Manchester City va brader des joueurs après le fiasco à la Coupe du Monde des clubs
Une élimination choc contre Al Hilal en Coupe du monde des clubs, une saison 2024‑25 ratée sur tous les tableaux et un effectif en fin de cycle : Manchester City aborde ce mercato estival dans un contexte rare d’instabilité. Entre retouches ciblées, jeunes à prêter et indésirables à vendre, le club cherche à retrouver l’exigence et la fraîcheur qui ont fait sa force sous Guardiola.

L’élimination de Manchester City en huitième de finale de la Coupe du monde des clubs face à Al Hilal restera comme l’un des épisodes les plus inattendus et déconcertants de l’ère Guardiola. Battus par un adversaire certes talentueux mais largement outsider, les champions d’Europe ont semblé à court d’idées, de rythme et d’intensité dans un match où leur supériorité technique n’a jamais vraiment pesé. Ce revers prématuré, dans une compétition que le club abordait avec ambition, a provoqué une onde de choc en interne et forcé une réflexion accélérée sur la structure et la dynamique du groupe. Cette désillusion, au-delà de sa portée symbolique, pourrait s’avérer structurante pour le mercato estival. Si la direction sportive souhaite éviter une saison de transition, elle doit adapter un effectif qui a montré des signes d’essoufflement mental et tactique. La priorité ne sera pas forcément de recruter en masse, mais plutôt de resserrer les rangs, d’affiner les profils et de relancer certains jeunes. C’est dans ce contexte, teinté de remise en question plus que de panique, que s’inscrit l’approche de Manchester City pour ce marché des transferts.
Conscient qu’un électrochoc était nécessaire après une saison 2024‑25 globalement décevante — marquée par une perte du titre en Premier League, une élimination en quarts de Ligue des champions et donc cette humiliation en Coupe du monde des clubs —, Manchester City n’a pas tardé à réagir sur le marché. Le club a rapidement bouclé les arrivées de deux talents français : Rayan Cherki, recruté pour injecter de la créativité et du déséquilibre dans les zones offensives, et Rayan Aït‑Nouri, latéral gauche complet capable d’apporter une nouvelle dynamique dans un couloir qui a souvent manqué de tranchant la saison dernière. Ces deux recrues s’inscrivent dans une volonté claire de régénération, à la fois technique et mentale, pour corriger les dérives d’un exercice où le collectif de Guardiola n’a jamais réellement trouvé son équilibre.
Le marché est ouvert !
La première tendance forte qui se dégage côté City cet été est la volonté de conserver la colonne vertébrale du groupe tout en l’allégeant numériquement. John Stones, Ilkay Gündogan et Ederson ont publiquement réitéré leur engagement à rester, signe que le vestiaire se ferme à tout départ majeur ‑ une donnée importante alors que Pep Guardiola cherche à réduire la taille de son effectif. Même Oscar Bobb, considéré par le coach comme une « nouvelle recrue » après une saison 2024‑25 gâchée par les blessures, a assuré qu’il resterait pour enfin exploser. En parallèle, le staff jongle avec l’avenir de ses jeunes : Claudio Echeverri, brillant mais encore barré en attaque, devrait partir en prêt pour gagner du temps de jeu, tandis que Nico O’Reilly et Rico Lewis – tous deux formés au club et donc précieux pour la règle des joueurs « homegrown » – pourraient être gardés comme doublures polyvalentes, même si l’arrivée de Rayan Aït‑Nouri à gauche complique la donne pour O’Reilly.
Le chantier prioritaire du mercato reste toutefois le poste de latéral droit. Guardiola a salué l’adaptation de Matheus Nunes à ce rôle hybride et sait pouvoir compter sur Lewis en solution de rechange, mais un spécialiste de haut niveau affinerait l’équilibre de l’équipe ; le nom de Tino Livramento circule, malgré l’inflexibilité de Newcastle. Tout dépendra aussi du sort du gardien numéro 2 : Stefan Ortega n’a pas fermé la porte à un départ et, si cela se confirme, City cherchera un remplaçant fiable sans statut de titulaire. Côté sorties, le cas Gündogan intrigue : le capitaine envisage de rester une dernière saison avant, peut‑être, d’intégrer le staff en 2026. Sont également sur la liste des transferts Jack Grealish, Kyle Walker et James McAtee, tandis que le jeune Vitor Reis, arrivé en janvier, devrait lui aussi être prêté pour poursuivre sa progression. Alors que la concurrence s’active fortement en Premier League, City n’a pas le droit à l’erreur cet été. Les ajustements en cours devront rapidement porter leurs fruits, d’autant que la saison à venir pourrait être la dernière de Guardiola à la tête du projet. Plus qu’un simple mercato, c’est une transition stratégique que les Skyblues sont en train d’orchestrer.
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