Notes du match Ligue des Champions

PSG - Inter Milan : les notes du match

Ce samedi soir, le PSG a atomisé l’Inter Milan en finale de Ligue des Champions (5-0). Une finale à sens unique pour les Parisiens. Voici les notes du match !

Par La Rédaction FM
12 min.
Désiré Doué avec le PSG @Maxppp

C’était un soir d’apesanteur, un soir pour entrer au panthéon après des années d’errance continentale, marquées par des désillusions à la pelle et des soirées désenchantées. Mais ce 31 mai 2025 fera date dans l’histoire du Paris Saint-Germain, titré en Ligue des Champions pour la première fois de son existence après des années de course-poursuite avec ce trophée. Oui, Paris l’a fait, Paris a mis les pieds dans l’éternel en humiliant dans des proportions absolument historiques l’Inter Milan, 5-0, dans une opposition qui n’a jamais existé. Une domination sans partage, de la première à la dernière minute. La configuration du début de rencontre était assez prévisible, et elle annonçait déjà la couleur de cette soirée dorée, historique pour Paris. Avec un onze type, à l’exception de Désiré Doué, préféré à Barcola pour l’évènement, les hommes de Luis Enrique déroulaient leur jeu comme la bobine d’un scénario.

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Ils occupaient la moitié de terrain adverse, quand les Nerazzuri préféraient les laisser manœuvrer à leur guise, guidés par l’idée de piquer en contre. Le premier moment de chaleur venait d’un centre de Vitinha, effleuré par Marquinhos (6e). Vitinha, toujours lui, était à la baguette sur le premier but parisien, à peine six minutes plus tard. Aux abords de la surface, le Portugais trouvait un amour d’espace pour Doué, bien placé dans le dos de la défense lombarde. L’international français s’emmenait parfaitement le ballon pour se remettre dans le sens du but, avant de servir astucieusement Hakimi, seul face à la cage vide (12e). Ironie du sort, l’Inter Milan concédait un nouveau but sur un contre, au bout d’une merveilleuse chevauchée d’Ousmane Dembélé. L’ancien Barcelonais fixait son vis-à-vis avant de changer d’aile pour Doué, lequel déclenchait une reprise de volée déviée qui laissait Sommer impuissant (20e). C’était on ne peut plus logique.

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L’Inter s’est fait humilier, Paris entre dans l’histoire

Étouffants, les Parisiens n’étaient pas rassasiés et renvoyaient l’insolente impression de jouer dans un fauteuil. Les voir mener de 3 ou 4 buts à la pause n’aurait d’ailleurs rien eu de scandaleux. Doué jouait sa finale de Ligue des Champions telle une finale de Gambardella, et s’offrait un numéro de funambule avant de voir sa frappe fuir le cadre (45+1e), quand Dembélé ajustait mal son plat du pied sur un caviar de Doué. En première période, la seule véritable situation italienne était à mettre à l’actif de Marcus Thuram, dont le coup de tête sur corner passait à côté de la lucarne de Donnarumma. Paris pouvait plier le match dès le retour des vestiaires, mais Kvaratskhelia manquait deux grosses situations, d’abord au bout d’une percée qu’il concluait par une frappe dans le petit filet extérieur de Sommer, puis d’une reprise non cadrée en étant seul dans la surface (51e).

