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Real Madrid : la tristesse de l’éternel supersub Chicharito

Le Mondial des Clubs a encore prouvé que Javier Hernandez n'était qu'une pièce de complément au Real Madrid. L'image de supersub, qui était déjà la sienne à Manchester United, lui colle à la peau...

Par La Rédaction FM
4 min.
Real Madrid : la tristesse de l’éternel supersub Chicharito @Maxppp
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Difficile de défaire les étiquettes. Javier Hernandez (26 ans) en sait quelque chose. L'attaquant reste considéré, depuis son arrivée en Europe, comme un joker de luxe. Remplaçant très efficace à Manchester United, le Mexicain a décidé de tenter sa chance cet été en rejoignant le Real Madrid, sous forme de prêt avec option d'achat. Et comme à Old Trafford, Chicharito a vite enfilé le costume du supersub, avec cinq titularisations seulement toutes compétitions confondues. Son ratio buts/minutes jouées reste convenable avec quatre réalisations au compteur. Mais la joie de rejoindre la mythique Casa Blanca s'est peu à peu transformée en nouvelle déception. «Son transfert au Real Madrid a généré beaucoup d'espoir et de fierté. Son arrivée au sein du club merengue était très attendue par les supporters mexicains. Seulement, petit à petit, au fil des mois et des matches, cela s'est dilué vu le peu de temps de jeu que lui donne Carlo Ancelotti. Quand il entre, il est bon et il marque. Mais ce n'est évidemment pas suffisant», nous a expliqué Sergio Guzmán, journaliste pour le média mexicain Medio Tiempo.

Avec le retour de blessure de Jesé, l'enfant chéri du Santiago Bernabeu, il est même devenu la cinquième roue du carrosse derrière l'Espagnol, Cristiano Ronaldo, Gareth Bale et Karim Benzema. Le Mondial des Clubs au Maroc, qui lui laissait espérer la possibilité d'avoir plus de temps de jeu, l'a confirmé. Au début du tournoi, Carlo Ancelotti avait laissé entendre que son goleador était frais et disponible. «Je le vois motivé. Il travaille au quotidien. (...) Il est disponible, en bonne condition physique et peut aider l'équipe durant ce tournoi». Et pourtant, face à ses compatriotes de Cruz Azul (4-0, 1/2 finale), il n'est même pas sorti du banc de touche. Samedi, contre les Argentins de San Lorenzo, il ne débutera pas, Carletto l'ayant annoncé en conférence de presse ce vendredi. Une situation forcément difficile à vivre pour l'intéressé, qui a d'ailleurs refusé de s'exprimer à l'issue de la rencontre en zone mixte. À l'entraînement, le natif de Guadalajara a du mal à cacher sa frustration. On le sent un peu effacé, comme résigné, sachant qu'il est inexorablement condamné à un rôle secondaire.

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Un départ déjà en tête... dans six mois

«On sent que le joueur n'est pas à l'aise. Il n'aime pas qu'on le taxe de supersub. Il aimerait changer cette image. Pourtant, au Real Madrid comme en sélection, il n'est pas un titulaire indiscutable. Il a démarré les deux dernières Coupes du Monde sur le banc de touche. Ça le dérange. Il veut se défaire de cette étiquette.» Il fait contre mauvaise fortune bon cœur. Il l'a annoncé, Ancelotti l'a confirmé : il terminera la saison dans la capitale espagnole, en espérant plus de temps de jeu. Son agent l'a réaffirmé au Mexique ce jeudi. «Il sait que gagner sa place dans cette équipe sera compliqué, mais il veut rester là-bas et se battre», a lâché ce dernier, relayé par El Milenio. Seulement, le combat paraît perdu d'avance. Le natif de Guadalajara lui-même en semble convaincu. Il admettait d'ailleurs il y a quelques jours qu'il lui faudrait peut-être trouver une porte de sortie pour l'été prochain pour tenter de briser sa réputation. Son représentant joue la montre.

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«Si le Real Madrid ne lève pas son option d'achat, nous déciderons quoi faire en fin de saison. Nous parlerons aussi avec la direction de Manchester United (avec qui il est sous contrat jusqu'en juin 2016) pour savoir de quoi serait fait l'avenir de Chicharito», a-t-il indiqué. Sergio Guzmán pense lui pour sa part qu'il est sans doute temps pour le buteur de reculer pour mieux sauter, prenant en exemple Carlos Vela, parti d'Arsenal où il n'était qu'un joueur de plus pour rejoindre la Real Sociedad où il est devenu un patron. «Il cherchera sans doute une équipe qui lui donnera du temps de jeu. (...) On parle beaucoup de son retour en Angleterre, où il a laissé une très bonne image de par ses performances à Manchester United. On parle de Liverpool, d'Arsenal ou de Liverpool. Il a été associé à un départ au Portugal ou en Espagne avant son départ au Real Madrid», a-t-il expliqué. Pour en finir avec ce statut ingrat de supersub et pour garder sa place en sélection mexicaine, Javier Hernandez n'a sans doute pas d'autre choix que de mettre les voiles, dans six long mois...

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