FFF : Luis Fernandez monte une alliance anti-Le Graët

Par Mathieu Rault
3 min.
Luis Fernandez en compagnie de Christophe Galtier lors de PSG-OL @Maxppp

Fatigué d’être « mis de côté », Luis Fernandez a décidé de monter une équipe composée d’anciens internationaux pour tenter de ravir la présidence au dinosaure de la Fédération française de football, Noël Le Graët.

Désormais consultant pour beIN Sports, Luis Fernandez s’est livré dans les colonnes de L’Equipe, pour évoquer le football d’après. Soutenu par plusieurs membres des générations 1984 et 1998 de l’équipe de France, le champion d’Europe 1984 a révélé vouloir constituer une liste et trouver un candidat pour briguer la présidence de la FFF, avec l’intention de donner une place aux « anciens » dans les hautes sphères du football français.

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« J’en suis arrivé à la conclusion qu'il nous (les anciens Bleus de 1984 et 1998) faut participer à la reconstruction. Il faut réorganiser la maison du football français, qui est en mauvais état, pour lui permettre de repartir sur de nouvelles bases », a-t-il déclaré, précisant que Manuel Amoros, Bruno Bellone, Maxime Bossis, Xavier Domergue, Alain Giresse et Jean Tigana pour la génération 84, mais également Fabien Barthez, Alain Boghossian, Marcel Desailly, Emmanuel Petit, Robert Pirès et Lilian Thuram côté champions du monde 98, étaient prêts à le suivre.

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Luis Fernandez rhabille Noël Le Graët pour l’hiver

Pour les convaincre, Luis Fernandez sait quoi dire : « Messieurs, on nous a assez mis de côté (...) Il faut prendre un engagement et participer aux prochaines élections des instances du football français. » Objectif affiché par l’ancienne gloire du Paris Saint-Germain : s’attaquer à la Fédération française de football et briguer la présidence. « Et pourquoi pas ? Je n'ai rien contre la Fédération. Mais on n'est pas d'accord avec elle. Y a pas un grand chef là-dedans ! Or, pour s'élever, elle a besoin d'en avoir un », a-t-il poursuivi, avant de charger directement Noël Le Graët, à la tête de la FFF depuis 2011.

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« L'homme qui devait taper du poing sur la table et éviter d'aller sur le terrain de la communication, c'est lui. En tant que président du football, c'est à Le Graët d'imposer les règles. C'était à lui de dire : "Messieurs, on se calme. Priorité à la santé et après, on verra." Quand il a pris la parole, c'était pour nous parler de sa Coupe de France et de la Coupe de la Ligue. C'est à croire qu'il n'a pensé qu'à son intérêt», a martelé le natif de Tarifa, avant de dévoiler une ébauche de son plan d’attaque, précisant qu’il ne sera pas lui-même candidat.

À la rencontre du football amateur

Pour Luis Fernandez, le candidat sera « quelqu'un que notre projet de footeux intéresse et que l'on peut rejoindre. » Un ancien footballeur ? « Cela fait partie des possibilités », a-t-il ajouté. Quant au début des hostilités, l’ancien international table sur une tournée dans toute la France, pour convaincre le monde amateur de soutenir le projet. « On n'ira pas leur mettre la pression, mais pour être dans l'échange. Y compris avec les maires et les préfets. Il ne faut pas s'endormir sous prétexte que la France est championne du monde en titre (...) Y en a marre de ce football où on ne pense que perso. Le football, c'est collectif. » Tout un programme.

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