Les Italiens ronronnaient plus qu’ils ne mordaient, et on était plus proche du 3-0 que du 2-1. Le troisième but ne se faisait d’ailleurs pas attendre bien longtemps, puisque le gigantesque Désiré Doué s’offrait un doublé. Au bout d’une merveilleuse contre-attaque, déclenchée par la talonnade de Dembélé, et prolongée par la chevauchée de Vitinha, Doué concluait d’un formidable plat du pied pour se jouer de Sommer (63e, 3-0). Tout le monde voulait se joindre à la fête, et l’entrant Barcola n’était pas bien loin de faire la décision au second poteau, mais sa reprise n’était pas cadrée (70e). Kvaratskhelia faisait finalement la décision : Nuno Mendes récupérait dans son camp, Dembélé mettait sur orbite le Géorgien, qui s’en allait défier Sommer et le tromper d’un plat du pied à son tour (73e, 4-0). C’était une humiliation comme rarement vu dans une finale de Ligue des Champions, et Barcola faisait même perdre à Acerbi sa dignité en le laissant cloué au sol, avant de manquer le cadre (81e). C’était partie remise puisqu’il était passeur décisif pour l’entrant Senny Mayulu quelques instants plus tard (87e, 5-0). Les Parisiens vivaient une fin de match au rythme des "Olé" de leurs supporters, pour qui la fête s’éternisera sans doute jusqu’à demain, voire après-demain sans sommeil. Ce soir, ils sont champions d’Europe, et dans des proportions jamais vues dans l’histoire.

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- L’homme du match : Doué (9) : le jeune ailier, plus jeune international français à débuter une finale de C1, a rapidement fait parler sa vitesse et ses qualités de percussion. C’est lui qui décoche la première frappe du match (8e) et c’était annonciateur d’un match XXL de sa part. Quelques minutes plus tard, il sert parfaitement Hakimi pour l’ouverture du score (13e). Dans la foulée, sur une contre-attaque éclair, il double la mise en voyant sa frappe contrée par Dimarco (20e). Dans tous les bons coups, il aurait pu terminer la première période avec une autre passe décisive mais Dembélé frappait sur la barre après son centre. Au retour des vestiaires, il s’offrait un doublé pour sceller la victoire des siens et entrer dans l’histoire du club. Premier joueur à être décisif trois fois en finale, Désiré Doué a régalé et il n’a jamais aussi bien porté son nom. Bravo monsieur ! Remplacé par Barcola à la 66e. L’ancien de l’OL a eu plusieurs occasions de trouver la faille. Sans succès mais passeur décisif pour Mayulu. Il a également laissé Acerbi sur les fesses.

PSG

- Donnarumma (7,5) : le gardien italien n’a strictement rien eu à faire dans cette rencontre. Face à une attaque de l’Inter plus que timide, il n’a pas eu à se déployer. Il est resté attentif pendant toute la rencontre et a finalement participé à la fête des siens avec une belle parade devant Thuram (76e). Pour le reste, rien à signaler. Un match propre.

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- Hakimi (8,5): l’international marocain a comme à son habitude eu une activité impressionnante sur son couloir. Offensivement très haut, il a réussi à ouvrir le score sur sa première percussion (14e). Bien servi par Doué, il n’avait plus qu’à pousser au fond des filets. Ensuite, il a été absolument partout sur le terrain allant même parfois jusqu’au poste d’ailier gauche pour amener le surnombre. Une prestation folle tout simplement.

- Marquinhos (7,5) : cette fois, le Brésilien n’a pas tremblé. Dans son match dès le coup d’envoi, il a été sérieux et appliqué pendant toute la rencontre. On a clairement senti son leadership pendant tout le match puisqu’il n’a pas hésité à replacer ses partenaires. Un match de patron face à Lautaro Martinez qui n’a pas existé. Rien à dire.

- Pacho (8) : quel match de la part du roc défensif équatorien. Solide dans les duels, il a fait preuve d’une détermination sans précédent. Son intervention parfaite pour éviter le corner et permettre la contre-attaque (qui termine sur un but de Doué) est probablement le tournant de la soirée. Face à Marcus Thuram, il n’a jamais semblé dépassé et a parfaitement géré le jeu dos au but du Français. Match parfait pour lui.

- Mendes (7) : le latéral gauche portugais a été sérieux et appliqué pendant toute la partie. Malgré un pépin physique à la hanche avant la pause qui avait de quoi inquiéter et qui semblait le gêner, Nuno Mendes a tenu bon et a parfaitement bloqué les montées de Dumfries. Aidé par Kvaratskhelia, il a fait le job notamment en seconde période où il n’a pas été inquiété. Un match réussi de sa part. Remplacé par Lucas Hernandez 78e.

