Brest - PSG : les notes du match

Par La Rédaction FM
11 min.
Carlos Soler glisse sur les genoux pour célébrer un but avec le PSG @Maxppp

Sans briller, le PSG, bousculé à Brest, a fini par s’imposer sur le gong grâce à Kylian Mbappé (2-1). Malgré KM7, Carlos Soler a, cette fois, été l’élément le plus en vue côté parisien sur le terrain dans ce match de Ligue 1 du samedi soir.

Après un match nul spectaculaire entre Lille et l’Olympique Lyonnais ce vendredi (3-3), la 27ème journée de Ligue 1 se poursuivait ce samedi avec deux nouvelles affiches. Si la première en début d’après-midi débouchait également sur un partage entre Auxerre et Rennes (0-0), le Paris Saint-Germain se déplaçait sur la pelouse de Brest en début de soirée avec l’envie d’oublier sa nouvelle déconvenue en Ligue des Champions face au Bayern Munich. En début de rencontre, les Parisiens monopolisaient le ballon mais manquaient de justesse dans le dernier geste pour créer le danger dans la défense brestoise.

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Il fallait attendre la fin des dix premières minutes de jeu pour voir Marco Bizot repousser la frappe de Carlos Soler sur son poteau (11e). Les joueurs de Christophe Galtier continuaient ensuite de se montrer imprécis tandis que Brest essayait de profiter de la fébrilité de la défense parisienne sur ses rares incursions dans la partie de terrain adverse. En fin de première période, la rencontre s’emballait. Le milieu de terrain espagnol du PSG profitait d’une première frappe de Kylian Mbappé repoussée par le porter brestois pour ouvrir le score (36e, 1-0) mais Franck Honorat, qui profitait d’une belle remontée de balle, venait égaliser juste avant la pause (43e, 1-1).

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Kylian Mbappé offre la victoire au PSG en fin de match

Au retour des vestiaires, Brest repartait sur les mêmes intentions qu’en fin de première période. Les joueurs d’Eric Roy revenaient sur le pré avec beaucoup plus d’envie que leurs adversaires. Malgré le manque d’intensité côté parisien, Lionel Messi se créait la première occasion de la deuxième période. Sur un centre en retrait de Nuno Mendes, l’Argentin s’arrachait pour contrôler et enchainer mais sa frappe terminait sa course juste à côté du poteau brestois (55e). Quelques minutes plus tard, Franck Honorat, spécialiste des réponses éclaires ce soir, adressait un très bon ballon au second poteau où Lilan Brassier s’imposait dans les airs pour placer une tête qui terminait dans le petit filet parisien (57e).

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Les Parisiens mettaient ensuite un petit coup sur l’accélérateur pour tenter d’arracher la victoire mais Kylian Mbappé manquait de justesse et s’offrait un joli raté après avoir pourtant bien résisté au retour d’Achraf Dari (62e). Marco Bizot se montrait intraitable par la suite face à Lionel Messi (65e), Nuno Mendes (70e) et à nouveau Kylian Mbappé (74e). Alors que le latéral portugais, pourtant seul, loupait une nouvelle occasion quelques minutes plus tard (79e), l’attaquant français se présentait face au portier brestois et ne tremblait pas en toute fin de rencontre (90e, 2-1) pour donner un avantage définitif au PSG. Grâce à cette victoire, les Parisiens ont désormais onze points d’avance sur l’OM en tête de la Ligue 1. Brest, de son côté, fait du surplace.

L’homme du match : Soler (6)

Positionné en soutien des attaquants, dans un poste qu’il affectionne, le milieu offensif espagnol aurait pu lancer son match de la meilleure des manières si Bizot n’avait pas réalisé un superbe arrêt pour repousser sa demi-volée sur le poteau (11e). Il s’est consolé en suivant parfaitement un tir de Mbappé détourné par Bizot pour ouvrir le score (37e). Dans le cœur du jeu, il s’est fendu d’une bonne activité et a distillé quelques bons ballons, comme pour Verratti (14e), Mbappé (26e) ou Messi (65e). Le meilleur Parisien du soir a probablement réalisé son meilleur match avec le PSG. Remplacé par Ekitike (81e).

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Stade Brestois 29

- Bizot (6) : décisif sur une première tentative de Soler (11e), le portier néerlandais a en revanche dû s’incliner devant l’Espagnol sur la deuxième, après un mauvais renvoi sur une frappe de Mbappé (37e). Il est vigilant sur une frappe vicieuse de Messi à l’entrée de la surface (65e), puis de Mendes où il est encore sur la trajectoire du ballon (70e). Une prestation appliquée.

