PSG-Strasbourg : les notes du match

Par La Rédaction FM
14 min.
Kylian Mbappé aux côtés de Lucas Hernandez @Maxppp

Avant de retrouver la Ligue des champions à domicile face à l’AC Milan mercredi prochain, le Paris Saint-Germain n’a pas tremblé face au Racing Club de Strasbourg (3-0), victoire qui lui permet de prendre provisoirement la première place de Ligue 1.

Un match pour préparer l’AC Milan. Après deux semaines de trêve internationale, le PSG retrouvait le Parc des Princes et la Ligue 1 contre Strasbourg avec le ferme objectif de donner une impression convaincante avant une rencontre ô combien importante en Ligue des Champions. Luis Enrique ne s’y trompait pas d’ailleurs en organisant une sorte de 3-4-3. Il faisait légèrement tourner son effectif avec les entrées dans le onze de départ de Danilo dans une défense à trois, Ruiz dans l’entrejeu, Soler en piston droit, Lee dans une position hybride entre le milieu et une attaque emmenée par Mbappé avec Barcola et Ramos à ses côtés.

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Cette formulation se révélait rapidement efficace face à une faible équipe strasbourgeoise, qui sent poindre la crise de résultats après de premiers matchs plutôt satisfaisants. Dès la première accélération sur le côté entre Barcola et Mbappé, Nyamsi se laissait surprendre dans la surface par Ramos venu dans son dos. Le PSG n’en demandait pas tant. Mbappé non plus qui ouvrait le score sur penalty (1-0, 10e), marquant au passage son premier but en Ligue 1 depuis le 15 septembre. Le collectif parisien s’est sans doute relâché sur le corner suivant, encaissant l’égalisation de Mothiba, finalement signalé en position de hors-jeu (12e).

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Mbappé buteur mais un peu touché

Un avertissement sans frais pour des Parisiens, qui n’ont presque plus jamais été inquiétés durant cette rencontre. Les combinaisons s’enchaînaient, sans toujours la même conviction, ni la même justesse technique, à l’image d’un Barcola un peu court sur cette passe de Soler (17e). Encore une fois, la lumière est venue de Mbappé. Sur la gauche, il se débarrassait de Perrin à l’arrêt et offrait un centre parfait pour Soler, auteur de son tout premier but cette saison (2-0, 31e). Un break d’avance et une mainmise sur les éléments du match, le PSG ne pouvait espérer mieux, tout en faisant reposer pas mal de ses titulaires habituels (Ugarte, Hakimi, Dembélé).

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Il y a tout de même eu quelques frayeurs pour Mbappé. Ce dernier manquait deux belles situations, d’abord avant la pause (42e) et un face à face perdu contre Sels (53e). C’est surtout son physique qui a pris quelques coups en seconde période (54e, 65e). Plus de peur que de mal sans doute puisque le numéro 7 est resté sur la pelouse. Malgré les entrées des remplaçants, dont celles de Cher Ndour, très peu utilisé, et de Layvin Kurzawa plus de deux ans après sa dernière apparition et conspué par le public, c’est Soler qui offrait une belle balle de but à un Fabian Ruiz en finisseur (3-0, 77e). La soirée est parfaite pour le PSG de Luis Enrique qui prend provisoirement la tête de la Ligue 1.

L’homme du match : Soler (7,5) : dans le viseur des supporters parisiens depuis son arrivée, le milieu de terrain espagnol devait profiter de ce remaniement pour montrer un meilleur visage au Parc des Princes. C’est chose faite pour l’ancien de Valence, bien plus entreprenant dans l’entrejeu. Il a même réussi à concrétiser ce retour en forme avec le but du break sur le centre de Mbappé (31e). Beaucoup plus en vue dans cette rencontre, il s’est montré intéressant dans son jeu offensif avec deux passés clés, et une décisive pour servir Ruiz dans le dernier quart d’heure. Une copie bien plus propre pour ce qui était sa deuxième titularisation seulement dans ce début de saison. Remplacé par Kurzawa (82e), sifflé par le Parc des Princes lors de son entrée.