- Neves (7,5) : comme à son habitude, Joao Neves a réalisé un match plein tenant tête au milieu interiste pendant 90 minutes. Au pressing, il n’a rien laissé et a constamment joué vers l’avant. Techniquement au dessus de la moyenne, il s’est baladé et a été très utile pour la conservation du ballon. Finalement, c’est une rencontre à l’image de sa saison. Remplacé par Zaire-Emery à la 84e.

- Vitinha (8) : le milieu portugais a fait ce qu’il sait faire de mieux : contrôler le tempo du match. Il a touché beaucoup de ballons et c’est sur une passe fabuleuse qu’il permet à Doué de servir Hakimi pour l’ouverture du score (13e). Son activité tout au long de la rencontre a été impressionnante. Capable de couvrir tous les espaces dans l’entrejeu, il s’est baladé techniquement et a récité sa partition comme jamais.

- Ruiz (7,5) : l’international espagnol a été un vrai métronome dans cette équipe. Physiquement au rendez-vous, il a fait parler sa patte gauche pour alimenter les attaquants parisiens. Dans les petits espaces, il a toujours joué juste. Un vrai plus dans cette équipe surtout que dans le secteur défensif, il apporte un vrai plus pour fermer les espaces dans le couloir. Remplacé par Mayulu à la 84e. Le jeune titi parisien a marqué sur son premier ballon pour participer à la fête de son équipe.

- Doué (9) : voir ci-dessous.

- Dembélé (8) : titulaire dans ce rôle de numéro 9 libre, il a eu un rôle central dans la prestation parisienne. Sans ballon, il a réalisé un pressing intense notamment sur Yann Sommer. Avec ballon, dès qu’il a eu des espaces, il a fait mal à la défense interiste. Il aurait pu faire trembler les filets mais son tir terminait sur la barre de Yann Sommer (44e). Plus discret dans la percussion, le Français a montré qu’il était bien plus qu’un ailier dribbleur. Sa justesse dans ses déviations a été très importante pour le PSG. C’est lui qui dévie sur le second but de Doué, et il enchaîne avec une passe décisive pour Kvaratskhelia ensuite. Un match plein.

- Kvaratskhelia (8,5): le Géorgien, forfait en finale de Coupe de France pour des maux de tête, était de retour dans le onze titulaire. Comme à son habitude, il a eu une grosse activité sur son couloir gauche. En seconde période, il a profité des espaces pour faire mal à l’équipe adverse. Il a tout de même loupé deux belles occasions qui auraient pu sceller la victoire des siens (47e, 50e). Mais il s’est rattrapé en marquant le but du 4-0 dans le dernier quart d’heure (72e). Défensivement, il a eu une activité dingue. Chapeau ! Remplacé par Gonçalo Ramos à la 84e.

Inter Milan

- Sommer (3) : le héros de la demi-finale face au Barça n’aura rien pu faire ce soir. Il débutait sa finale en captant facilement une tentative lointaine de Doué (8e). Dembélé tentait aussi sa chance dans les minutes suivantes, sans succès, avant qu’Hakimi ne vienne marquer à bout portant, laissant le Suisse totalement impuissant (12e), marquant le début d’un calvaire. Sur le second but encaissé, il était une nouvelle fois exempt de tout reproche, Dimarco déviant largement la frappe de Doué (20e). Si les Franciliens se montraient extrêmement dangereux, il n’était toutefois pas souvent alerté, mais allait continuer à subir. En face à face, Doué s’offrait un doublé, et le gardien de l’Inter était une nouvelle fois difficile à critiquer sur cette action (63e). Kvaratskhelia enfonçait le clou, mais une nouvelle fois, la finition était si clinique que le dernier rempart semblait impuissant (73e). Mayulu le trompait encore une fois, mais sur ce coup, il ne couvrait absolument pas son premier poteau (87e).

