Ligue Europa, Séville-Inter : le dernier tango européen d’Éver Banega

Un dernier tango à Cologne. Éver Banega (32 ans), meneur de jeu du Séville FC, jouera sans doute son dernier match sous les couleurs du club andalou ce vendredi, à l'occasion de la finale de Ligue Europa, contre l'Inter, un de ses anciens clubs (2016/17). En fin de contrat en juin 2020, l'Argentin s'est déjà mis d'accord avec le club saoudien d'Al-Shabab avant le confinement, pour un bail de 3 ans et un confortable salaire.

L'occasion pour le maître à jouer sévillan, en charge de l'animation du jeu et des coups de pieds arrêtés notamment, de partir par la très grande porte en décrochant sa 3e C3 personnelle avec les pensionnaires de Sanchez Pizjuan, la 6e de l'histoire de l'écurie espagnole, après une histoire commune longue de 5 saisons (2 puis 3), ponctuée par 237 matches toutes compétitions confondues, 29 buts et 38 passes décisives.

Émotion, forcément

Ému aux larmes après la qualification en demi-finale contre Manchester United (2-1), l'international albiceleste (65 sélections, 7 buts) peut compter sur le soutien de ses troupes pour réussir sa sortie, comme l'a témoigné Lucas Ocampos dans les colonnes de Marca. «C'est fort pour nous tous, c'était un soulagement pour lui, un joueur qui, comme lui est une institution, une référence pour Séville et donne tout pour le maillot. C'est émouvant de voir ton leader dans cet état-là, ressentir à ce point-là le maillot, ça donne des forces à n'importe quel joueur», a lancé l'ancien Marseillais avant de poursuivre.

«Il suffit de voir Éver en match pour te rendre compte qu'il est différent des autres. Il a des qualités techniques impressionnantes et, évidemment, il va beaucoup nous manquer dans l'équipe, pas seulement footballistiquement, mais aussi parce qu'il est un référent dans le groupe. Personnellement, c'est un ami, un des rares que tu peux te faire dans le milieu du football. Nous espérons qu'il pourra faire ses adieux de la meilleure des manières, en gagnant». Les Nerazzurri sont prévenus, il n'y a pas que le trophée qui motive Séville...