Eliminatoires CM - Europe

Qualifs CdM 2026 : la France évite le pire en Islande et n’est pas encore qualifiée

Par Valentin Feuillette
4 min.
Florian Thauvin @Maxppp

La rencontre entre l’Islande et la France s’était déroulée dans le froid du Laugardalsvöllur de Reykjavik, pour le compte de la 8e journée des éliminatoires de la Coupe du monde 2026. Privé de Kylian Mbappé, blessé face à l’Azerbaïdjan quelques jours plus tôt (3-0), Didier Deschamps avait choisi de remanier son onze. Le sélectionneur tricolore avait aligné un 4-2-3-1 inédit avec Jean-Philippe Mateta en pointe, soutenu par Thauvin, Olise et Nkunku, tandis que Camavinga et Koné occupaient l’entrejeu. En face, les Islandais de Haraldsson, capitaine pour l’occasion, comptaient sur un bloc compact et discipliné pour contrarier les ambitions françaises. Le début de match avait pourtant bien commencé pour les Bleus.

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Dès la 2e minute, Nkunku avait failli ouvrir le score sur un corner d’Olise, mais sa reprise du pied gauche avait été repoussée à bout portant par Olafsson. La France dominait la possession, mais peinait à se créer des situations franches face à une défense islandaise regroupée. Les initiatives d’Olise sur l’aile droite et les projections de Digne apportaient du danger, sans réussite concrète. Peu à peu, l’Islande prenait confiance et profitait des imprécisions défensives françaises pour se montrer plus menaçante sur coups de pied arrêtés. C’est d’ailleurs sur l’un d’eux que le match avait basculé. À la 39e minute, Saliba concédait une faute évitable près du poteau de corner, et le ballon mal dégagé sur le corner suivant permettait à Pálsson de pousser le cuir au fond des filets (1-0). Les Bleus réagissaient juste avant la pause. Dans le temps additionnel (45e+4), Olise voyait sa tête repoussée sur la ligne, puis Mateta voyait sa frappe contrée in extremis par Ellertsson. Malgré cette double occasion énorme, la France rentrait aux vestiaires menée, frustrée, et consciente d’avoir laissé passer sa chance dans une première période qu’elle avait pourtant dominée sans concrétiser.

Un second acte mouvementé

Au retour des vestiaires, les Bleus avaient affiché un tout autre visage. Plus agressifs dans les duels et plus tranchants dans leurs attaques, ils avaient rapidement pris le contrôle du jeu. Après plusieurs alertes, avec notamment une frappe non cadrée de Nkunku (61e) et une tentative spectaculaire de Thauvin en ciseau (58e), la délivrance était enfin venue. À la 63e minute, Nkunku s’était illustré par un superbe numéro individuel : lancé en profondeur, il avait crocheté Pálsson avant d’enrouler une frappe imparable dans le petit filet opposé pour égaliser (1-1). Portés par cette égalisation, les hommes de Deschamps avaient poursuivi leur domination, et Digne avait ensuite forcé Olafsson à une parade sur une frappe tendue (67e). Sur l’action suivante (68e), la France avait finalement pris l’avantage grâce à Mateta, buteur pour sa première titularisation. Bien servi par Akliouche côté gauche, l’attaquant de Crystal Palace avait plongé au second poteau pour pousser le ballon au fond (1-2). Mais la joie française avait été de courte durée. À peine deux minutes plus tard, l’Islande profitait d’un déséquilibre défensif pour frapper à nouveau. Sur un contre parfaitement mené, Hlynsson s’était présenté seul face à Maignan et avait lobé le gardien tricolore d’un geste plein de sang-froid (70e, 2-2).

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Ce coup du sort avait refroidi les ardeurs françaises et relancé la partie. Dans la foulée, Maignan s’était même fait une frayeur sur une glissade lors d’une passe en retrait (75e), avant de se reprendre juste à temps pour empêcher Willumsson d’en profiter. À la 84e minute, Haraldsson avait même fait frissonner le banc français en interceptant un ballon dans l’axe avant de servir Ellertsson sur le côté gauche. Heureusement pour les Tricolores, le centre du milieu islandais avait été totalement manqué, permettant à la défense française de se dégager et de souffler un peu après ce moment chaud. Les dernières minutes voyaient la France pousser encore, sans réelle réussite. À la 88e minute, après une longue phase de conservation, Olise déposait un centre un peu trop appuyé dans la surface, mais le ballon restait dans les pieds français. Képhren Thuram, entré en cours de jeu, décidait alors de tenter sa chance d’une frappe flottante, sans grand danger pour Olafsson. Malgré une possession largement en leur faveur, les Bleus n’avaient pas réussi à faire la différence dans cette deuxième période mouvementée, laissant filer deux points précieux sur la pelouse glaciale de Reykjavik.

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