Coupe du monde tous les deux ans : la FIFA annonce des retombées financières hallucinantes !

Par Josué Cassé
3 min.
Gianni Infantino, le président de la FIFA @Maxppp

Réunie ce lundi au Qatar afin de présenter plus précisément son projet de Coupe du monde tous les deux ans, la FIFA en a profité pour présenter ses arguments économiques. Et les montants annoncés laissent rêveur. De quoi convaincre les différentes fédérations nationales ?

Depuis plusieurs mois, le débat sur la possibilité d'organiser une Coupe du monde tous les deux ans divise très largement les différents acteurs du football, sans parler des supporters. Pourtant, sous l'impulsion d'Arsène Wenger, la FIFA, présidée par Gianni Infantino, ne cesse de clamer les bienfaits d'une telle réforme. Un dossier épineux qui pourrait cependant prendre une nouvelle tournure à l'issue de la réunion exceptionnelle organisée, ce lundi, au Qatar entre l'instance internationale et les différentes fédérations nationales. En effet, selon les informations révélées par L'Equipe, la FIFA a profité de l'occasion pour présenter ses prédictions économiques. Des montants absolument démentiels aux allures de coup de pression...

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Ainsi, lors de ce «sommet» organisé à huis clos, la FIFA s'est engagée auprès des 211 fédérations, promettant à chacune le versement de 19 millions de dollars supplémentaires, soit environ 16,8 millions d'euros ! Des sommes qui seraient alors réparties sur quatre ans, à condition bien évidemment que ce projet de Mondial biennal voit le jour. De quoi faire saliver les plus réfractaires ? Personne ne peut l'assurer pour l'heure mais ces arguments ont quoi qu'il en soit le mérite de relancer cette réforme très controversée du calendrier international au-delà de 2024.

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Pour argumenter ces chiffres XXL, l'instance internationale se serait donc basée sur une étude du cabinet Nielsen, qui aurait ainsi évalué les revenus supplémentaires du tournoi à 3,9 milliards d'euros sur quatre ans. En prenant en compte les différents bénéfices liés à la billetterie, aux droits TV ou encore au sponsoring, cette enquête, qui s'appuie par ailleurs sur le passage d'une Coupe du monde à 48 équipes (et non plus 32) à partir de 2026, a alors conclu que les recettes passeraient de 6,2 milliards d'euros à 10 milliards. «Parallèlement, l'étude d'OpenEconomics, centrée sur les perspectives macroéconomiques, a conclu que le passage à un cycle biennal pour la Coupe du Monde de la FIFA™ masculine entraînerait un gain de produit intérieur brut (PIB) de plus de 180 milliards sur une période de 16 ans, tout en générant deux millions d'emplois à temps plein», ajoute la FIFA. Sans toutefois révéler sa méthodologie.

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La FIFA rejette l'idée d'un impact négatif sur les championnats !

Avec une telle plus-value, la FIFA compte donc redistribuer cette argent aux différentes fédérations nationales. Un argument économique de taille dans l'ambition qu'elle a de convaincre ses opposants. Concrètement, Gianni Infantino souhaite donc créer un fonds de solidarité qui sera crédité de 3,5 milliards d’euros pour ses quatre premières années d’existence et chacune des 211 fédérations toucherait alors une somme estimée à 14 millions d’euros sur quatre ans. Par ailleurs, l'instance précise qu'il faudra également ajouter les revenus issus de l'actuel programme d'investissement nommé «FIFA Forward», qui permettrait à chaque fédération de toucher, en plus, 6 à 9 millions de dollars sur quatre ans.

D'après le document présenté par l'instance, le but de cette nouvelle entité est de «nettement réduire l'écart entre les recettes des pays les plus développés et celles des pays les moins développés». Et alors que l'UEFA présentait dernièrement une étude assurant que l'organisation d'un Mondial tous les deux ans entrainerait une perte de revenus à hauteur de 3 milliards d'euros sur quatre ans pour les Fédérations européennes, le Forum mondial des Ligues, lui, ajoutait que ce projet pourrait faire perdre jusqu'à 7,5 milliards d'euros de revenus par saison aux compétitions domestiques. Des projections pessimistes sur lesquelles la FIFA a également réagit - sans chiffrer - assurant ainsi que «les trajectoires historiques ne montrent aucune corrélation négative entre les revenus générés par les phases finales en sélection et les ligues». De l'argent, de l'équité, le tableau semble parfait. Trop parfait pour ne pas penser à un certain chantage...

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