Giannelli Imbula raconte son aventure compliquée en Turquie

Par Josué Cassé
4 min.
Giannelli Imbula @Maxppp

Aujourd’hui sous les couleurs d’İstanbulspor en Turquie, Giannelli Imbula nage en plein cauchemar. Snobé par Hakan Yakin, le coach de la formation turque, l’ancien milieu de terrain de l’Olympique de Marseille s’est longuement confié sur cette douloureuse expérience. De quoi rendre un départ inévitable ? Extraits.

Un gâchis. Voilà, peut-être, comment résumer la carrière de Giannelli Imbula, aujourd’hui âgé de 31 ans. Annoncé comme un futur crack lors de ses débuts à Guingamp, le milieu de terrain franco-congolais n’a finalement jamais su confirmer au plus haut niveau. Malgré quelques sorties étincelantes lors de son passage à l’Olympique de Marseille, le natif de Vilvoorde a, par la suite, enchaîné les désillusions. Transféré à Porto en juillet 2015, le gaucher d’1m86 vivait un nouvel échec en terres portugaises avant d’atterrir à Stoke City et d’enchaîner les prêts du côté de Toulouse, le Rayo Vallecano ou encore Lecce. Arrivé librement à Sochi en Russie, l’international congolais (2 sélections) traversait un nouveau cauchemar et se retrouvait sans club en septembre 2020. Prêt à tout pour se relancer, Imbula optait alors pour Portimonense mais là-encore, l’expérience ne sera pas concluante malgré un niveau de jeu bien plus intéressant.

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Un parcours chaotique…

Sur la touche durant plus d’un an, l’ancien Marseillais décidait finalement de rejoindre la deuxième division turque pour se relancer. Sous les couleurs de Tuzlaspor, le joueur passé par les classes jeunes de l’équipe de France s’offrait alors 15 apparitions pour 1 petit but et 1 passe décisive. Convaincu des qualités et de la forme physique de l’ancien international espoir tricolore, Istanbulspor lui proposait, le 29 août dernier, un contrat jusqu’en juin 2025. De quoi (enfin) lui permettre de briller ? Que nenni. Sous la tunique turque depuis plus de six mois, Imbula vit, aujourd’hui, un calvaire sans nom. Interrogé par Le Club des 5, une interview passionnante à retrouver dans son intégralité sur Youtube, le milieu de terrain s’est confié, sans langue de bois, sur l’ensemble de sa carrière.

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De sa relation avec Marcelo Bielsa lors de son expérience marseillaise à sa descente aux enfers en Russie en passant par ses différents prêts, sa relation avec son père et plus globalement le monde impitoyable du ballon rond, Imbula n’a éludé aucun sujet, notamment le plus actuel et ces derniers mois extrêmement compliqués avec Istanbulspor. Auteur de 150 petites minutes de jeu depuis son arrivée, le numéro 16 du club turc n’a ainsi jamais goûté à la moindre titularisation (6 apparitions toutes compétitions confondues et une feuille statistique logiquement vierge). Un contexte plus que difficile sur lequel l’intéressé est revenu. «Honnêtement, je ne sais pas pourquoi je ne joue pas. J’ai eu des discussions avec mon coach et il ne m’a pas donné de réponses tactiques, techniques, physiques donc aujourd’hui je suis dans l’inconnu mais ce n’est pas grave, ça fait partie de mon expérience et je vais pouvoir apprendre de ça pour pouvoir rebondir ailleurs. C’est une expérience», a tout d’abord avoué le milieu de 31 ans.

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La Turquie, terre d’un nouvel affront !

Alors que son club, actuellement lanterne rouge du championnat avec 5 petits points, accueillera Fenerbahce, ce dimanche, dans une rencontre des extrêmes, Imbula a, par ailleurs, détaillé son mal-être actuel. «Tous ces événements sont compliqués, déjà c’est une situation que tu subis. Quand tu es sur le banc, tu subis. Ton équipe elle perd, tu es frustré parce que tu ne joues pas, tu as l’impression que tu peux donner. Ensuite, le fait de beaucoup perdre et ne pas voir son équipe changer, c’est difficile. Tu te dis que si tu changes ton équipe, tu apportes un peu de concurrence, un peu de fraîcheur, tu concernes tout le monde mais après chacun a sa façon de manager une équipe. Aujourd’hui, je donne seulement mon avis par rapport à mon expérience, c’est tout». Pour autant, l’ancien Phocéen ne semble pas regretter ce choix de carrière. «Je connaissais le contexte turc avant d’arriver. Depuis 2020, j’aurais pu y aller 4 ou 5 fois. Après je n’avais pas d’appréhensions avant d’arriver, je savais où j’allais».

Et d’ajouter : «je connais bien la Turquie car ma belle famille est turque donc je savais que la vie là-bas était cool. Il y a des restaurants, des gens sympas, le coût de la vie est avantageux, il y a une ferveur autour du football. Malheureusement, sur les terrains, l’expérience est bien plus pénible mais c’est une expérience. On est un club avec peu de supporters, nous il y a moins de ferveur par rapport aux plus gros clubs comme Besiktas, Galatasaray ou Fenerbahce. Aujourd’hui, il faut dire aussi que je suis dans un club où au niveau des paiements et des bonus etc, tout est bien géré, tout est en règle. Il n’y a pas de problèmes. Dans mon ancien club, c’était plus compliqué au niveau des salaires mais au final j’ai pris tout ce que je devais prendre sur mon contrat. Quand je suis allé en D2 en Turquie, je savais que ce n’était pas un championnat médiatisé mais j’y suis allé pour rebondir. Je me suis dit, je viens, je joue bien et je pars et c’est ce qu’il s’est passé». Rebondir, une nouvelle fois… voilà le prochain défi de Giannelli Imbula, qui pourrait - lui aussi - dynamiser ce mercato hivernal.

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