Le PSG de Luis Enrique, les premiers enseignements d’une pré-saison agitée

Par Aurélien Léger-Moëc
4 min.
Le PSG durant la tournée de présaison @Maxppp

Luis Enrique s’est servi de la pré-saison pour effectuer une large revue d’effectif et inculquer ses principes de jeu. Voilà ce qu’on peut en retenir.

Cinq matches, deux victoires, un nul et deux défaites. Voilà pour le bilan purement comptable de la pré-saison du Paris Saint-Germain, la première effectuée sous les ordres de Luis Enrique. Il a d’ailleurs eu une chance que certains prédécesseurs n’ont pas eu : disposer d’un effectif avec les internationaux, puisqu’aucune compétition n’était prévue cet été, et les premières rerues disponibles (Ugarte, L. Hernandez, Asensio, Skriniar, Ndour, Lee Kang-In). Mais un désavantage de taille : l’absence de Kylian Mbappé, mis à l’écart par la direction parisienne.

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Qu’a-t-on appris du style Luis Enrique durant les cinq rencontres de préparation ? Il est fait de possession de balle, avec la volonté d’un pressing immédiat à la perte. Rien de révolutionnaire, mais plutôt bien appliqué par les joueurs. Le problème venait principalement du manque d’explosivité dans le secteur offensif, qui rendait du même coup les phases de possession assez soporifiques. Sans Mbappé pour dynamiter les défenses, sans Neymar pour trouver les meilleurs angles de passe, le PSG aura manqué d’un élément créatif durant les 4 premiers matches, jusqu’au retour du Brésilien pour l’ultime galop d’essai.

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Un 4-3-3 quasi immuable

Pour le schéma tactique, le 4-3-3 a été privilégié, avec quelques incartades sur une défense à trois utilisée en cours de rencontre. On a senti la volonté des milieux de terrain de beaucoup permuter, la pointe basse du triangle pouvant être incarnée par plusieurs joueurs différents. Offensivement, le manque de véritable numéro 9 a peut-être influencé sur le rôle de l’attaquant axial, qui a beaucoup décroché, que ce soit Asensio ou Ekitike, les deux hommes qui se sont partagés cette tâche. On aura également remarqué que le retour de Neymar lors du dernier match a rendu le jeu parisien beaucoup plus axial, quand bien même il devait occuper le flanc gauche.

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Au niveau des joueurs, Luis Enrique a procédé à une large revue d’effectif. Aucune équipe type ne s’est réellement dégagé, les temps de jeu ont été bien répartis. Difficile dès lors de savoir, par exemple, quelle charnière sera utilisée pour la réception de Lorient samedi 12 août. Marquinhos, Danilo, Skriniar, Lucas Hernandez et même Kurzawa ont occupé l’un des deux postes à pourvoir. Luis Enrique s’est servi de la polyvalence de Marquinhos, qui a dépanné au poste de latéral droit, et de Lucas Hernandez, parfois installé à gauche. Skriniar semble quand même bien parti pour démarrer titulaire.

Des bonnes surprises au milieu

En l’absence de Nuno Mendes, Lucas Hernandez pourrait être aligné à gauche, à moins que le coach espagnol ait été séduit par Kurzawa, étrangement plus souvent aligné que Juan Bernat durant la pré saison. Hakimi ne souffre d’aucune contestation sur le côté droit. Au milieu de terrain, après des débuts délicats, notamment sur le plan technique, la recrue Manuel Ugarte est montée en puissance, et sa ténacité à la récupération pourrait être précieuse. Marco Verratti a été peu utilisé et son avenir incertain lui ferme peut-être pour l’instant les portes d’une titularisation.

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Fabian Ruiz et Vitinha ont marqué des points en relayeurs. La bonne surprise se nomme Cher Ndour. Le milieu italien de 19 ans, chipé au Benfica Lisbonne, a montré de bonnes choses. Son physique impressionnant ne l’empêche pas d’être très mobile. Sa vision du jeu a été remarqué sur quelques séquences intéressantes. Warren Zaïre-Emery a lui confirmé sa montée en puissance, et il semble être apprécié de son nouvel entraîneur, après avoir été intronisé en équipe première par Christophe Galtier la saison passée.

C’est le désert en attaque

Offensivement, pas grand-chose à retenir, puisque le secteur était ravagé par les absences, les blessures et les tourments du mercato. Luis Enrique a donc été contraint d’aligner des trios offensifs étonnants, avec des joueurs souvent pas à leur poste. On pense à Carlos Soler, encore trimballé sur les ailes, ou à Asensio en numéro 9. Lee Kang-In avait été intéressant lors de la première rencontre face au Havre, mais était sorti blessé, avant de réapparaître pour quelques minutes lors du dernier match contre Jeonbuk Motors. Ekitike a marqué, et a été plutôt intéressant, mais son temps de jeu inférieur à Asensio laisse penser qu’il n’aura pas forcément sa chance en tant que titulaire.

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Le manque de solutions sur les ailes a au moins permis de voir quelques jeunes Parisiens à l’oeuvre. Et si Gharbi a globalement déçu, avec un manque d’initiatives personnelles, Noha Lemina a marqué des points lors du triste 0-0 contre Al Nassr, avec une capacité de débordement remarquée. Serif Nhaga a pu se montrer au poste de latéral gauche, contrairement à Ilyes Housni, très peu utilisé. A quoi ressemblera le premier onze de Luis Enrique face à Lorient ? Le mercato et les récentes avancées (Ousmane Dembélé, Gonçalo Ramos) pourraient changer la donne, tout comme l’évolution du dossier Kylian Mbappé.

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