Euro Féminin 2025 : l’infatigable Cristiana Girelli fait encore rêver toute l’Italie
À 35 ans, Cristiana Girelli guide l’Italie vers les sommets de l’Euro 2025. Pilier de la Nazionale, légende de la Juventus et modèle pour toute une génération, elle incarne l’espoir d’un pays prêt à rêver grand, à la veille d’une demi-finale historique contre l’Angleterre.

À 35 ans, Cristiana Girelli continue d’incarner l’âme et le souffle offensif de la Nazionale. Forte de ses 122 sélections et 61 buts, elle reste l’arme fatale de l’Italie dans les grands rendez-vous, comme en témoigne son rôle central dans le parcours exceptionnel jusqu’à cette demi-finale de l’Euro 2025 face à l’Angleterre. Capitaine exemplaire, elle n’a rien perdu de son flair de buteuse ni de sa capacité à porter l’équipe dans les moments clés. Dans un tournoi où les talents émergents se multiplient, Girelli impose toujours son expérience, sa lecture du jeu et une combativité sans faille. C’est elle qui a inscrit le doublé décisif contre la Norvège en quart de finale, rappelant que certaines légendes ne s’effacent pas, mais se réinventent. Figure emblématique de la Juventus — avec un palmarès impressionnant de 7 Scudetti, 6 Coppe Italia et 8 Supercoppe si on compte ses trophées remportés avec Brescia et Bardolino — Girelli incarne à la fois le passé glorieux et l’avenir du football féminin italien. Elle est le lien vivant entre une génération pionnière et une relève ambitieuse. Son rôle dépasse largement le terrain : elle inspire, encadre, transmet. Grâce à sa constance et à son leadership, l’Italie retrouve pour la première fois depuis 1997 les demi-finales d’un championnat d’Europe, un accomplissement historique que personne n’osait espérer il y a encore quelques années. Et si l’Italie rêve à nouveau, c’est en grande partie grâce à cette infatigable attaquante qui refuse de rendre les armes.
Cristiana Girelli est bien plus qu’une joueuse d’exception : elle est devenue le visage d’une génération, un modèle pour des milliers de jeunes filles italiennes qui rêvent grand. À travers son parcours, elle incarne la preuve que l’ambition, la ténacité et le talent peuvent briser les barrières et hisser le football féminin italien au sommet. «Je ne sais pas, c’est magique. Mais je peux vous dire que j’ai senti quelque chose de spécial dans l’air depuis notre arrivée en Suisse. Depuis que le sélectionneur a pris les rênes de l’équipe, j’ai ressenti une énergie différente ; je me suis rarement trompée. Et ce soir encore, c’était le cas. Atteindre les demi-finales, figurer parmi les quatre meilleures européennes, c’est merveilleux et spécial. Cela démontre aussi à quel point cette équipe a cru en elle dès le début. Ces années ont été difficiles ; nous avons beaucoup souffert – en Coupe du monde, au Championnat d’Europe – avec des performances souvent en deçà des attentes. Mais ce soir, c’est une grande satisfaction d’être parmi les meilleures. Un bonheur que nous voulons partager, surtout quand on sait combien il est important de ramener des résultats pour les nouvelles générations. Nous le faisons pour notre propre gloire, bien sûr, mais aussi pour quelque chose de bien plus profond : démontrer qu’en Italie, on peut jouer au football, même en étant une femme». Chaque but, chaque geste, chaque mot de Girelli résonne comme un appel à croire en soi, à viser haut, à ne jamais renoncer.
Croire à l’exploit contre l’Angleterre !
Avant la demi-finale tant attendue, Cristiana Girelli a livré un aperçu touchant et lucide de l’état d’esprit qui anime les Azzurre. Entre détermination, humilité et philosophie de groupe, la capitaine italienne résume parfaitement la force collective qui porte l’Italie vers les sommets : «c’est comme n’importe quel autre jour, nous savons exactement pour quoi nous jouons, à quel point c’est important. Nous ne voulons pas nous contenter de peu, et surtout, ce que nous avons commencé à nous dire, c’est d’y croire. Sur le groupe WhatsApp, nous nous envoyons des perles de sagesse, issues du calendrier philosophique, du calendrier brillant. Certaines phrases, par hasard, surgissent ces jours-ci et nous les faisons nôtres. Je ne découvre les records qu’en fin de match (rires, ndlr). Un attaquant doit marquer des buts, et cela se reflète dans les statistiques, mais mon objectif principal est d’aider mes coéquipières, que ce soit un point supplémentaire ou un gain d’expérience. Pour moi, c’est le plus important, et j’essaie de remercier l’entraîneur pour sa confiance. Ensuite, si je marque, je suis encore plus précieuse».
Mardi soir, c’est tout un pays qui vibrera derrière les Azzurre face à l’Angleterre. Des supporters dans les rues aux téléspectateurs passionnés, l’Italie entière se ralliera à son équipe, portée par une fierté nationale retrouvée. Parmi eux, leur plus fervent admirateur, Alessandro Del Piero, n’a pas manqué de saluer leur parcours exemplaire, rappelant que cette équipe incarne à merveille l’esprit et le cœur du football italien : «il m’a écrit sur Instagram, il nous suit toujours et nous a souhaité bonne chance à plusieurs reprises. Nous ressentons sa proximité, ce qui est spécial et incroyable qu’un champion comme lui nous suive et apprécie nos résultats. Une leader silencieuse ? Je ne pense pas. Je fais assez de bruit parce que je n’ai pas l’impression d’avoir 35 ans, et mes blagues me donnent l’impression d’en avoir 20. J’adore faire partie de ce groupe formidable. Porter le maillot de l’équipe nationale, c’est une responsabilité supplémentaire », conclut le numéro 10 italien. « Nous avons travaillé dur pour en arriver là, mais quoi qu’il arrive, nous espérons que cet amour que nous ressentons en Italie perdurera. Nous avons accompli quelque chose de magnifique et d’extraordinaire, et j’espère que cet amour et cette passion perdureront encore longtemps». Et si, à 35 ans, Cristiana Girelli offrait à l’Italie le rêve ultime : écrire l’histoire une dernière fois, en lettres d’or.
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