Taxe Hollande : M6 menace de quitter les Girondins de Bordeaux !

Par Matthieu Margueritte
2 min.
FC Girondins de Bordeaux @Maxppp

Actionnaire majoritaire des Girondins de Bordeaux, le Groupe M6 a menacé par la voix de Nicolas De Tavernost de se retirer du football si la taxe à 75% entrait en vigueur.

Les Girondins de Bordeaux sont dans le dur. Sportivement parlant tout d'abord. Quinzième de Ligue 1, le club aquitain réalise un début de saison de piètre qualité. Ajoutez à cela des campagnes de recrutement où les recrues se font de plus en plus rares, et vous obtenez un cocktail peu propice à un retour au premier plan, même si les hommes de Francis Gillot ont su accrocher l'Europe la saison passée.

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En coulisse, la situation n'est guère plus réjouissante. Souvent critiqué pour ne pas consentir de gros efforts financiers pour renforcer l'équipe première durant les mercatos, le Groupe M6 n'est pas près de revoir sa position. Pire, à l'heure où les présidents de clubs ont brandi la menace d'une grève pour protester contre la taxe à 75%, l'actionnaire majoritaire des Girondins a indiqué, par la voix de son dirigeant Nicolas De Tavernost, qu'il pourrait tout simplement se désengager !

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«Nous serions amenés à reconsidérer notre position, je ne sais pas si nous continuerions. Nous sommes une société cotée en bourse, nous avons des comptes à rendre. La façon dont nous sommes traités, notamment par le ministère des Sports, n'est pas acceptable. Nous faisons des efforts pour améliorer nos comptes, nous investissons dans un stade. Les six millions que représente cette taxe sur deux ans nous manqueraient cruellement. Nous avons une gestion transparente avec des capitaux dont on sait d'où ils viennent», a-t-il déclaré dans des propos relayés par L'Équipe.

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Faut-il prendre cette menace au sérieux ? C'est en tout cas la première fois depuis le début de la polémique autour de cette taxe qu'un club voit son actionnaire sortir du silence de la sorte. «L’État perturbe les efforts des industriels qui investissent dans le football. Depuis 1999, nous avons investi dans le centre de formation, gagné tous les titres. Nous avons fourni des efforts importants pour avoir une gestion transparente, avec des capitaux dont on sait d’où ils viennent. Nous avons aussi un plan industriel, avec les collectivités locales pour la construction d’un nouveau stade. Nous essayons d’accompagner ce club et ses supporters et ce n’est pas un job toujours facile. Mais nous avons l’impression que l’État, et le ministère des Sports veulent nous mettre des bâtons dans les roues», poursuit De Tavernost dans les colonnes de Sud-Ouest. Les Girondins n'avaient pas vraiment besoin de ça.

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