PSG - Anderlecht : les notes du match

Par La Rédaction FM
11 min.
Le PSG a réalisé son meilleur match de la saison ce soir @Maxppp

Le PSG obtient brillamment sa qualification pour les 8es de finale grâce à sa très belle victoire 5-0 sur Anderlecht. Kurzawa a inscrit un triplé mais c'est toute l'équipe parisienne qui a réalisé son meilleur match de la saison.

Le PSG avait l'occasion ce soir de valider son ticket pour les 8es de finale de la Ligue de Champions ce soir lors de la réception d'Anderlecht. Après avoir affiché un léger mieux dans son jeu lors de sa victoire ce week-end face à Nice, le club parisien devait confirmer avec son équipe type. Car Emery a tranché pour sa composition d'équipe. Il alignait Mbappé, Cavani et Neymar devant alors que Di Maria démarrait sur le banc. C'est aussi la première fois que la star brésilienne revenait sur la pelouse après son exclusion face à l'OM il y a dix jours. Il était attendu au tournant. Au milieu en l'absence de Thiago Motta, c'est Rabiot qui jouait devant la défense avec Verratti et Draxler à ses côtés.

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Dans cette configuration, la machine de l'entrejeu fonctionnait très bien. Les échanges ultra dynamiques entre les trois joueurs du milieu offraient de nombreuses cartouches au collectif francilien. Durant la première mi-temps, le PSG ne laissait pas respirer la formation belge qui défendait tant bien que mal, bien aidé par la performance de Boeckx. Résultat, les occasions s’enchaînaient durant ces 45 premières minutes. Neymar échouait une première fois face au gardien des Mauves (1e) avant de voir Cavani dévier malencontreusement sa frappe dans les six mètres (10e). C'est ensuite Draxler (16e) et Mbappé (18e) qui obligeaient Boeckx à se détendre.

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Kurzawa voit triple

Après maintes occasions, c'est finalement Verratti qui ouvrait le score au terme d'un splendide mouvement collectif (1-0, 29e). Le vent de folie ne baissait pas dans la surface des Mauves mais Cavani ne profitait pas de l'erreur de la défense (34e). Avant que tout le monde aille au vestiaire, Anderlecht se procurait deux situations chaudes avec une première frappe cadrée de Trebel (36e) puis une annihilation de Marquinhos (38e). Dominateur et convaincant, le PSG menait même 2-0 à la pause puisque sur la dernière opportunité, Neymar enveloppait un joli tir du droit (45e+4). Les joueurs de la capitale poursuivaient leur démonstration en seconde période et ne tardaient pas à alourdir le score.

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Neymar voyait son tir contré in extremis (48e) mais son coup-franc sur le poteau permettait à Kurzawa, en renard des surfaces, de marquer à son tour (3-0, 52e). Les Mauves réagissaient timidement avec une grosse frappe non cadrée d'Obradovic (60e). Pas de quoi effrayer le PSG qui poursuivait son petit bonhomme de chemin. Sur un renversement de Neymar, Dani Alves trouvait la tête de Kurzawa pour son doublé (4-0, 71e). C'était soirée de fête pour le latéral gauche qui inscrivait même un triplé d'une frappe sèche (5-0, 77e). Malgré la performance décevante de Cavani, avec cette large victoire, Paris a probablement réalisé son meilleur match de la saison et obtient sa qualification pour le tour suivant.

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L'homme du match : Kurzawa (8) : encore une fois, il est la déception de ce soir côté parisien. Et ça va finir par se voir. Pas vraiment mis en danger dans son couloir, il n’a pour autant pas rassuré avec trop de déchet technique (31e, 49e) et des retours défensifs au petit trot. Devant, il a offert pas mal d’appels où il n’a pas toujours été servi dans de bonnes conditions mais ses centres n’ont pas donné satisfaction. Malgré tous ses défauts, il inscrit un coup du chapeau en seconde période (52e, 71e, 77e) avec un doigt devant la bouche en guise de célébration pour le premier. Classe… mais ça lui permet d'être élu homme du match.

PSG :

  • Areola (5,5) : il a passé un premier acte assez tranquille dans sa cage. Pas mal sollicité au pied pour relancer le jeu de son équipe, les attaquants adverses ne lui ont pas posé problème. Il capte bien cette lourde frappe de Trebel (36e). En seconde période, il voit la tentative d’Obradovic (60e) passée au-dessus et n’a pas eu beaucoup plus de travail, bien protégé par sa paire de défense centrale.