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Paris Saint-Germain

- Donnarumma (5,5) : le gardien de but italien n’a pas été grandement inquiété malgré une équipe strasbourgeoise volontaire. Finalement trompé par la tête de Mothiba, le vainqueur du dernier Euro a été sauvé par le VAR, décelant un hors-jeu sur l’action. Sinon, il aura été vigilant face au Sud-Africain (29e) mais également sur la frappe de Delaine (44e). En seconde période, il est bien présent pour couper le contre éclair adverse (53e), avant de capter la tête de Nyamsi (74e). Une prestation pour glaner de la confiance avant d’affronter son club formateur, l’AC Milan, en Ligue des champions.

- Marquinhos (5) : pour son 417e match avec le PSG, le capitaine brésilien n’a pas été le plus rassurant dans cette charnière tripartite. Si son leadership bat de l’aile depuis un certain moment, c’est également le cas pour son impact physique dans les duels, parfois trop doux face à l’adversaire (seulement 3 duels disputés, 2 gagnés). Il aura beaucoup brillé par son jeu balle au pied, avec 162 ballons touchés et 150 passes tentées (!) face à une équipe strasbourgeoise laxiste sur son pressing face aux premiers relanceurs. Un après-midi calme pour celui qui espère atteindre le record de Jean-Marc Pilorget (435 rencontres jouées au PSG).

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- D. Pereira (6) : dans l’axe de cette défense à 3, l’international portugais a été autant sollicité que son compère brésilien dans la construction du jeu parisien de Luis Enrique, basée sur un jeu de passes répétées (136 réussies sur 138). Plus présent au marquage, le Lusitanien a été bien présent pour couvrir son secteur et protéger sa défense (2 dégagements, 2 interceptions), malgré le but refusé à Motiba. Petit point faible : sa gestion de la profondeur, où il a plus de mal à revenir à son poste sur les transitions adverses. Sinon, le soldat portugais a rempli son rôle, encore une fois, dans cette charnière.

- L. Hernandez (6) : le champion du monde 2018, même si présent en défense centrale, n’a pas hésité à se projeter pour apporter de la supériorité numérique à Mbappé et Barcola dans ce couloir droit. Sinon, défensivement, c’est une prestation habituelle pour le défenseur de 27 ans, toujours aussi précieux pour éloigner le danger de son dernier tiers (3 interceptions, 3 dégagements), malgré quelques manquements sur certaines percussions adverses (3 dribbles subis). Remplacé par Mukiele (72e), qui a su remplir le rôle accordé à l’ancien Bavarois dans ce dernier quart d’heure.

- K. Lee (5) : de retour avec le PSG après avoir remporté les Jeux Asiatiques avec la Corée du Sud, l’ailier de 22 ans est de retour dans le milieu de terrain parisien pour la première fois depuis le 19 septembre dernier. Son positionnement l’a amené à moins user de son jeu de dribbles et le cantonnant parfois au travail défensif. Sinon, quand il est servi balle au pied, il a su distribuer quelques caviars, notamment celui pour Mbappé sur le but du break. Son retour à la compétition avec le PSG va l’aider à retrouver ses automatismes et faire briller le milieu parisien. Averti pour une faute dans l’entrejeu (82e).

- Soler (7,5) : voir ci-dessus

- F. Ruiz (7) : également critiqué en raison de son rendement insuffisant, l’autre international espagnol de ce onze de départ s’est permis de briller au sein du jeu parisien. Bien actif au cœur du jeu pour neutraliser les milieux adverses, son abattage et sa bonne lecture ont grandement aidé la formation de Luis Enrique dans la bataille du rond central (2 dégagements, 4 tacles). Dans la surface du Racing, il a effacé la charnière centrale d’un superbe enchaînement avant de tromper Sels pour le but scellant le score final (77e). La trêve a fait du bien à l’ancien Napolitain.

- Vitinha (6) : enchaînant enfin les matches dans le double pivot de Luis Enrique, le milieu de terrain portugais a su faire son travail dans la circulation du ballon parisienne. Toujours important dans la lecture défensive, l’international aux 12 sélections n’a pas hésité à trouver la profondeur grâce aux nombreux appels du secteur offensif (5 passes en profondeur réussies). Peu inquiété en transition, il aura connu un après-midi plus tranquille que d’autres au Parc des Princes. Remplacé par Ndour (82e), averti à la suite d’une faute dans le rond central (88e).

