L’OL l’a mauvaise pour Paulo Fonseca

Hier soir, l’Olympique Lyonnais a fait le job en s’imposant 3 à 1 face au FC Steaua Bucarest en Europa League. Une victoire très importante pour Paulo Fonseca, qui vit des heures difficiles après sa suspension de 9 mois. Une décision qui a choqué tout le monde chez les Gones.

Par Dahbia Hattabi
4 min.
Fonseca @Maxppp

Plus qu’un match. Hier, Paulo Fonseca (52 ans) a vécu une soirée dont il se souviendra certainement longtemps. Il faut dire que le technicien portugais est dans le dur et en pleine tempête depuis dimanche et son coup de sang face à Benoît Millot, l’arbitre de la rencontre entre l’OL et le Stade Brestois (victoire 2 à 1). Pointé du doigt pour son attitude, à juste titre, l’ancien coach du LOSC et de l’AC Milan avait rapidement présenté ses excuses. Mais cela n’a pas été suffisant puisque la Commission de discipline de la Ligue de football professionnel a décidé de le sanctionner très lourdement. En effet, il a écopé d’une très lourde suspension de 9 mois.

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«Suspension ferme avant, pendant et après le match d’accès au banc de touche, aux vestiaires des officiels et de toutes fonctions officielles, jusqu’au 30 novembre 2025 inclus. En outre, jusqu’au 15 septembre 2025 inclus, cette suspension sera assortie avant, pendant et après le match, d’une interdiction d’accès aux vestiaires des joueurs, au terrain, au tunnel et à l’ensemble des couloirs menant aux zones précitées. La sanction prend effet immédiatement», a précisé la LFP dans un communiqué de presse officiel. Une décision qui ne fait pas l’unanimité. Certains estiment qu’il fallait frapper fort et que c’est amplement mérité. D’autres, eux, pensent que cette sanction est disproportionnée et que le Portugais sert d’exemple dans une période où les polémiques liées à l’arbitrage se sont multipliées.

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Les 9 mois de suspension de Paulo Fonseca sont-ils justifiés ?
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L’OL est derrière lui

Fonseca est visiblement de ceux-là. Hier soir, avant le match de l’OL en C3, il a confié à Canal+ :«je veux rester concentré sur le match de ce soir, mais je ressens une grande injustice par rapport à la décision qui a été prise. Je tiens à préciser que je n’ai jamais touché l’arbitre et que je n’ai jamais eu l’intention d’être physiquement agressif. Ce qui compte le plus pour moi, c’est le soutien de mon club et de ce groupe incroyable. Nous devons rester calmes pour ce match crucial de ce soir(…) Oui, je suis prêt à continuer à travailler malgré cette longue suspension. Nous devons trouver des solutions ensemble et organiser l’équipe de la meilleure façon possible pour préparer les matches.»

Malgré cette situation très compliquée, Fonseca conserve la confiance de l’OL, qui veut continuer à avancer main dans la main avec lui et trouver des solutions pour traverser cette période ensemble. Il en a eu la preuve sur le terrain puisque ses joueurs sont venus célébrer avec lui. Ce qui l’a ému aux larmes. En plus des actes, il a été soutenu par ses joueurs, qui ont pris la parole à l’image de Rayan Cherki. «On a vraiment une relation très bonne avec le coach. Ça nous a touchés quand on a vu sa suspension. On était un peu dans un sentiment d’injustice avant le match. On a vraiment envie de tout donner pour lui. Il nous donne de la joie, de la bonne humeur, de la confiance. On veut lui rendre parce que c’est quelqu’un de très bien et il le mérite (…) Aujourd’hui, cette victoire, elle est 100% pour le coach. Elle n’est pas pour moi, pas pour Alex (Lacazette), pas pour Coco (Tolisso). Elle n’est pour personne, mis à part lui.»

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Une décision hors norme qui fait parler

Même son de cloche du côté de la direction, qui fait corps derrière son coach. Outre John Textor, qui a publié un message pour voler à son secours, Laurent Prud’homme (DG) et Matthieu Louis-Jean (directeur technique) étaient à ses côtés hier soir en Roumanie. Son épouse et l’un de ses fils avaient aussi fait le voyage pour le soutenir. De quoi redonner le sourire à Fonseca, qui était «affecté, abasourdi même» par sa sanction selon ses joueurs et la direction assurent nos confrères du journal Le Progrès ce vendredi. Mais il n’a pas été le seul à être choqué. Le quotidien régional explique que le club, qui a décrété l’union sacrée autour de son coach dont le geste n’a pas été apprécié en interne, juge la sanction forte.

Pour certains, l’OL paye le prix fort, notamment en raison des prises de position de John Textor contre Nasser Al-Khelaïfi et Vincent Labrune, président de la LFP. « On n’est pas parano, mais on n’est pas sûr d’avoir eu un traitement objectif, les dés étaient pipés d’avance », a avoué un proche du groupe au Progrès. Touché, mais pas coulé, l’OL entend bien tout tenter pour sauver le soldat Fonseca. Le Progrès rappelle qu’il existe trois options. La première est de faire appel auprès de la FFF. La seconde est de tenter un recours auprès du CNOSF. Enfin, l’ultime solution est d’engager une procédure auprès du tribunal administratif. En attendant, les Gones vont défier Nice dimanche soir sans Paulo Fonseca sur leur banc. C’est son adjoint, Jorge Maciel, qui sera à la baguette. C’est lui qui avait assuré l’intérim il y a quelques semaines après le départ de Pierre Sage.

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