OM : la grosse mise au point de Pablo Longoria sur l’arbitrage français
À l’heure de faire le bilan de la saison 2024-2025 de l’OM, l’Espagnol est revenu sur les problèmes qu’il a rencontrés avec l’arbitrage et la VAR. S’il s’est excusé pour son comportement, notamment à Auxerre, le président phocéen assure que la gestion de la VAR n’est pas au point.
La saison 2024/2025 de Ligue 1 a rendu son verdict. Deuxième du classement et directement qualifié pour la prochaine Ligue des Champions, l’Olympique de Marseille avait le sourire le week-end dernier. Entre la joie de retrouver la plus prestigieuse des compétitions européennes et ses retombées économiques, le club phocéen a de quoi être satisfait après le fiasco de la saison passée. Cependant, malgré son effectif XXL et son calendrier très allégé (un seul match par semaine), l’équipe entraînée par Roberto De Zerbi a réussi à se faire très peur.
Longtemps engagé dans un mano a mano avec Monaco pour la deuxième place, l’OM a parfois trébuché à des moments inattendus. Ce qui a parfois donné lieu à des sorties acerbes de ses dirigeants contre l’arbitrage. Le summum a été atteint le samedi 22 février, lors de la 23e journée. Marseille s’est incliné 3-0 à Auxerre et Pablo Longoria a complètement craqué en tribunes, mais aussi dans les coursives de l’Abbé-Deschamps, en déclarant que la Ligue 1 était corrompue. Un craquage qui a valu au président olympien une suspension de 15 matches. Présent ce lundi face aux médias pour sa traditionnelle conférence de presse de bilan de fin de saison, l’Espagnol est revenu sur cet incident. L’occasion pour lui de faire amende honorable.
Longoria a détecté un gros problème avec la VAR
« Maintenant, avec du calme, je regrette énormément la forme, dans une position externe si j’avais vu mon président faire ça, j’aurais été surpris et j’aurais peut-être rigolé, vous me connaissez. Je vais rentrer dans les détails, on a le temps. Je considère qu’un président de club doit avoir un certain comportement, car il représente l’institution. Dans ce moment, je n’ai pas bien représenté le club. J’ai été ridicule. Ma réaction n’était pas une réaction contre le monde de l’arbitrage. Après, cette semaine-là, ce qui m’a surtout agacé, c’est la question de l’opérateur VAR. Quand il y a un doute sur un opérateur, un championnat sérieux aurait évité de le mettre. Quand je vois avant le match qu’ils ont changé l’angle de la caméra de la chambre VAR pour qu’on ne voie pas qui c’est, pour moi c’est un immense manque de respect contre nous et l’institution. Et pour moi, même maintenant, ce n’est pas acceptable », a-t-il déclaré, avant de conclure en assurant avoir détecté un gros problème dans la gestion de la VAR.
« J’ai dépassé les limites, j’ai payé les conséquences. Le football est fait de tensions, de conflits. J’adore le conflit, la polémique. Je crois que ça fait partie du football et de l’ADN du club. Tu ne peux pas changer l’ADN d’un club. Après, on a eu un très bon niveau d’arbitrage sur la fin de saison. Le niveau d’arbitrage en France, je le considère bon. En France, on a de bons arbitres. Individuellement, on a de bons arbitres. Le problème c’est qu’il y a un manque total de coordination entre le protocole VAR et l’arbitrage du terrain. Ça ne fonctionne pas. Il y a différents courants, ce n’est pas unifié. Tu dépends beaucoup du comportement individuel des arbitres parce que tu n’as pas de ligne directrice et il y a un manque total de coordination pour ce manque d’unité technique. Et il y a un gros problème de VAR. On a fait appel à différents architectes internationaux pour tirer les lignes du VAR. Les lignes du VAR en France ne tiennent pas en considération la façon dont les lignes du VAR sont tirées. Dans certains stades, elles sont quasiment tirées de façon manuelle. » À bon entendeur.