- Fadiga (5) : il a confirmé qu’il était l’une des révélations bretonnes de cette saison. Auteur d’une intervention en pompier devant Messi (14e), le latéral sénégalais s’est dans l’ensemble montré solide face à Mbappé et aux montées de Mendes. Il s’est revanche trop rarement illustré sur le plan offensif. Remplacé par Hérelle (81e)

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- Dari (5) : Impactant d’entrée dans ses duels, le rugueux défenseur marocain s’est mis en confiance avec plusieurs interventions propres (3e, 4e, 39e). Dans sa zone, il a régné en maître, notamment devant Mbappé (4e, 17e, 20e, 49e, 52e). Il entache sa copie avec son placement hasardeux où il met en jeu Mbappé sur le deuxième but parisien (90e).

- Brassier (4) : l’ancien Rennais n’a pas toujours inspiré confiance. Auteur de plusieurs relances hasardeuses (11e, 54e), il a aussi souvent été aspiré, laissant des trous béants dans son dos à Mbappé (11e, 26e). Il réalise néanmoins quelques interventions importantes (27e, 30e, 35e, 49e).

- Duverne (5) : une prestation disciplinée. Le joueur formé à Lens a donné le ton d’entrée dans son duel avec Soler, se montrant agressif et impactant. Il réalise une intervention souveraine et salvatrice devant devant Messi (13e). Sur le plan offensif, il a apporté le danger par bribes, à l’image de sa chevauchée où il pense obtenir un penalty (35e). Il n’est pas loin de marquer au retour des vestiaires mais voit Donnarumma s’interposer.

- Lees-Melou (4) : s’il est le leader technique de cette équipe, le milieu de terrain de 29 ans l’a trop peu montré ce soir, manquant d’influence dans le jeu de son équipe. Il aurait pu être expulsé après une vilaine faute sur Mendes (29e). Du mieux en seconde période où il a pu orienter le jeu et crée plusieurs décalages sur des passes.

- Magnetti (5) : s’il a peiné à exister en première mi-temps avec des choix parfois discutables, le joueur formé à Brest est monté en régime au retour des vestiaires. Juste dans tout ce qu’il a entrepris, le natif de Marseille a été un bol d’air frais dans la création du jeu de son équipe. Malheureusement, il est un joueur trop irrégulier.

- Belkebla (5) : peu en vue avec le ballon, l’Algérien s’est en revanche époumoné dans les courses et avalé les kilomètres à la pelle. Souverain dans sa zone, il est resté vigilant et a été l’auteur de plusieurs récupérations rassurantes (9e, 10e, 60e). Il est d’ailleurs le milieu de terrain de son équipe à avoir remporté le plus de duels (12 duels remportés sur 14 disputés) Lors des temps forts de son équipe, il aurait en revanche pu apporter davantage de danger.

- Honorat (6) : titularisé pour la deuxième fois consécutive depuis son retour de blessure, l’ancien Stéphanois a incarné la menace numéro une de son équipe. Très remuant d’entrée, il a joué de la fragilité de la défense parisienne par ses appels tranchants en profondeur. Il est d’ailleurs l’auteur d’un superbe but où, après avoir reçu un ballon dans le dos de Ramos, il fait preuve d’un sang-froid remarquable pour ajuster Donnarumma (43e). Il n’est pas loin d’être passeur décisif après un super centre pour Brassier (57e).

- Mounié (4) : l’attaquant béninois n’a pas pesé sur la rencontre. S’il est l’un des meilleurs joueurs de tête du championnat, il n’a pas eu de situation pour l’illustrer ce soir. Esseulé, il a rarement bonifié les ballons dont il a hérité. Sa seule frappe en première mi-temps est complètement manquée (16e). Dans son rôle de premier rideau défensif, il n’a en revanche jamais rechigné sur les efforts, terminant la rencontre dans les cordes. Remplacé par Le Douaron (67e).

- Del Castillo (6) : à l’instar de Franck Honorat de l’autre côté, il a été dans tous les bons coups de son équipe. Auteur d’un premier bon centre dangereux (26e), le joueur formé à l’OL a rapidement identifié les trous béants laissés par la défense parisienne dans son dos. C’est d’ailleurs de cette façon qu’il est passeur décisif pour Honorat après un service téléguidé (43e). En seconde période, il a gardé le même état d’esprit et a crée quelques frissons sur coups de pieds arrêtés. Remplacé par Lemaréchal (76e).

