Le FC Nantes s’enfonce encore un peu plus dans la crise

Par Maxime Barbaud
3 min.
Raymond Domenech en discussions avec son capitaine Nicolas Pallois @Maxppp

La venue de Raymond Domenech aura mis en exergue de nouveaux problèmes au sein de l'équipe. En plus de battre des records historiques de fébrilité, désormais le FC Nantes ne marque pas ou peu. La relégation n'est d'ailleurs plus un sujet tabou.

Déjà un mois de présence à Nantes et Raymond Domenech n'a pas réussi à redresser une situation sportive encore plus inquiétante qu'à son arrivée. Seizième au soir de la 17e journée avec seulement 15 points, le club de Waldemar Kita enchaîne les déconvenues. Après quatre matches passés sur le banc de touche, l'ancien sélectionneur de l'équipe de France n'a toujours pas gagné. Pire encore, il a connu sa première défaite à Metz ce week-end (2-0) et participe à un triste record historique.

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Douze matches de suite en championnat sans victoire c'est tout simplement une première pour le FC Nantes, club créé en 1943 tout de même. «Ce n'est pas un problème d'envie, c'est un ensemble de détails qui font qu'on ne peut pas jouer le coup à fond. On gâche très vite nos actions offensives. Jusqu'à maintenant on pouvait parler de qualité de jeu, mais là, on est dans le dur, les joueurs doivent en prendre conscience. Les erreurs s'accumulent», constatait le coach après la rencontre.

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Avant le technicien en place, les problèmes étaient plutôt d'ordres défensifs. L'attaque est maintenant contaminée. Les statistiques sont là pour en attester. Nantes n'a pas cadré la moindre frappe (sur 8 tentées) à Saint-Symphorien. Face à Lens au match précédent, les Canaris ont marqué sur leur seul tir cadré de la rencontre : un penalty d'Imran Louza. En comptant les deux autres matches dirigés par Raymond Domenech face à Montpellier et Rennes, les Nantais n'ont attrapé le cadre qu'à six reprises en 360 minutes, c'est bien trop peu pour espérer marquer.

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Le constat est simple, l'animation offensive est apathique malgré une volonté de jouer davantage sur les ailes. Le passage à deux attaquants avec Kalifa Coulibaly associé à Randal Kolo Muani est pour le moment contre-productif. La zone de confort pour que les joueurs mettent en danger l'adversaire s'est réduite dans le temps et dans l'espace. Blas et Louza, deux joueurs d'axe, voient leur zone d'influence diminuer en étant positionnés sur les côtés de ce 4-4-2. Coco lui n'y arrive décidément pas, alors que Simon apporte un peu de folie malgré un certain déchet technique.

L'avenir dans l'élite en question

Après 21 journées, le FC Nantes ne cumule que 18 points. A ce stade de la compétition dans un championnat à trois points, c'est le pire total de son histoire. Trois unités seulement le séparent de la place de barragiste, occupée par Dijon, et du premier relégable (Nîmes). Le club a tous les traits du mauvais élève, celui qui risque son avenir dans l'élite. «La situation est très dure à vivre, reconnaît Corchia. Tous les matches vont être difficiles. Il faut sauver le club. Maintenant, il s’agit de faire un bon match face à Monaco en s’améliorant notamment sur la dernière passe.»

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Il y a urgence à agir car le calendrier s'annonce coriace. Après la réception de l'ASM, les Canaris se déplaceront à Saint-Etienne, qui aura probablement retrouvé les hommes forts de son équipe avant de recevoir le LOSC. «On joue le maintien. On se fait bouger dans les duels, il n’y a pas de révolte. Bien sûr qu’il faut être inquiet. (…) Il faut arrêter de dire que ce sont les entraîneurs. Il faut agir sur le terrain. Le groupe peut s’en sortir, il faut sortir les "cojones"», exhorte Charles Traoré. Il y a péril en la demeure.

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