PSG - RC Lens : les notes du match

Par La Rédaction FM
12 min.
Kylian Mbappé face au RC Lens @Maxppp

Sous pression sur le plan sportif et tourmenté par les polémiques, le Paris Saint-Germain, en supériorité numérique pendant une grande partie de la rencontre, a trouvé les ressources nécessaires pour s’imposer largement (3-1) contre le RC Lens dans le choc de la 31e journée de Ligue 1. Une victoire qui permet aux Parisiens de reprendre 9 longueurs d’avance en tête du championnat. Les Sang et Or pourraient quant à eux se faire doubler par l’Olympique de Marseille qui affronte l’ESTAC ce dimanche.

Pour le choc de la 31e journée de Ligue 1, le Paris Saint-Germain, leader du championnat, recevait son dauphin, le RC Lens, qui n’a que six points de retard. Une victoire nordiste réduisait l’écart entre les deux formations à petites unités, insuffisantes pour garantir un onzième sacre final en L1 pour le club de la capitale. Bousculé par les accusations de racisme et discriminations envers les personnes musulmanes, l’entraîneur parisien Christophe Galtier devait donc s’imposer face à son homologue, Franck Haise, pour se rapprocher d’un deuxième Hexagoal après le LOSC en 2021. Pourtant, le début de rencontre était à mettre au crédit des Sang-et-Or, qui mettaient le pied sur le ballon. Gianluigi Donnarumma sauvait les siens dès la 2e minute de jeu, décisif sur la tête de Salis Abdul Samed.

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Lione Messi était ensuite contré par son compatriote Facundo Medina sur une reprise du gauche (13e). L’international ghanéen, auteur de la première occasion du match, s’illustrait ensuite, mais de la pire des manières puisqu’il était exclu après une semelle sur la cheville d’Achraf Hakimi (19e). Nuno Mendes traversait la moitié du terrain, éliminant trois joueurs, mais n’arrivait pas à trouver le cadre de Brice Samba (27e). Quelques minutes plus tard, Mbappé trompait finalement le gardien de but lensois d’une frappe décroisée, bien aidé par le poteau gauche (1-0, 31e). Son 139e but en Ligue 1 sous le maillot rouge et bleu lui permettait de devenir le meilleur buteur du PSG dans l’élite du football français.

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Le PSG se donne de l’air !

Dans la foulée de l’ouverture du score, Przemysław Frankowski était contré par Mendes sur l’occasion du 1-1 (33e). KM7 sollicitait ensuite Samba sur une frappe à 25 mètres (37e). Cependant, le portier nordiste s’inclinait finalement face à la frappe lointaine de Vitinha, à la suite d’un corner (2-0, 37e). Avant la pause, La Pulga, lancé en profondeur par la talonnade de Mbappé, arrivait à creuser l’écart d’un tir croisé pour sceller un peu plus le sort de la rencontre, bien aidé par la supériorité numérique (3-0, 40e). L’Argentin égalisait donc Cristiano Ronaldo avec ce 495e, devant le meilleur réalisateur ex-aequo dans les 5 grands championnats européens. Au retour des vestiaires, la prestation parisienne était un peu plus terne, puisque les hommes de Galtier ne proposaient plus autant d’intentions offensives qu’en première période, gérant le rythme de la rencontre.

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Loïs Openda, buteur à l’aller, était souvent servi dans le dos de l’arrière-garde francilienne mais était mis en échec par un Donnarumma impérial devant sa ligne (57e, 65e)… jusqu’à l’heure de jeu. Sur un corner venu de la gauche, Fabian Ruiz reprenait le cuir de la main, obligeant Florent Batta à accorder un penalty aux Artésiens. Frankowski prenait le gardien de but italien à contre-pied et réduisait la marque (3-1, 60e). Dans l’autre surface, Hakimi se faufilait dans la zone de vérité mais tombait sur une belle sortie de Samba (77e). Le score ne changeait pas jusqu’au trois coups sifflets de l’arbitre : le PSG prend neuf points d’avance sur son adversaire du soir, qui pourrait perdre sa deuxième place aux dépens de l’OM, qui recevra Troyes ce dimanche soir.