Paris Saint-Germain

- Donnarumma (5) :peu sollicité, le géant gardien italien a de quoi être frustré. Il a globalement bien fait le job quand il le fallait (25e, 63e), y compris dans les airs (41e, 47e, 90e+5), mais a dû s’incliner face à Honorat à la conclusion d’un contre brestois (44e).

- Pembélé (2) : le jeune latéral parisien n’a vraiment pas été bon dans son couloir droit. Il n’a pas pesé offensivement et s’est montré particulièrement fébrile, voire naïf, défensivement. Son retour bien trop timide sur le but de l’égalisation bretonne en est la preuve parfaite (44e). À l’image de sa fausse touche (65e), voilà une partie à oublier pour l’ancien Bordelais. Remplacé par Bernat (75e).

- Ramos (4,5) : toujours aussi appliqué dans ses interventions défensives (25e, 46e) et précieux avec son jeu long, l’ancien capitaine du Real Madrid a toutefois encore affiché toutes ses lacunes dans la gestion de la profondeur dans son dos. Ce n’est pas le but du SB29, signé Honorat après une belle course, qui fera dire le contraire. Mais il a globalement fait du bien à son équipe, en leader.

- Danilo (5,5) : le soldat du Paris SG, amené à retrouver une place dans une défense à deux derrière, a une nouvelle fois été impeccable défensivement, amenant de la sérénité et ne commettant aucune erreur grossière ou fatale face au Stade Brestois 29.

- Nuno Mendes (5) : l’international portugais n’a pas forcément eu beaucoup d’espaces pour exploiter sa vitesse et percer la défense brestoise. Quand il a pu le faire, il a contraint Bizot à la parade (69e, 79e). Il a souvent été obligé de jouer en retrait, par manque de présence dans la surface brestoise. Son marquage un peu trop laxiste sur une tête de Brassier non cadrée aurait pu coûter cher aux siens (56e).

- Verratti (4) : sous le feu des critiques ces derniers jours après ses erreurs ayant coûté cher au PSG en Ligue des Champions, à Munich, Petit Hibou n’a pas vraiment réalisé une prestation qui aurait de quoi faire taire les critiques du moment s’abattant sur lui. Hormis quelques ballons bien ressortis qui ont fait du bien aux siens face au pressing brestois, l’Italien s’est fait relativement discret.

- Ruiz (3) : son centre est à l’origine de la première grosse occasion de la partie (11e). Le milieu de terrain espagnol a eu des bonnes intentions, mais aussi beaucoup de déchet technique, comme mercredi, à Munich. Physiquement, on l’a aussi senti plonger peu à peu au fil de la partie. Remplacé par Vitinha (75e).

- Zaïre-Emery (3) : le jeune talent du PSG, aligné dans l’axe droit du milieu en losange mis en place par Christophe Galtier, a eu du mal à exister, ou du moins à se faire voir, en Bretagne ce samedi soir. Trop statique, il n’a pas amené grand-chose, si ce n’est une belle passe dans l’intervalle pour Pembélé n’ayant rien donné (59e), même si le jeu penchait beaucoup à gauche. Remplacé par Renato Sanches (89e), de retour de blessure.

- Soler (6) : notre homme du match, voir ci-dessus.

- Messi (4) : marqué de près, le champion du monde argentin a beaucoup décroché pour toucher le cuir et orienter le jeu. Sa remise pour Soler alors qu’il venait de rater sa reprise aurait pu être décisive (11e). Il s’est montré un poil plus dangereux au retour des vestiaires, mais il a d’abord manqué de précision (55e) avant de buter sur un Bizot à l’affût (65e). Autrement, il a peut-être trop recherché Mbappé sur le terrain, et vice-versa, sans parvenir à faire de grandes différences balle au pied (18 ballons perdus)… du moins jusqu’au début du temps additionnel, où son amour d’ouverture pour Mbappé a fini par être décisive (90e+1).

- Mbappé (6) : soirée spéciale pour le Bondynois, capitaine du jour. D’abord contré par Dari (4e), KM7 a ensuite trop croisé sa frappe (26e). Puis son tir flottant, le premier cadré, a permis à Soler d’ouvrir le score (37e). Mais il aurait dû mieux faire dans une position presque idéale pour lui dans la surface (62e). Le Français a autrement beaucoup (trop ?) tenté de combiner Lionel Messi, sans réelle réussite, tout en voulant, une fois n’est pas coutume, forcer la décision (74e). Averti pour une altercation avec Belkebla (86e), il sauve finalement son match et son équipe en inscrivant le but de la victoire (90e+1), le 3 000e, au passage, du PSG en première division.

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