- Barcola (6,5) : toujours aussi percutant sur son couloir gauche, l’ancien Lyonnais a fait du mal à l’arrière-garde alsacienne. Son style le contraignant à avoir du déchet, il a bien compensé ces pertes de balle (9 contre Strasbourg) par des retours défensifs, jusque dans la surface (5 tacles tentés). Comme son pendant dans l’autre flanc, le manque d’efficacité dans le dernier geste aura quelque peu terni une prestation volontaire et pleine de responsabilités. Remplacé par Dembélé (66e), toujours aussi volontaire et virevoltant sur son couloir droit mais pas encore guéri de son manque de justesse dans le dernier geste.

- Mbappé (7) : encore une fois brillant avec les Bleus avec trois réalisations en deux matches, le numéro 7 a retrouvé le rôle de meneur de jeu qu’il essaie de mettre en place depuis quelques rencontres au PSG. Toujours entreprenant balle au pied, c’est à 11 mètres qu’il s’est finalement illustré en transformant un penalty en début de match (10e). Bien en jambes, il n’a pas hésité à provoquer l’arrière-garde pour trouver des solutions de centres, pas souvent conclues par les autres offensifs.

- G. Ramos (5) : s’il n’a pas su se montrer décisif après une belle trêve internationale avec la Seleção das Quinas, l’attaquant portugais a beaucoup apporté au jeu offensif parisien par ses déplacements sans ballon. C’est d’ailleurs lui qui est allé chercher le penalty provoqué par Nyamsi (8e). Il a dû attendre le retour des vestiaires pour avoir la chance de faire trembler les filets, mais c’était sans compter sur la présence de Sels (53e). Remplacé par Kolo Muani (67e), qui a inquiété la défense par quelques appels, mais sans danger pour le dernier rempart.

Racing Club de Strasbourg Alsace

- Sels (4) : Le dernier rempart du RCSA s’y attendait, il a été mis à contribution par l’armada offensive parisienne. Parti du bon côté, l’international belge (5 sélections) est trop court pour repousser le penalty tiré en puissance par la vedette tricolore (9e). Sur la seconde opportunité franche francilienne, le portier strasbourgeois s’incline une deuxième fois face à Soler qui le crucifie à bout portant (31e). Au retour des vestiaires, le Diable Rouge s’est rassuré en mettant en échec à plusieurs reprises Mbappé (52e, 54e). Pas aidé par ses défenseurs, il est surpris par le ballon piqué de Ruiz (77e)…

- Senaya (4) : titularisé à la place de Guilbert, le latéral strasbourgeois espérait confirmer les attentes placées en lui par son entraîneur. Confronté à Barcola, l’Alsacien a fait preuve de caractère pour répondre à son homologue sur le plan physique, se targuant de quelques interceptions salvatrices (2e, 41e). Cependant, sur le plan offensif, le joueur formé au RCSA a connu quelques difficultés à se projeter compte tenu de la vitesse de Barcola, très impliqué défensivement.

- Nyamsi (3,5) : plutôt concentré au début de la partie, le défenseur alsacien s’est rendu coupable d’une faute d’inattention qui a coûté cher à son équipe. Le centre à ras de terre de Mbappé est contrôlé maladroitement par le Strasbourgeois. Au même moment, Ramos surgit intelligemment et force son adversaire à concéder un penalty, transformé par Mbappé (9e). Si le franco-camerounais a montré une certaine solidité dans les duels, notamment dans les airs à l’image de sa tête qui oblige Donnarumma à s’employer (74e), il est une nouvelle fois trop tendre face à Ruiz dans son intervention et assiste avec impuissance au troisième but parisien (77e).

- Perrin (4) : le Strasbourgeois a tenté de répondre immédiatement à l’ouverture du score de Mbappé. Contré dans un premier temps par Hernandez à la suite d’un corner de Bakwa, le défenseur alsacien récupère et dépose un très bon ballon sur la tête de Mothiba, mais le but du Sud-Africain est refusé pour une position illicite (10e). Défensivement, le natif de Marseille a éprouvé des difficultés à contenir l’activité de Mbappé. Preuve à l’appui, le joueur de 24 ans se laisse trop facilement avoir par le crochet du Français qui n’a plus qu’à servir Soler au premier poteau pour faire le break (31e).

