JO, France : André-Pierre Gignac, le sauveur de la nation

Par Aurélien Macedo
3 min.
Gignac lors du match face au Mexique @Maxppp

Buteur lors du fiasco contre le Mexique (4-1), André-Pierre Gignac a encore tiré son épingle du jeu contre l'Afrique du Sud (4-3). Auteur d'un triplé et passeur sur le dernier but tricolore, il démontre qu'à 35 ans on peut toujours compter sur lui.

On l'avait quitté sur un poteau en finale de l'Euro 2016 à la fin du temps additionnel contre le Portugal. André-Pierre Gignac avait ensuite connu 3 capes avec les Bleus dont une contre les Pays-Bas le 10 octobre 2016 (1-0). Si son histoire avec l'équipe de France semblait avoir pris fin, ce n'est pas le cas. Celui qui reste sur de belles saisons avec les Tigres de Monterrey, avec qui il a marqué 149 buts et délivré 36 passes décisives en 261 matches, a été sélectionné par Sylvain Ripoll pour les Jeux Olympiques. Âgé de 35 ans, le natif de Martigues fait figure de caution expérience aux côtés de Florian Thauvin, son nouveau coéquipier au Mexique, et du Montpelliérain Téji Savanier, qui brille depuis trois saisons en Ligue 1.

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Fier d'avoir été appelé, il ne cachait pas sa joie peu avant la compétition : «quand on sait que la France n'est pas aux JO depuis 1996 et qu'on a 35 ans, que cela fait 4 ans qu'on n'a pas connu l'équipe de France, on est excité, un peu comme un fou. Comme ce n'était pas officiel, je ne me prenais pas trop la tête.» Pourtant les débuts étaient compliqués. Face au Mexique, la France a coulé et s'est inclinée 4-1. Rare lueur dans le néant collectif, le natif de Martigues a néanmoins sauvé l'honneur en inscrivant le seul but tricolore sur penalty. Dos au mur contre l'Afrique du Sud lors du deuxième match de poules, la bande de Sylvain Ripoll n'avait pas le droit à l'erreur.

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Impliqué sur quatre buts

Aligné en attaque aux côtés de Randal Kolo Muani dans un 4-4-2, André-Pierre Gignac a essayé de peser sur la défense, mais a souvent été esseulé en début de match. Se faisant oublier, il a cru ouvrir le score avant d'être signalé hors-jeu (29e). Dans un collectif assez malade, il a su faire preuve de caractère. En seconde période, Kobamelo Kodisang a ouvert le score (53e), mais il a immédiatement répondu (57e). Evidence Makgopa a redonné l'avantage à l'Afrique du Sud (73e), mais André-Pierre Gignac a encore surgi pour mettre son doublé (78e). Teboho Mokoena a ensuite marqué un bijou (82e), mais la France a obtenu un penalty transformé avec une grande sérénité par l'ancien Marseillais (86e). Finalement, c'est lui qui déborde sur la gauche et centre en retrait pour Téji Savanier sur le dernier but français (90e +2). Trois buts et auteur d'une passe décisive, celui qui est désormais meilleur buteur de la compétition a sorti les Bleus d'un sacré pétrin.

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Portant le brassard, André-Pierre Gignac assure parfaitement son rôle depuis le début de la compétition. Interrogé par L'Équipe après la rencontre, l'attaquant est revenu sur cette réaction folle des Bleus : «quand on est si près de prendre l'avion, il ne faut pas calculer, il faut tout donner. Au début, on analyse, on se dit qu'ils jouent à quatre défenseurs alors qu'ils étaient à cinq contre le Japon (0-1), mais là, à la fin, il faut cet orgueil, cette envie de se surpasser car en dix minutes, on a su changer le match avec deux buts.» Pour faire tomber le pays hôte, le Japon, ce mercredi (13h30 à suivre sur notre live commenté) et s'offrir une finale, les Bleus auront bien besoin d'un grand André-Pierre Gignac.

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