Ligue des Champions

Ligue des Champions : Manchester City renverse le Real Madrid !

Le Bernabéu avait droit à un vrai choc de C1 ce soir entre la Casa Blanca et Manchester City. Une rencontre vitale pour le bien-être des Merengues et surtout de leur coach au futur très incertain. Malheureusement pour Xabi Alonso, ça s’est encore mal terminé (1-2).

Par Matthieu Margueritte
6 min.
Les joueurs de Manchester City @Maxppp

C’est devenu un véritable classique de la Ligue des Champions. Sixième du classement au coup d’envoi, le Real Madrid recevait Manchester City (12e). Les deux géants de la scène européenne s’affrontaient pour la cinquième année consécutive, mais cette fois, ce n’était pas pour un match à élimination directe. L’an dernier, la Casa Blanca avait mis un terme au parcours européen des Cityzens de Pep Guardiola dès les barrages. Cette année, les deux équipes cherchent à verrouiller une place dans le top 8, mais c’est Madrid qui jouait gros. Surtout son coach, Xabi Alonso. Fragilisé après la défaite de son équipe le week-end dernier, le Basque était annoncé sur le départ en cas de nouvel échec. Et comme souvent dans ces cas-là, rien ne va dans le bon sens. Pour sauver sa peau et poursuivre son aventure madrilène, Alonso devait se passer de son arme fatale au coup d’envoi, Kylian Mbappé. Gêné par des douleurs musculaires, le Français, auteur de 25 buts en 21 matches cette saison (dont 9 en 5 rencontres de C1), débutait sur le banc. Pour le remplacer, Alonso a fait un choix fort en misant sur Gonzalo Garcia, aperçu lors de la dernière Coupe du Monde des Clubs. De quoi confirmer le statut de remplaçant indésirable d’Endrick. Pour le reste, Dani Ceballos remplaçait Eduardo Camavinga dans l’entrejeu, tandis que la charnière Rüdiger-Asencio était choisie en raison d’une défense décimée (Militão, Huijsen, Alaba absents).

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En face, Pep Guardiola n’a pas refait le coup d’aligner une équipe bis, comme ce fut le cas lors de la dernière journée. Ce qui avait provoqué une défaite concédée à domicile contre le Bayer Leverkusen (0-2). Cette fois, le Catalan a sorti la grosse équipe, avec Donnarumma, Dias, Nunes, Gvardiol, Silva, Foden, Doku, Haaland et la grande nouveauté du jour : la première titularisation de Rayan Cherki en Ligue des Champions. Encensé après son coup du foulard décisif face à Sunderland (3-0), l’ancien Lyonnais avait une belle carte à jouer. Sous pression et sans leur atout offensif numéro 1 de la saison, les Madrilènes ont allumé les premières mèches de la rencontre. Et c’est Vinicius Junior, peut-être revigoré à l’idée de retrouver une place de leader offensif, qui s’est chargé de mettre le feu à la défense anglaise dès l’entame de match. Le Brésilien pensait d’ailleurs obtenir un penalty dès la 2e minute après un contact avec Nunes, mais la VAR a finalement donné un coup-franc aux Merengues. Une situation qui a quand même permis à Valverde d’envoyer un missile flirter avec le but de Donnarumma (4e). Durant cette première période, Madrid évoluait avec un bloc assez compact en deux lignes de quatre, avec Vinicius Jr et Gonzalo devant. Et souvent, c’est Rodrygo qui servait de détonateur pour lancer ses deux coéquipiers en contre. Un schéma observé notamment à la 7e minute avec une percée de Rodrygo côté droit suivie d’un centre pour Vinicius Jr. Heureusement pour City, Donnarumma et Nunes veillaient au grain. En face, City avait donc la possession (70% durant le premier quart d’heure, 60% au bout des 45 premières minutes), mais sans plus. Souvent positionné côté droit, Rayan Cherki nous a bien régalés avec quelques gestes techniques inspirés comme ce crochet sur Valverde ou ce petit pont sur Rüdiger, mais les Cityzens ne se créaient pas d’actions dangereuses. Contrairement aux Madrilènes. Après avoir réclamé un penalty après une main adverse sur un centre de Vinicius (16e), le Real était justement récompensé par l’ouverture du score de Rodrygo.

