Nouvelles révélations sur la dramatique gestion des droits TV !
Alors que le ton monte et que les divisions sont profondes sur le sujet des droits TV, L’Equipe fait de nouvelles révélations sur la crise des droits TV en détaillant les coulisses de la réunion des présidents de L1 lors de laquelle DAZN et beIN ont été choisis…

Le chaos est total. Alors qu’un nouveau conseil d’administration de la LFP doit se tenir ce lundi, la question des droits TV continue de faire couler beaucoup d’encre. Et pour cause. Aujourd’hui, le contrat avec DAZN, qui paye à hauteur de 400 millions d’euros par saison, est plus que jamais en péril, tandis que celui de 100 millions d’euros (80 de droit + 20 de sponsoring) avec beIN SPORTS n’a jamais fait l’unanimité chez les patrons de clubs. Vendredi dernier, Vincent Labrune, pointé du doigt pour sa gestion discutable, avait d’ailleurs d’ores et déjà, convoqué une réunion d’urgence à la Ligue pour évoquer le sujet, alors que DAZN a refusé de régler sa facture de 35 M€.
Et si les présidents de Ligue 1 continuent, à l’heure actuelle, de se déchirer autour de la question, L’Equipe révèle, dans son édition du jour, de nouveaux éléments autour d’un dossier qui vire désormais au drame. Ce lundi, le quotidien français détaille ainsi les minutes de la réunion des présidents de L1, organisée le 14 juillet dernier, lors de laquelle DAZN et beIN ont été choisis. Pour rappel, ce jour-là, les différents protagonistes se devaient de trancher entre DAZN (et beIN, qui diffusera un match par semaine) et la création d’une chaîne dédiée à la Ligue 1. Un projet ardemment défendu par Benjamin Morel, le patron de LFP Media. Oui mais voilà, si de nombreux présidents de L1 - tout comme Vincent Labrune - semblaient prêts à opter pour cette chaîne de la LFP, le boss du PSG, Nasser al-Khelaïfi, s’y est lui fortement opposé.
Nasser al-Khelaïfi a torpillé le projet d’une chaîne dédiée à la L1 !
«Comme d’autres, Nasser était opposé à la chaîne. Je ne le défends pas, mais faut le comprendre : elle est sortie du chapeau en quarante-huit heures», précise, en ce sens, un dirigeant de l’élite du football français. Une réunion au cours de laquelle le ton n’a, par ailleurs, cessé de monter. Alors que Vincent Labrune revenait sur sa position, Al-Khelaïfi optait de son côté pour la menace, précisant que l’offre de beIN pouvait être «retirée si besoin». De quoi faire dégoupiller Joseph Oughourlian, président du RC Lens. Dénonçant un potentiel conflit d’intérêts - NAK étant à la fois président du PSG et de beIN Sports - le dirigeant artésien prédisait surtout un «échec assuré», en raison d’«un prix beaucoup trop cher pour les consommateurs». Difficile, aujourd’hui, de lui donner tort…
Au terme d’échanges houleux où John Textor, le patron de l’OL, se prononçait lui aussi en faveur de cette chaîne dédiée à la L1 (de quoi générer de nouvelles tensions avec NAK), il était finalement décidé, par 16 voix contre 2, de poursuivre les discussions avec DAZN-beIN. «J’ai halluciné. Autant d’impréparation pour un process en place depuis un an et pour se retrouver au pied du mur un mois avant la reprise (le 16 août)», résumait finalement un participant. «Nous avons été induits en erreur et nous sommes consternés de la tournure des discussions», regrettaient, enfin, les représentants de CVC, frustrés par l’attitude de Vincent Labrune. Dans cet interminable et angoissant feuilleton, place désormais au nouveau conseil d’administration de la Ligue, organisé ce lundi à 17h30…
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