- Delaine (4,5) : défensivement, le latéral strasbourgeois a mené un travail de sape admirable pour limiter les incursions parisiennes à gauche. Et pour cause, le jeu parisien s’est principalement concentré à droite au cours de la première période. Dans les bons coups à la récupération, le Nordiste a souvent cherché à combiner avec Deminguet pour ensuite déborder dans son couloir et adresser des centres intéressants en direction de ses attaquants (29e, 38e, 45e+3). En seconde période, l’ancien Messin a semblé accuser le coup sur le plan physique et s’est montré moins tranchant dans ses remontées de balle.

- Mwanga (4) : un match moyen pour l’ancien pensionnaire du Matmut Atlantique. Dans les efforts, le numéro 18 alsacien s’est beaucoup dépensé pour bloquer l’accès dans l’axe. En revanche, il a été peu inspiré dans l’entrejeu et s’est souvent mis en danger en gardant un peu trop le ballon. Du mieux en seconde période où il s’est rendu plus disponible dans l’axe pour permettre au bloc strasbourgeois de se donner de l’air et d’occuper la moitié de terrain adverse. Remplacé par Ibrahima Sissoko (85e).

- Doukouré (3) : un match plutôt compliqué pour le numéro 29 strasbourgeois. Préféré à Deminguet dans le cœur du jeu, le jeune joueur de 20 ans a montré ses limites face au Paris Saint-Germain. Tantôt asphyxié par le pressing intense effectué par les Parisiens au cours de la rencontre, l’Alsacien a eu une influence assez quelconque dans la récupération. Offensivement, il a été beaucoup trop timide et imprécis dans ses transmissions.

- Diarra (3,5) : habituelle plaque tournante du jeu strasbourgeois, le Français a souffert de la comparaison avec les milieux franciliens. Dominé dans les duels au cours du premier acte, il s’est montré beaucoup plus percutant en seconde période en perturbant les contre-attaques parisiennes. Néanmoins, le milieu de terrain alsacien n’a pas eu l’influence nécessaire pour amener du danger aux abords de la surface parisienne.

- Deminguet (4) : habitué à évoluer dans le cœur du jeu, le milieu de terrain a évolué face aux Parisiens dans une position plus excentrée, répondant aux choix tactiques de son entraîneur. En phase offensive, l’ancien transfuge du SM Caen a certes manqué de vitesse sur les phases de transitions mais a profité de ses quelques ballons négociés pour alerter Mothiba dans la profondeur. Discipliné tactiquement, il a été intéressant pour gêner la construction parisienne dans sa moitié de terrain. En revanche, il a souvent subi le pressing payant des Parisiens, à l’image de ce ballon perdu au profil de Soler qui manque de peu de trouver Barcola (17e). Moins disponible en seconde période, il sort à l’heure de jeu, remplacé par Angelo Gabriel (62e). Entrée prometteuse pour le joueur prêté par Chelsea. Sa vitesse a posé des difficultés à Kurzawa, en charge de le contenir en seconde période.

- Mothiba (3,5) : préféré à Sahi Dion en pointe, l’attaquant sud-africain pensait surgir à temps au moment de placer sa tête qui se loge dans le petit filet de Donnarumma. Mais à sa grande déception, son but est refusé par l’officiel de la rencontre pour une position de hors-jeu (13e). Cherché à maintes reprises par ses partenaires dans la profondeur (19e, 29e, 44e), le Strasbourgeois n’a pas eu la réussite escomptée pour échapper au marquage des deux défenseurs centraux franciliens et mettre à contribution Donnarumma. En dépit de quelques bons appels dans le dos de la défense parisienne, le natif de Johannesburg a été trop souvent oublié par ses partenaires. Remplacé par Moise Sahi Dion (73e). Buteur contre le FC Nantes avant la trêve internationale, l’ancien numéro 9 d’Annecy a tenté en fin de partie sans accrocher le cadre (87e, 90e+3).

- Bakwa (4) : généreux sur le plan défensif pour proposer des solutions et défendre par la même occasion, l’ancien ailier des Girondins de Bordeaux s’est montré remuant dans son couloir en phase offensive. À l’aise techniquement balle au pied, le Strasbourgeois s’est distingué par sa capacité à éliminer ses vis-à-vis et forcer les milieux parisiens à redoubler de vigilance pour le contenir. Finalement, les efforts du natif de Créteil n’ont pas porté leurs fruits puisqu’il s’est heurté à un bloc parisien discipliné. Hormis sur coup de pied arrêté, il n’a pas réellement inquiété ses adversaires.

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