Classement live

# Équipe Pts J DIF G N D BP BC
1 PSG PSG 85 38 49 27 4 7 89 40
2 Lens Lens 84 38 39 25 9 4 68 29

- L’homme du match : Kylian Mbappé (8) : meilleur buteur de l’histoire du PSG, le Bondynois n’a pas tardé à se montrer dans ce choc de la 31e journée. Vif, rapide et juste techniquement, l’ancien Monégasque adressait, sans succès, un premier caviar à Messi (13e). Ce n’était que partie remise. À l’origine en remisant parfaitement pour Vitinha, le Tricolore enchaînait parfaitement d’une frappe en pivot pour ouvrir le score (31e). Souvent trouvé, le Parisien se muait finalement en passeur en remisant parfaitement pour Messi (40e). Danger numéro 1 de l’attaque parisienne, le champion du monde 2018 se montrait bien plus discret au retour des vestiaires. Une nouvelle prestation décisive.

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PSG

- Donnarumma (7) : décisif dès les premiers instants de ce choc en s’offrant une parade réflexe face à Abdul Samed (2e), le portier italien a parfaitement tenu son rang contre les Sang et Or. Une nouvelle fois irréprochable sur la frappe d’Openda (29e), l’ancien dernier rempart des Milanais profitait finalement de la supériorité numérique du PSG pour retrouver en tranquillité. Encore impérial au moment de détourner les frappes d’Openda (57e, 65e), le numéro 99 du PSG ne pouvait cependant rien faire sur le penalty transformé par Frankowski (60e). Un match globalement très abouti.

- Hakimi (6) : aligné dans le couleur droit parisien, le piston marocain ne tardait pas à changer le cours de cette rencontre. À son insu. Violemment taclé par Abdul Samed (19e), le numéro 2 du PSG permettait aux siens d’évoluer en supériorité numérique. Présent sur le plan défensif et jamais pris de vitesse, il proposait également de nombreux décalages sur son côté. Moins en vue au retour des vestiaires, Hakimi était tout proche de parachever le succès des siens sans l’intervention de Samba (77e). Prestation intéressante.

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- Ramos (5) : titularisé au cœur de la défense parisienne, l’ancien joueur du Real Madrid n’a jamais sombré malgré la mobilité d’Openda. Souvent mis en difficulté par l’avant-centre lensois, l’Espagnol assurait l’essentiel. Peu inquiété tout au long de la rencontre, l’expérimenté défenseur des Rouge et Bleu contrôlait tant bien que mal l’activité incessante d’Openda.

- Marquinhos (6) : capitaine des champions de France en titre, le Brésilien a montré ses fragilités dans le premier quart d’heure. Souvent mis en difficulté par les prises de profondeur lensoises, le Parisien profitait finalement de la supériorité numérique du PSG pour retrouver en sérénité (6 duels sur 8 remportés). Remplacé par Warren Zaïre-Emery (88e).

- Pereira (5) : proche de tromper Donnarumma sur une remise en retrait hasardeuse, le défenseur parisien retrouvait rapidement sa place dans l’entrejeu du PSG après l’expulsion d’Abdul Samed. Appliqué et fort dans le duel, le milieu des Rouge et Bleu tenait son rang (4 ballons récupérés). Sans impressionner pour autant.

- Mendes (6,5) : satisfaction du club de la capitale ces dernières semaines, le latéral portugais se signalait rapidement dans ce choc. Auteur d’une superbe percée, l’ancien joueur du Sporting voyait finalement sa frappe fuit, de peu, le cadre lensois (27e). Passeur décisif sur le second but de Vitinha, le Parisien confirmait ses récentes sorties avec le club de la capitale. Sérieux défensivement et volontaire offensivement, le jeune latéral du PSG a - une fois de plus - brillé. Remplacé par Bernat (77e).