- Dumfries (3) : souvent percutant sur son côté droit, le Néerlandais n’a cette fois-ci pas pu exprimer sa vitesse. Sur les quelques contres joués par les siens, il n’a presque jamais été vu faire de grandes enjambées pour accompagner les attaques. Sur le plan défensif, il n’a pas pesé bien lourd.

- Pavard (2,5) : le Tricolore s’est retrouvé en grandes difficultés tout au long de la partie. Souvent pris de vitesse, rarement dans le bon timing, il n’a pas opposé beaucoup de résistance à Kvaratskhelia et aux autres attaquants parisiens. Remplacé par Bisseck (54e), lui-même remplacé par Darmian (62e) après une blessure à la cuisse.

- Acerbi (2) : beaucoup de difficultés pour le vétéran lors de cette finale. Tout au long de la partie, l’équipe de Luis Enrique est parvenue à trouver de nombreux espaces dans la surface interiste, et il n’a pas été en mesure de les combler. Ses relances n’ont pas non plus été de grande qualité, puisqu’il s’est retrouvé très gêné par le pressing adverse. Averti d’un carton jaune (71e). Il a fini sur les genoux.

- Bastoni (3) : membre le plus solide, ou plutôt le moins fragile, de l’arrière-garde nerazzurra, l’ancien de l’Atalanta n’a rien pu faire pour sauver les meubles. Plus à l’aise que ses deux compères, il a toutefois été régulièrement mis en difficulté par les attaquants rouge et bleu. S’il n’est pas directement fautif sur les buts encaissés, il n’a pas été une assurance tous risques.

- Dimarco (2) : une soirée très difficile pour l’Italien. Submergé par les offensives franciliennes, il s’est retrouvé coupable sur deux des buts encaissés. Sur l’ouverture du score, il semblait perdu et laissait Hakimi seul sans marquage (12e). Alors que son équipe avait à peine eu le temps de respirer, il trompait ensuite son propre gardien en déviant la frappe de Doué (20e). Remplacé par Zalewski (54e), averti d’un carton jaune (56e).

- Barella (3) : que ce fut dur. L’entrejeu milanais s’est retrouvé totalement submergé, et le milieu n’a absolument pas été capable de se sortir de la pression adverse. Il n’a jamais pu aligner une passe qui aurait pu déséquilibrer le bloc parisien. Sur le plan défensif, pas d’intervention notable.

- Calhanoglu (3,5) : le Turc a lui aussi semblé impuissant. Noyé, étouffé, il n’a à aucun moment été capable de ressortir le ballon proprement ou d’apporter un peu de percussion. Seuls quelques-uns de ses coups de pied arrêtés ont permis d’amener un peu de danger, sans que cela ne donne lieu au moindre tir cadré. Remplacé par Asllani (70e).

- Mkhitaryan (3) : une partie très compliquée pour le joueur passé par le Borussia Dortmund. Il n’a pas été capable de proposer la moindre solution pouvant apporter du déséquilibre. Sur le but d’Hakimi, il tentait de revenir sur le Marocain mais était trop mou dans sa course pour pouvoir intervenir (12e). Remplacé par Augusto (62e).

- Thuram (4) : plus en réussite que Martinez, le Français est le seul Interiste à avoir créé un peu de danger sur la cage parisienne. Il s’est plusieurs fois retrouvé à la création comme à la finition des actions, se procurant la plus grosse occasion italienne en première période, en plaçant une tête qui passait à quelques centimètres du poteau de Donnarumma (37e). En seconde période, il aurait pu réduire la marque d’une frappe enroulée, mais le portier italien s’est bien déployé (75e). Averti d’un carton jaune (69e).

- Lautaro Martinez (2,5) : une soirée très compliquée pour l’Argentin. Avec peu de ballons touchés, l’avant-centre ne s’est pratiquement jamais retrouvé en position de marquer, cumulant en plus de cela plusieurs approximations techniques. Il a plusieurs fois tenté d’inverser sa position avec celle de Thuram, sans que cela ne change la donne. Un match presque traversé comme un fantôme.

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