La terrible malédiction de la sélection allemande de 2014

Par Aurélien Macedo
3 min.
Boateng, Mustafi, Müller, Özil, Götze et Schürrle champions du monde en 2014 @Maxppp

Sur le toit du monde il y a 6 ans au Brésil, la sélection allemande avait marché sur la compétition. Impressionnante à l'époque, cette équipe n'aurait plus du tout la même allure aujourd'hui. Surtout depuis les récentes retraites d'André Schürrle et de Benedikt Höwedes.

Nommé sélectionneur de l'Allemagne en 2006 suite au départ de Jürgen Klinsmann, Joachim Löw a initié un projet pharaonesque avec la Mannschaft. Échouant en finale de l'Euro 2008 puis en demi-finale lors de la Coupe du monde 2010 puis l'Euro 2012, il avait été récompensé en 2014. Son équipe d'Allemagne avait obtenu le titre logiquement contre l'Argentine (1-0 après prolongations) après une compétition rondement menée avec en point d'orgue ce mythique 7-1 en demi-finale contre le Brésil. C'était il y a seulement six ans, mais ce passage doré du football allemand fait partie du passé.

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Car oui en quelques saisons, les joueurs qui composaient cette équipe ont eu des destins variés et très loin de la gloire atteinte le 13 juillet 2014 au Stade Maracana. Pourtant dotée d'une équipe très jeune à l'époque dont la moyenne d'âge était de 25,7 ans (la sixième plus jeune de la compétition), la sélection allemande ne compte que trois éléments encore en sélection. Manuel Neuer (Bayern Munich), Matthias Ginter (Borussia Mönchengladbach) et Toni Kroos (Real Madrid) ont encore goûté aux derniers rassemblements de la sélection. Si la porte n'est pas totalement fermée pour Julian Draxler, sa situation de remplaçant au Paris Saint-Germain est compliquée. Il n'a plus porté le maillot de l'équipe nationale depuis le 11 juin 2019 et une victoire 8-0 contre l'Estonie.

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Déjà 7 retraités sur 23

Ce qui frappe le plus avec cette sélection, c'est le nombre de retraités. Cela n'est pas surprenant pour les trentenaires de l'époque que sont Roman Weidenfeller (33 ans en 2014), Philipp Lahm (30 ans en 2014) et Miroslav Klose (36 en 2014) et pour des éléments légèrement plus jeunes comme Bastian Schweinsteiger (29 ans en 2014), et Per Mertesacker (29 ans en 2014). Néanmoins, c'est plus surprenant de voir des éléments comme Benedikt Höwedes (32 ans cette année) et surtout André Schürrle (29 ans en 2020) déjà à la retraite. À cela se rajoutent trois cadres du Bayern Munich des dernières saisons qui sont volontairement écartés. À savoir Jerome Boateng, Thomas Müller et Mats Hummels (désormais au Borussia Dortmund). À cela se rajoute le cas Mesut Özil. Après une Coupe du monde 2018 fantomatique, le joueur d'Arsenal a pris sa retraite internationale. C'est aussi le cas de Lukas Podolski qui est actuellement en Turquie avec Antalyaspor. D'autres joueurs ne sont tout simplement plus au niveau. C'est le cas de Sami Khedira qui enchaîne blessure sur blessure à la Juventus et n'a plus joué en sélection depuis la catastrophe industrielle de la Coupe du monde 2018.

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Souvent moqué et véritable épine dans le pied de la défense d'Arsenal, Shkodran Mustafi est lui aussi dans une situation très compliquée et n'a plus joué depuis octobre 2017 et une victoire 5-1 contre l'Azerbaïdjan. Héros de la finale, Mario Götze a lui été laissé libre par le Borussia Dortmund et tentera de relancer une carrière qui bat de l'aile depuis bien trop longtemps. Remplacé rapidement lors de la finale, Christopher Kramer n'est plus qu'un remplaçant utile au Borussia Mönchengladbach. Le statut est identique avec encore moins de temps de jeu pour Erik Durm qui joue à l'Eintracht Francfort. Retourné à Hanovre après des piges à Leicester et Stuttgart, Ron-Robert Zieler officie aujourd'hui en deuxième division. C'est encore pire pour Kevin Großkreutz qui avait pris sa retraite à 28 ans, mais qui depuis est revenu sur son choix. Le latéral gauche de 32 ans se retrouve en troisième division avec le KFC Uerdingen. Impressionnante il y a six ans au Brésil, cette sélection allemande fait plus que jamais partie du passé.

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