Débordements en tribune : la réponse d'Angers

Par Matthieu Margueritte
3 min.
Le match entre Angers et l'OM @Maxppp

La fin du match entre Angers et l'OM (0-0) a été marquée par des débordements en tribune. Et après la déclaration du club phocéen, c'est au tour des Angevins de prendre la parole.

Personne ne s'attendait vraiment à vivre cette fin de soirée agitée au stade Raymond-Kopa. Alors que les équipes d'Angers et de l'Olympique de Marseille se quittaient sur un match nul (0-0), des incidents ont éclaté entre supporters angevins et marseillais. Les premiers auraient lancé des pétards dans le parcage des visiteurs qui sont allés en découdre sur le terrain. Déjà bien écornée suite aux incidents survenus lors des matches Nice-OM et Lens-Lille, l'image de la Ligue 1 en a encore pris un coup.

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Rapidement, l'OM a condamné le comportement des supporters des deux camps. Et après de longues minutes d'attente, un dirigeant du SCO est venu donner la version angevine aux médias. Pas question d'incriminer les supporters marseillais, mais plutôt la faillite décisionnaire de la Ligue. «C'est à la Ligue de parler. C'est à la Ligue de régler ça. Tant qu'on va laisser les clubs se débrouiller entre eux, on aura les explications qu'il y a eu. On voit bien que chaque club essaye de se sauver et au final, on n'arrive pas à mettre des solutions en place», a-t-il déclaré, avant de poursuivre.

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La Ligue pointée du doigt

«La police a saisi les images et une analyse sera faite. On a le procès médiatique, qui est immédiat, celui de la Ligue après et celui dans les juridictions civiles. Le club se retrouve accusé de tous les mots. Une plainte sera déposée s'il y a des identifications. Malheureusement je crains que le dernier club qui va devoir gérer une situation comme celle-là, va être durement sanctionné. (...) Je pense qu'il n'y a pas eu de dysfonctionnement. On peut remettre des fausses, des herses, on peut encager les supporters. Mais je ne suis pas sûr que ce soit une solution extraordinaire. On s'aperçoit qu'un public, quand il est encagé, est encore plus sauvage. Cette méthode-là, on s'en est déjà séparé». Serein vis-à-vis d'une éventuelle sanction, ce dirigeant a, enfin, de nouveau pointer du doigt la LFP. En effet, comment ne pas faire de corrélation entre les sanctions clémentes dans l'affaire Nice-OM et la multiplication récente de débordement ? Les clubs, eux, se sentent délaissés.

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«Comme il n'y pas d'intervention forte de l'autorité de tutelle, les clubs se montent les uns contre les autres. On est tous confronté au même phénomène, si on commence à envoyer des peaux de banane chez le voisin, ça ne va rien régler. (...) Je ne vois pas en quoi on a failli, je ne l'envisage même pas (une sanction contre Angers). (...) Je ne suis pas contre les sanctions ni les mesures sévères. On a transigé sur certaines décisions et on a établi une échelle de sanctions qui est assez faible. (...) La dissuasion fait partie des solutions. Tout comme la prévention, l'interpellation, l'action, sauf qu'on est seul sur les trois sujets. Les forces de l'ordre ont d'autres choses à faire. (...) On demande aux clubs d'être policier, juge et assistante sociale. On nous dit de les attraper, de les mettre dehors, mais d'entretenir le dialogue avec eux. Mais c'est impossible». A bon entendeur.

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