- Ruiz (4,5) : aligné en tant que sentinelle en l’absence de Marco Verratti, le milieu de 27 ans s’est contenté de bien couvrir sa zone après l’expulsion rapide d’Abdul Samed. Précis dans la transmission, sérieux dans son placement, le numéro 8 du PSG se rendait cependant coupable d’une main au retour des vestiaires permettant aux Lensois de réduire la marque sur penalty (60e). Sans conséquence sur le résultat final.

- Soler (3) : présent dans le cœur du jeu parisien, l’ancien milieu de Valence s’est montré globalement discret malgré la domination parisienne. Rarement en situation favorable, l’international de la Roja disparaissait totalement au retour des vestiaires. Un match très décevant malgré la victoire parisienne.

- Vitinha (7,5) : présent dans l’entrejeu parisien, le Portugais a livré une très belle prestation face aux Sang et Or. Passeur décisif sur l’ouverture du score, l’ancien milieu de Porto s’offrait son premier but en Ligue 1 d’une frappe limpide aux 25 mètres (37e). Plus discret après la pause, Vitinha reste malgré tout l’un des artisans de ce précieux succès.

- Messi (7) : aligné aux côtés de Kylian Mbappé à la pointe de l’attaque parisienne, le champion du monde argentin a livré une partition convaincante dans un match ô combien important pour les Rouge et Bleu. Régulièrement trouvé aux abords de la surface nordiste, l’ancien Blaugrana profitait finalement d’une remise géniale de Mbappé pour participer au festival offensif des siens (40e). Invisible après la pause, la Pulga restera malgré tout l’un des acteurs décisifs de ce choc.

- Mbappé (8) : voir ci-dessus

RC Lens

- Samba (5) : le genre de soirée dont un gardien a horreur. Impuissant face à l’armada offensive des Parisiens à 10 contre 11, le portier français n’a pu subir que les événements ce soir. Il ne peut d’abord rien sur le premier but de Mbappé qui touche le poteau (31e). Il est masqué ensuite par sa défense sur la frappe lointaine de Vitinha, même s’il peut réagir plus vite. On ne peut rien lui dire sur le mouvement incroyable entre Mbappé et Messi, qui mène au troisième but. Il tient en vie les Sang et Or face à Hakimi (77e). Il aura montré toutefois une bonne qualité de relance. Trois buts encaissés, mais il n’a pas grand-chose à se reprocher.

- Frankowski (6,5) : alors qu’il avait débuté cette rencontre en montant souvent sur dans son couloir droit, l’exclusion a complètement revu ses plans. Il a passé un bon bout de temps à défendre dans son camp. Il a souffert de la vitesse et de la vista de Mbappé. À 1-0, il a une très belle opportunité d’égaliser. En vain. Offensivement, il a quand même délivré quelques bons centres. Il transforme sans trembler son pénalty face à Donnarumma. Il envoie également une splendide frappe tout près de la lucarne du gardien italien (76e). Si Lens a continué à être dangereux après la pause, c’est en partie grâce à lui.

- Gradit (4) : très peu mis en danger lors des 20 premières minutes, le carton rouge a totalement bouleversé sa première mi-temps. Recroquevillé dans sa surface de séparation, il a essayé de limiter la casse face aux attaquants parisiens dans les dix minutes de folie. Il est complètement dépassé par les deux combinaisons du PSG lors du premier et troisième but. Après la pause, il montre plus d’impact en récupérant des ballons et étant juste dans sa relance. Il n’a pas coulé malgré tout. Remplacé par David Costa (84e), qui n’a pas eu le temps de s’exprimer.

