnarumma, Ramognoli, Calabria et Locatelli.

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Révélation de Serie A, Berlusconi le compare à une légende du club

Mais un autre élément étonne cette saison avec des statistiques ébouriffantes et se révèle comme étant le véritable homme fort de la formation entraînée par Vincenzo Montella. Il s'agit de Suso. Si le Milan AC a dû se contenter du nul 2-2 dans les derniers instants dans le derby face à l'Inter, il est devenu le héros du club grâce à son doublé. Ce samedi, il a encore frappé sur le terrain d'Empoli (victoire 4-1) avec un but et deux passes décisives pour Lapadula. Il a même reçu la note de 7,5 (la meilleure) dans la Gazzetta. En réalité, il ne fait que confirmer son excellent état de forme depuis le début du championnat avec 5 buts et 6 passes décisives en 14 rencontres.

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Avec ses prestations convaincantes, il a même reçu les éloges d'un certain Silvio Berlusconi qui n'a pas hésité à le comparer une autre légende du club. «Avec ses qualités, je lui trouve quelque chose de Roberto Donadoni (milieu offensif droit emblématique de 1986 à 1996). Il a beaucoup de classe, il est capable de dribbler un ou deux joueurs et ensuite de frapper au but. Maintenant, il joue au poste d'ailier et doit encore progresser, mais je le vois plus comme un deuxième attaquant, de sorte que ses qualités de frappe soient mieux exploitées.» Comme un appel du pied à Montella qui n'a pourtant pas hésité longtemps à lui faire confiance.

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Comme le Milan, il a connu les années de galères

Pourtant, l'Espagnol de 23 ans est passé par quelques galères avant de rayonner. Formé à Cadix, il rejoint l'académie de Liverpool à 16 ans en 2010. Après avoir été sacré champion d'Europe U19 avec l'Espagne à l'été 2012 en compagnie de Jesé, Deulofeu, Alcacer et autre Denis Suarez, il est prêté à Almeria en 2013 ou il effectue une saison quelconque (33 matches de Liga, 3 buts). De retour en Angleterre, les Reds ne comptent pas sur lui et résilient son contrat. Libre, il s'engage pour 4 saisons au Milan AC en janvier 2015. En guise de compensation, les Rossoneri versent une indemnité de 1,3 M€ au club anglais. Une bouchée de pain quand on connaît la suite de l'histoire.

Pourtant en Lombardie, il ne s'est pas tout de suite imposé et passe sa première année entre le banc (6 apparitions en Serie A) et la réserve. C'est en janvier 2016 qu'il se révèle au grand public. Prêté six mois au Genoa, l'Espagnol s'affirme comme l'un des meilleurs joueurs de cette fin d'exercice avec 19 matches pour 6 buts et une passe décisive. «La Série A? Pour moi, le football italien est le plus difficile de tous. C'est le plus tactique et le plus rigoureux. Les équipes jouent bas et bloquent le jeu. C'est toujours très difficile. Je me suis adapté dès le premier instant, que ce soit à Gênes ou à Milan, je me suis sentie à l'aise dans ce type de football», a-t-il déclaré à Onda Cero. Les destins du Milan et de Suso étaient forcément liés puisqu'ils se relèvent enfin après des années à broyer du noir.

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