  • Dani Alves (7) : en grandes difficultés face à Onyekuru au match aller, le latéral a cette fois-ci réussi à prendre le dessus sur le jeune attaquant. Solide défensivement, concentré et au point physiquement avec pas mal de courses à hautes intensités (55e, 68e), il n’a quasiment rien laissé passer dans son couloir. Il a aussi su monter d’un cran pour apporter des solutions devant. Il n’a pas assez joué juste dans la zone de vérité même s’il est à créditer d’une passe décisive pour Kurzawa (71e).

  • Marquinhos (7) : gros match de sa part où on l’a senti très impliqué dans son rôle. Souvent en contrôle derrière avec des prises de balle tout en sérénité (6e, 23e, 66e), il est auteur d’interventions taille patron dans sa surface devant Onyekuru (28e), Hanni (38e) et Gerkens (84e). L’ancien de la Roma a aussi pressé les attaquants adverses, récupérant ainsi pas mal de ballons.

  • Thiago Silva (6,5) : malgré un certain déchet peu habituel chez lui dans son jeu long (8e, 53e), le capitaine a assuré ce soir. Moins dans le duel que son compère, il n’a pas hésité à aller au mastic lorsqu’il le fallait avec quelques ballons aériens compliqués à aller chercher (50e, 82e). Il a également apporté le surnombre au milieu à quelques occasions, faisant monter l’ensemble du bloc parisien.

  • Kurzawa (8) : voir ci-dessus.

  • Verratti (7) : des petites pertes de balle sans conséquence (7e) car l’Italien était en grande forme ce soir avec beaucoup de répondant physique et des appels dans tous les sens, choses qu’on n’a pas l’habitude de voir chez lui, tout comme son but (29e). Il a joué dans le bon tempo la plupart du temps, trouvant facilement ses compères du milieu et ses attaquants. En démonstration technique, il a offert un récital. Un petit reproche, il est trop souvent par terre pour défendre. Remplacé par Lo Celso (63e) qui a fait une bonne rentrée en relayeur ou devant la défense en jouant juste et simple.

  • Rabiot (7) : aligné devant la défense en l’absence de Thiago Motta, il a donné pleinement satisfaction. Ses échanges avec Verratti et Draxler furent un régal pour les yeux et le PSG. Il s’est souvent retrouvé à l’origine des débuts d’actions sur ses premières passes. Régulièrement bien placé pour récupérer les ballons égarés par les Belges (26e, 42e, 61e), il a su sortir de son rôle pour se projeter. Remplacer par Pastore (76e) qui a eu le temps d’obtenir un « Olé » du Parc des Princes. Il n’est pas loin de marquer non plus (88e).

  • Draxler (7,5) : de nouveau titulaire au milieu du terrain, l’Allemand poursuit ses bonnes prestations dans ce nouveau rôle. Doté d’une belle vision du jeu, d’appuis courts qui ont fait des dégâts pour passer la ligne de milieux de terrain adverses, il a montré toute sa technique avec pas mal d’ouvertures, des passes lasers et des relais qui ont fait avancer le jeu de son équipe. Présent dans l’engagement aussi, il est souvent revenu défendre et donner un coup de main.

  • Mbappé (6,5) : une balle de but à destination de Neymar pour commencer (1e) et dans l’ensemble son entente avec l’ancien de Barcelone a fonctionné (10e) en témoigne cet enchaînement conclu par sa frappe cadrée (18e). Passeur décisif pour Verratti (29e), on l’a senti bien plus à l’aise dans ses choix et dans le rythme. Des efforts défensifs récompensés, car c’est sur l’une de ses récupérations que Verratti ouvre le score. Il a un peu disparu en seconde période et a été remplacé par Di Maria (63e) dont l’envie et la mobilité ont fait plaisir à voir même s’il ne s’est montré assez efficace dans la surface.

  • Cavani (3,5) : héros parisien ces dernières semaines, l’Uruguayen n’a cette fois-ci pas brillé. Pas au niveau technique de ses partenaires, il n’a pas joué dans le bon tempo et ses passes n’ont pas toujours trouvé preneur (34e). Il n’a pas eu beaucoup d’occasions à se mettre sous la dent non plus à part deux bons ballons de Neymar (61e, 86e). Dommage qu’il ne parvienne pas à se dégager de la frappe cadrée de Neymar (10e). Un match sans pour lui comme ça lui arrive parfois.

  • Neymar (7,5) : de retour sur la pelouse depuis son exclusion face à l’OM, le Brésilien a perdu un duel dès la première minute de jeu avant de voir Cavani (10e) et Mbodji (13e) contrer ses tentatives. Il est présent sur la plupart des actions parisiennes (16e, 18e) et sur l’ouverture du score (29e). Il a parfois tardé à prendre la bonne décision dans la surface (45e, 48e) mais a fini par marquer (45e+4 ). Son coup-franc sur le poteau permet à Kurzawa de lui aussi trouver le chemin des filets (52e). Il est enfin à l’origine du renversement de jeu pour le doublé du latéral gauche parisien (71e).