- Danso (4,5) : il commence son match en patron, en gérant le jeu de son équipe tel un gouvernail. L’énorme erreur d’Abdul Samed va, comme tous ses partenaires, le mettre en difficulté. Il est bien trop passif sur le premier but de Mbappé, qui laisse facilement se retourner. Au retour des vestiaires, il sera étonnamment moins mis en danger et reprendra le fil de sa rencontre. Il finit la rencontre en tenant le coup face aux offensives des locaux.

- Medina (4,5) : comme ses deux autres compères en défense centrale, il a vécu une soirée dantesque au Parc des Princes… pendant 10 minutes. Acculé dans sa surface de réparation à ce moment de la rencontre, il a subi les assauts du club de la capitale. Sa combativité sur chaque ballons a été toutefois irréprochable. Il aura également distillé plusieurs longs ballons intéressants vers l’attaque. Il ne peut pas avoir trop de regrets.

- Machado (5) : il aura été l’un des plus virevoltants lors du premier quart d’heure de très bonne facture du RC Lens. Il a réalisé de très bons débordements suivis de centre du même acabit. Après l’exclusion d’Abdul Samed, son rôle a été bien plus bridé. Il a été toutefois montré un bon engagement et de la personnalité. Moins en vue lors du second acte. Remplacé par Massadio Haidara (72e), qui a montré un visage intéressant.

- Abdul Samed (non noté) : son geste maladroit aura coûté très (très) cher à ses coéquipiers. Après un bon début de match où il presse bien et se met en évidence sur corner (2e), il commet cette grossière faute sur la cheville d’Hakimi (19e). L’arbitre sort logiquement le carton rouge à son encontre. Son équipe se retrouve à 10 contre 11 alors qu’elle avait réalisé un très bon début de match. Le tournant du match, sans aucun doute.

- Fofana (6) : le capitaine lensois a été logiquement dépassé par le milieu de terrain du PSG en première période. Pourtant, son premier quart d’heure laissait présager une nouvelle bonne partition. Mais il n’aura finalement touché que très peu de ballons pour orienter le jeu des siens, au moment où les siens prenaient la foudre. Après la pause, il fait preuve de caractère en montrant la voie à ses partenaires. Doté d’un très gros volume de jeu, il finit en puissance cette confrontation. Toujours aussi important.

- Thomasson (4) : positionné sur le côté droit du onze lensois, il commence bien sa rencontre en combinant dans les petits espaces et trouvant des bons angles de passe. La suite a été bien évidemment plus compliquée en infériorité numérique. Il est battu dans son duel avec Messi sur le troisième but du leader de Ligue 1. Remplacé par Florian Sotoca (5,5) (46e), qui aura apporté du nombre dans la surface, mais pas seulement. Très disponible, il s’est souvent occupé de distribuer le jeu des Nordistes.

- Fulgini (5) : malgré l’exclusion qui a complètement changé l’image de son équipe, il a su tirer son épingle du jeu lors des 45 premières minutes. Il a d’abord réalisé un très bon pressing sur la défense parisienne. Il a également fait étalage de sa technique. Moins en vue au fil des minutes. Remplacé par Jean Onana (5) (46e), qui a apporté de la densité dans l’entente. Il a toutefois fait quelques mauvais choix. Mais en général, il a permis à Lens de regarder le PSG dans les yeux après la pause.

- Openda (7) : s’il y en a un qui n’a pas été affecté par le carton rouge d’Abdul Samed, c’est bien lui. Très en vue sur le front de l’attaque, il a mis de nombreuses fois en difficulté l’arrière-garde du PSG, notamment par ses appels en profondeur exceptionnels et sa vivacité déconcertante. Il s’est crée deux très belles occasions de but en début de seconde période, stoppées par Donnarumma (57e, 65e). Du point de vue défensif aussi, son pressing a été précieux. À lui tout seul, il aura semé la pagaille dans le clan parisien. Impressionnant.

Les compositions officielles au coup d’envoi

Le XI du Paris Saint-Germain

Le XI du RC Lens

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