L'épatante success story d'André-Pierre Gignac au Mexique

Et de 3 ! Les Tigres ont décroché, le 11 décembre, leur troisième Tournoi Apertura consécutif. Un succès d'autant plus important qu'ils affrontaient le rival local de Monterrey en finale. Encore une fois, André-Pierre Gignac (32 ans), qui était de chacune de ces trois campagnes victorieuses, s'est révélé prépondérant. Le quotidien sportif mexicain Récord n'a pas manqué de le saluer, le désignant tout simplement meilleur joueur de l'année ! La deuxième distinction de la sorte depuis son arrivée au Mexique en provenance de l'Olympique de Marseille à l'été 2015.

Il faut dire que le Bomborro, comme il est surnommé par ses supporters, en impose. L'international tricolore (36 sélections, 7 réalisations) a glané 5 titres sous ses couleurs mexicaines (3 Tournois Apertura en 2015, 2016 et 2017 donc, et 2 Supercoupes en 2015 et 2016). Son tableau de chasse est impressionnant, sa feuille de statistiques tout autant. Il a en effet marqué à 67 reprises avec les Tigres (59 en Liga MX, 5 en Ligue des Champions de la CONCACAF, 2 en Copa MX et 1 en Copa Libertadores). De quoi oublier les polémiques dont il a parfois fait l'objet ces derniers mois.

Des trophées comme s'il en pleuvait

Nommé capitaine par le coach brésilien Ricardo Ferretti, l'ancien Marseillais (2010-2015), élément moteur dans le vestiaire des félins, est comme un poisson dans l'eau dans son nouvel élément. Véritable phénomène médiatique, au-delà de ses performances sportives, il est devenu une icône. Au point de vouloir étendre encore son expérience, alors que son départ (LA Galaxy, la Chine, Rennes ou encore Galatasaray avaient été cités comme possibles points de chute) était fortement pressenti il y a quelques mois encore.

«J’aimerais terminer ma carrière aux Tigres, cela m’enchanterait. Nous sommes la plus grande équipe du football mexicain», confiait-il tout récemment à l'AFP. Pleinement satisfaits du rendement de leur n° 10, les Tigres, qui lui ont depuis associé le Chilien Eduardo Vargas ou l’Équatorien Enner Valencia, devraient se montrer réceptifs à l'idée de profiter plusieurs années encore d'un talent récemment encensé par el Loco Marcelo Bielsa, qui à Atlas ou l'América, a lui aussi laissé une trace indélébile au Mexique.