Euro 2020, Italie : le chef d’œuvre de Roberto Mancini

Par Alexis Pereira
3 min.
@Maxppp

Roberto Mancini a réussi à remettre en route une Italie moribonde après le Mondial 2018 raté. Et de quelle manière !

Et de 34 ! L'Italie a allongé sa série d'invincibilité ce dimanche soir sur la pelouse de Wembley, avec en prime, le titre de championne d'Europe obtenu aux dépens de l'Angleterre (1-1, 3 t. a. b. à 2). La Squadra Azzurra de Roberto Mancini manquait de références face aux grosses cylindrées avant le début de la compétition, elle a fait ses preuves pendant le tournoi, et de quelle manière. Le sélectionneur italien, intronisé en mai 2018, quelques mois après la qualification ratée de la Nazionale pour le Mondial en Russie, est l'un des grands artisans de ce succès majeur.

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Dès sa prise de fonctions, le technicien a eu un objectif clair : jouer et donner du plaisir. Un message parfaitement reçu par ses troupes. «Nombreux étaient ceux qui pensaient, il n'y a encore pas si longtemps d'ailleurs, que sa vision n'était qu'utopie», souligne La Gazzetta dello Sport. «Maintenant, personne ne pourra plus parler de louanges exagérés, d'estime de soi exacerbée, d'excès de confiance en soi. On se projette même sur le prochain Mondial dans un an et demi», résume le quotidien sportif au papier rose.

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Un style, du jeu et un groupe

Voilà l'exploit réalisé par le coach et son staff technique. Au-delà du jeu et de la tactique pure, avec cette volonté assumée d'avoir le ballon et d'être acteur du match (hormis face à l'Espagne et en début de finale), Mancio a réussi à créer un véritable groupe. On l'a vu puisqu'il a fait évoluer son onze au gré des blessures et des méformes (Di Lorenzo à la place de Florenzi, Verratti à la place de Locatelli, Emerson à la place de Spinazzola, Chiesa à la place de Berardi) sans que le rendement collectif ne varie d'un iota.

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«Il a construit une équipe qui, en paraphrasant les Blaugranas, est plus qu'un club. (...) Seul un groupe peut tenir tête aux solistes virtuoses de la moitié de l'Europe. Et ramener la Coupe à la maison. Oui, à la maison», s'enflamme et salue le Corriere dello Sport. La Repubblica souligne «le réalisme froid et la capacité d'adaptation» de son Italie caméléon. En larmes à l'issue de la finale, tombant une fois encore dans les bras de son adjoint et ami Gianluca Vialli, le natif de Jesi a séduit ses pairs. À l'image de l'expérimenté Claudio Ranieri, dans sa chronique habituelle dans les colonnes de La Gazza pendant le tournoi.

Et maintenant le Mondial !

«Mancini a un mérite énorme. Il a créé cet état d'esprit, cette vision. Ce succès, c'est tout lui, comme sa gestion parfaite du match. Il a fait de très bons changements. Il a été parfait», a-t-il confié avant de poursuivre. «Mancini a fait comprendre à l'Europe et au monde que nous ne sommes pas que le catenaccio (style de football défensif). Nous sommes beaucoup plus que ça. Nous sommes tactiques évidemment, mais pas que cela. L'Angleterre avait parqué deux bus devant ses cages. (...) Il faut être fiers de notre football et de notre pays. Nous avons d'incroyables capacités de rebond», a salué le coach transalpin.

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Désormais, toute la Botte ne rêve que d'une chose. Sa mission désormais est de remettre la machine en route vers la Ligue des Nations (demi-finale à jouer en octobre contre l'Espagne) et, surtout, le Qatar, pour le Mondial. Il faut dire que, lors de sa nomination, le tacticien avait clamé haut et fort son ambition. «Je voudrais rester dans l'histoire comme les sélectionneurs qui sont devenus champions du monde». Prolongé jusqu'en juin 2026 pendant l'Euro, Roberto Mancini peut rêver en grand. L'Italie savoure.

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