OL - OM : Jean-Michel Aulas ne comprend pas la décision d'arrêter le match !
Arrêté après quelques minutes suite au jet d'un projectile sur Dimitri Payet, le match entre l'Olympique Lyonnais et l'Olympique de Marseille a été définitivement arrêté. Interrogé à ce sujet, le président des Gones Jean-Michel Aulas a pris la parole et il ne comprend pas la décision de l'arbitre Ruddy Buquet.

On s'attendait à un choc, on s'attendait à un spectacle entre l'Olympique Lyonnais et l'Olympique de Marseille. Côté gauche, Konrad de la Fuente passait proche de déborder Sinaly Diomandé, mais ce dernier était vigilant et concéder le corner. Ce coup de pied de coin a été le tournant de la soirée. Alors que Dimitri Payet s'apprêtait à le tirer, il a reçu des projectiles. Ruddy Buquet a attendu que la situation se calme et le capitaine phocéen est retourné à sa place pour frapper le corner. Finalement, il a reçu un projectile sur l'arrière du crâne. Conséquence, le match a été arrêté et les deux équipes sont retournées aux vestiaires. Définitivement arrêtée et en attendant la décision de la Ligue de Football Professionnel qui statuera prochainement, cette rencontre n'aura pas lieu ce soir quoiqu'il arrive. Président de l'Olympique Lyonnais, Jean-Michel Aulas est revenu au micro d'Amazon Prime Vidéo sur les incidents. Le dirigeant lyonnais s'est montré surpris de ce choix de ne pas reprendre.
«Oui en fait, c'est une situation paradoxale. Effectivement, la bouteille lancée sur Dimitri a créé une situation incroyable. La sécurité a réagi, c'est un individu seul qui n'est pas en lien avec les groupes de supporters. On avait imaginé comme le préfet sur la reprise du match. Ruddy Buquet a longuement réfléchi et s'y est montré favorable. Quand il est revenu discuter avec les joueurs, il y a eu une réaction violente des Marseillais qui voulaient qu'ils aillent voir Dimitri. On s'excuse pour lui et heureusement, le médecin nous a dit que c'était plus de peur que de mal. Cette situation a poussé Ruddy Buquet à aller voir le préfet pour changer sa décision. A-t-il raison ou non ? On ne doit pas juger. On pense avoir réagi correctement au niveau de la sécurité en appréhendant cet individu», a ainsi lâché le boss de l'Olympique Lyonnais. Revenant sur le déroulé de cette prise de décision, Jean-Michel Aulas a surtout été surpris par la décision de l'arbitre de la rencontre Ruddy Buquet.
Jean-Michel Aulas pas favorable à un retrait de points
Estimant avoir fait le nécessaire en termes de sécurité avec l'appréhension de l'individu ainsi que la mise en place de protections anti-projectiles, Jean-Michel Aulas estimait que la réaction lyonnaise qui a conduit à la première décision qui était une reprise de la rencontre était suffisante. Il regrette l'influence qu'auraient eue les joueurs marseillais : «on s'est réuni pendant une heure, je n'ai pas participé au début de la réunion. C'était entre le préfet, la Ligue et l'arbitre qui a pris sa décision. Il y avait des protections anti-projectiles, l'auteur a été appréhendé, c'était un individu seul. La longueur de la décision était incompréhensible. C'était sous la pression non pas d'une bouteille, mais sous la pression des dirigeants de Marseille qui ne voulaient pas reprendre. La sécurité était totalement assurée, il y a eu le geste d'une personne et la sécurité est intervenue. On essaye de faire du mieux possible.» Loin de s'arrêter là, il a nettement pointé du doigt la réaction phocéenne. Par les caméras du diffuseur Prime Vidéo, la colère d'Alvaro Gonzalez et Mattéo Guendouzi a été capturée. Les Phocéens - à juste titre - ont considéré que la décision de reprendre le match au détriment de la santé de Dimitri Payet n'était pas correcte.
DÉCISION FINALE ! Match définitivement arrêté ! #OLOM@footmercato @Stickwic pic.twitter.com/1Gwabj8ZjB
— Tom Monegier (@TomMonegier) November 21, 2021
Ruddy Buquet l'a pris en compte et cela n'a pas plu à Jean-Michel Aulas : «probablement que l'incident est majeur, il faut raisonner de manière objective et rationnelle. À partir du moment où l'arbitre demande de reprendre le match... Je critique surtout le changement de décision. Il y avait l'arbitre, le délégué, Pablo (Longoria). C'est la réaction des joueurs marseillais qui a changé les choses. À partir du moment où il y a des incidents c'est logique de protéger les joueurs. Ce n'est ni moi, ni le préfet qui avons pris la décision, mais l'arbitre. Il l'a pris en âme et conscience. Il y a eu une réaction vive de l'OM...» Interrogé sur une possible sanction et un retrait de point, Jean-Michel Aulas a aussi expliqué qu'il trouvait la situation moins grave que d'autres situations qui ont déjà eu lieu en Ligue 1 : «oui je suis pour un retrait de points, en particulier quand on peut assurer la sécurité. Mais là l'individu a été repéré et appréhendé. C'est un cas différent d'un envahissement de terrain. Il y a 300 caméras qui ont joué leur rôle». Un nouveau triste spectacle qui s'abat sur la Ligue 1 alors qu'on s'attendait à une fête du football...