Anderlecht :

  • Boeckx (3,5) : le gardien belge a d'abord tenu la barre à bout de bras en effectuant plusieurs arrêts devant Neymar (1er), Draxler (16e) ou Mbappé (18e) avant de perdre le contrôle du navire et céder sur ce tir en finesse de Verratti (29e). Trop court (si ce n'est fautif) sur ce boulet de canon de Neymar (45e+4), battu sur ce coup franc du Brésilien repris par Kurzawa (52e), ce coup de tête (71e) et cette frappe sèche du latéral français (79e). Que lui reprocher si ce n'est qu'il fut abandonné par sa défense.

  • Appiah (4) : l'ancien Caennais ne s'est pas fait remarquer. Aucune erreur grossière, aucune occasion provoquée. Si l'on est tatillon, on lui reprochera son oubli de marquage sur le 4e but de Kurzawa (71e).

  • Mbodji (6,5) : battu mais pas responsable sur les buts parisiens, le défenseur central a fait un match sérieux. Plusieurs interventions décisives devant les attaquants parisiens (2e, 13e, 21e, 49e, 82e, 85e). De la technique et de la présence. Sans lui, la manita de ce soir serait devenue decima.

  • Spajic (4) : le Serbe est dépassé d'entrée par la passe casse-ligne de Mbappé pour Neymar (1er). Heureusement pour lui, Boeckx était vigilant. Parfois, son pied ou sa tête vient repousser les assauts parisiens. Sur le sauvetage de Kums devant Neymar (44e), il se sacrifie également et sort sur civière. Remplacé par José Sa (3,5), qui n'a pas marqué plus de points que son prédécesseur.

  • Obradovic (4,5) : il avait fort à faire face à Mbappé dans son couloir. Du déchet dans la relance. Un pied décisif pour mettre Cavani en échec (60e). Offensivement plus en vue. Sa frappe fuyante rase le poteau d'Areola (39e), sa seconde frôle la lunette (61e). Puis... plus rien.

  • Dendoncker (4) : sa position sur le terrain appelait à la plus grande vigilance. S'il perdait la balle, la situation pouvait s'avérer critique. C'est arrivé par moments et le PSG a pris d'assaut le but belge. Plus utile lorsqu'il fallait défendre. S'est éteint peu à peu au fil du match.

  • Kums (3,5) : du déchet quand il fallait ressortir le ballon. Des louches trop profondes et des passes mal ajustées. Par à coup, il parvient à casser la ligne de l'entre-jeu parisien. Un bon sauvetage pour empêcher Neymar de couper un centre de Kurzawa (44e).

  • Trebel (5) : sans faire une Trebel prestation, le Français a tenu son rang. A son détriment, une perte de balle dans ses trente mètres et concède une grosse occasion parisienne gâchée par Neymar (10e). Une demi-heure plus tard, il tente de se racheter en frappant de loin. La frappe est captée par Areola. C'est la plus grosse occasion d'Anderlecht en première mi-temps. A l'image de son équipe, il a joué plus haut après la pause mais sans résultat.

  • Gerkens (4) : peu servi en première mi-temps, il a surtout dû défendre et ce n'était pas son fort. Sur le but de Verratti, il laisse trop facilement le petit hibou enrouler sa frappe (29e). Il manque de commettre l'irréparable en ajustant mal sa passe en retrait pour son gardien (34e). Cavani n'en profite pas. Après la pause, Paris ne forçait plus trop et le joueur a multiplié les centres.

  • Hanni (5) : l'ailier algérien a permuté, percuté, provoqué et frappé dans les premières minutes. Puis, sevré de ballons, il disparait et commet quelques fautes de frustration comme cette charge sur Kurzawa (25e). Avec pourtant tout le temps du monde, il envoie un centre dans les nuages (43e). Plus en vue en seconde période. Plusieurs centres mieux ajustés mais la défense rouge et bleue veillait au grain. Remplacé à l'heure de jeu par Teodorczyk, qui n'a pas pu s'illustrer.

  • Onyekuru (3,5) : tant son équipe était contrainte à défendre, le jeune Nigérian a surtout couru dans le vide, tentant de profiter des miettes. En première période, il conclut mal deux rares contres (28e, 40e). Logiquement remplacé par Stanciu (79e), qui a joué juste.

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