Rodrygo n’a pas suffi, Xabi Alonso condamné ?

Sur un contre initié par Carreras, le Brésilien a une nouvelle fois fait la différence sur le côté droit avant de crucifier Donnarumma d’une frappe croisée (1-0, 28e). Le numéro 11 madrilène signait son cinquième but face à City, mais son tout premier de la saison 2025/2026. Un signe salvateur pour Xabi Alonso ? Pas vraiment. Car ce soir, Manchester City a eu le mérite d’être efficace. Sur un corner de Cherki, Courtois a renvoyé une tête de Gvardiol dans les pieds d’O’Reilly (1-1, 35e). Les hommes de Guardiola ont été bien payés et ont même braqué la banque juste avant la mi-temps sur un penalty transformé par Haaland après une faute grossière de Rüdiger sur le Norvégien qui marquait sur son premier tir du match (1-2, 43e). Le hold-up aurait même pu être parfait si Courtois n’avait pas sorti deux arrêts XXL face à Haaland et Cherki (45e). Au retour des vestiaires, une réaction des hommes en blanc était logiquement attendue. Elle est venue et sans surprise, Rodrygo était encore dans le coup. Le Brésilien a parfaitement décalé Bellingham après un magnifique contre mené par Carreras, mais l’Anglais a voulu faire trop compliqué en tentant de lober Donnarumma (50e). Dans la foulée, Rodrygo a cette fois-ci tenté l’option individuelle, mais sa frappe du gauche passait au-dessus du but de « Gigio » (52e). Dans ce match débridé, City a eu les occasions de faire le break par Cherki (52e) et Doku, si son compatriote Courtois n’avait pas encore sorti le grand jeu (62e). Doku était d’ailleurs la solution privilégiée par les Cityzens pour faire mal aux Madrilènes, pendant qu’Haaland ne touchait presque aucun ballon. Et ça suffisait à en énerver plus d’un côté merengue, notamment un Bellingham lassé par l’absence de retours défensifs de ses partenaires d’attaque.

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Tout en maîtrise, City profitait d’un Real bouillon et sans inspiration pour maintenir son avantage. Au fil des minutes, Vinicius Jr disparaissait des écrans radars, Bellingham s’énervait de plus en plus et l’ambiance se tendait logiquement au Bernabéu avec des sifflets de plus en plus bruyants. Pour tenter d’inverser la tendance, Xabi Alonso laissait Mbappé scotché au banc de touche et préférait lancer Güler (58e) et Diaz (67e). Preuve que le numéro 10 du Real Madrid n’était pas en condition de jouer ce choc. De son côté, Guardiola a pu commencer son turnover en vue du match de ce week-end face à Crystal Palace en sortant Foden, Cherki et Haaland pour les remplacer par Marmoush, Savinho et Reijnders. Acculé, Madrid n’a pas eu d’autre choix que de pousser en fin de match. Alonso a donc tenté le tout pour le tout en sortant Asencio pour faire (enfin) entrer Endrick à dix minutes du terme. Mais encore une fois, les Merengues ont mis un temps fou à se créer de véritables actions franches et quand elles sont arrivées, Vinicius Jr a (encore) manqué de justesse (77e, 80e), sans parler de la barre transversale de Donnarumma venue contrarier une tête d’Endrick (86e). Un terrible manque d’efficacité qui sera forcément souligné par la presse madrilène à l’heure où Alonso a dû se passer de Mbappé. Battu, le Real Madrid tombe à la 7e place du classement et met son coach plus que jamais sur la sellette. De son côté, Manchester City a bien rebondi avec ce succès 2-1 et grimpe au 4e rang.

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