PSG - OM : les notes du match

Par La Rédaction FM
12 min.
Neymar célèbre avec le PSG contre l'OM @Maxppp

Grâce à une réalisation de Neymar, le PSG s'est adjugé le premier Classique de la saison contre l'OM d'un grand Pau Lopez, mais réduit à 10 au Parc des Princes (1-0), ce dimanche, pour le compte de la 11ème journée de Ligue 1.

Trois points. Voilà ce qui séparaient le PSG et l'OM après 11 journées de Ligue 1. Ce n'est pas tous les ans que cela arrive et c'est un Olympique de Marseille regonflé à bloc qui se présentait sur la pelouse du Parc des Princes ce dimanche soir. Avec le onze qui avait brillé en Ligue des Champions en milieu de semaine. Pendant que le PSG se présentait pour la première fois, en raison d'une pénurie de défenseurs, en 4-3-3, avec son trio magique aligné en attaque.

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Et cela démarrait très fort avec un PSG vite en action. Messi par deux fois (3e,4e) alertait Pau Lopez, puis Hakimi, sur un amour de ballon de Mbappé, butait encore sur le gardien espagnol. Pau Lopez allait être le moteur de cette première période, tournant à plein régime en multipliant les parades. Mbappé, servi par Neymar sur un contre, fermait son pied pour surprendre le portier olympien mais ce dernier veillait encore (19e). Le premier coup dur était à mettre sur le compte du PSG, avec la sortie de Danilo sur blessure, remplacé par Mukiele. Lopez, lui, continuait d'écoeurer Mbappé avec ses arrêts (27e), et l'OM commençait à montrer les crocs avec des situations de plus en plus chaudes devant le but parisien. Donnarumma était cependant bien moins sollicité que son homologue marseillais.

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Gigot dégoupille

Messi touchait la barre transversale sur un coup-franc à l'entrée de la surface (35e) et le PSG pouvait commencer à se demander s'il n'allait pas vivre une soirée cauchemar dans son antre. Jusqu'à ce que Neymar parvienne enfin à concrétiser une des nombreuses occasions, sur une offrande de Mbappé consécutive à une récupération haute de Verratti et à une bonne transmission de Vitinha. Neymar, en une touche, envoyait le ballon au fond des filets, avec l'aide du poteau, battant enfin Pau Lopez (45+2e). Au retour des vestiaires, le PSG reprenait sa domination, avec des situations intéressantes et une frappe puissante d'Hakimi. Mais l'OM restait menaçant, notamment avec un Mbemba très offensif qui n'hésitait pas à amener sa puissance dans la surface parisienne. La plus grosse occasion était à mettre au compte de Clauss qui allait défier Donnarumma, qui parvenait détourner in extremis le ballon (52e).

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Avec un seul but de retard et un PSG en manque de carburant au cœur de la deuxième période, l'OM pouvait y croire et était capable de rester aux abords de la surface parisienne. D'autant qu'il parvenait à défendre efficacement sur les contres parisiens, parfois menés par un Fabian Ruiz intéressant. Plutôt sage jusque-là, le match s'enflammait subitement lorsque Gigot, de manière incompréhensible, venait découper Neymar au milieu de terrain. Résultat logique, carton rouge (71e) pour le défenseur et une fin de match un poil décousue, avec le même manque d'efficacité côté parisien. Qui ne coûtera finalement pas de point puisque le score n'évoluait plus. Voilà le PSG qui prend donc 6 points d'avance sur son rival marseillais au classement de la Ligue 1.

L'homme du match : Neymar (7)

le co-meilleur buteur du championnat a encore frappé. Positionnée en faux n°9, la star brésilienne a du mal à se retourner, étant souvent marqué à la culotte par Mbemba. Quand il a pu être trouvé face au jeu, le n°10 parisien a fait mal, à l'image de son offrande pour Mbappé (19e), mais surtout de son but pour lancer les hostilités dans ce Classique (45e+2). Comme souvent cette saison, on a même vu, par moment, un "Ney" impliqué défensivement, affichant une grosse détermination pour récupérer le ballon. On pourrait lui reprocher d'avoir parfois cherché à trop en faire (65e, 66e). À noter qu'il a même provoqué l'expulsion de Gigot (72e). Remplacé par Carlos Soler (88e).

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Paris Saint-Germain

  • Donnarumma (6) : solide. Le champion d'Europe 2020 s'est chauffé les gants avec une frappe placée d'Harit (22e), tout en assurant sur des frappes de Mbemba (38e, 50e) et Guendouzi (63e). Sa sortie dans les pieds de Clauss est décisive (52e). Autrement, il a rappelé que le jeu au pied n'était pas vraiment son fort. Touché au genou peu avant l'heure de jeu, il a pu terminer ce Classique sans problème.

  • Hakimi (4) : très offensif, comme à son habitude, le latéral marocain s'est surtout distingué pour ne pas avoir très bien négocié les coups offensivement. Il aurait pu mieux faire devant Lopez (5e), alors qu'à trois contre un, il n'a pas su faire le bon choix et a manqué sa transmission vers Mbappé (45e+1). Après une bonne récupération et une bonne projection, il n'a pas su cadrer (49e). Il a aussi eu quelques difficultés à contenir les percées de Tavares en face.

  • Danilo (non noté) : rapidement touché aux ischio-jambiers, et alors qu'il s'était montré plutôt rassurant dans ses premières interventions au Parc des Princes, l'international portugais a été remplacé par Mukiele (6) dès la 25ème minute. L'ancien joueur du MHSC ou encore du RB Leipzig est bien rentré dans son match, faisant parler sa puissance dans les duels et dans l'impact. Dans la relance, cela a toutefois été encore un poil compliqué pour lui. Mais l'essentiel était ailleurs.

  • Marquinhos (5,5) : le capitaine parisien confirme son invincibilité contre l'OM. Pour son 18ème Classique, le défenseur central brésilien a réalisé une prestation honnête. Hormis sur une ou deux petites incompréhensions, confirmant qu'il n'est peut-être plus aussi impérial que par le passé, l'ancien de la Roma a fait le job pour repousser les assauts marseillais (5 dégagements, 1 tir bloqué, 1 interception). Averti pour avoir participé à une petite échauffourée après le rouge reçu par Gigot (73e).

  • Bernat (5) : mis en difficulté par les montées de Clauss dans son couloir en première période, l'international espagnol a su corriger le tir au fil de ce choc du dimanche soir à Paris (10/13 au duel). Un peu moins présent offensivement, notamment de par le changement de système décidé par Christophe Galtier, l'ex-latéral du Bayern a au moins rempli comme il faut sa principale fonction, réussissant au passage 100% de ses passes.

  • Verratti (6,5) : Petit Hibou a répondu présent. Le milieu italien s'est montré important pour couper les lignes de passes marseillaises ou pour casser les transitions adverses. C'est d'ailleurs en se jetant dans les pieds d'Harit qu'il est à l'origine du premier but de Neymar juste avant la mi-temps (45e+2). Également présent dans les projections offensives, en témoigne son dédoublement dans la surface se terminant par une frappe repoussée par Lopez (61e), il a donné satisfaction contre l'OM.

  • F.Ruiz (6) : propre techniquement (94% de passes réussies), assez précieux dans la construction ou la conservation du ballon, combatif bien que parfois naïf au duel, l'international espagnol a rendu une copie plus que correcte pour son premier Classique en France. D'abord moins en lumière que ses deux acolytes au milieu, l'ancien du Napoli est monté en puissance, profitant des espaces laissés par les Marseillais au fil du match pour mieux se projeter. Son décalage pour Neymar dans la surface olympienne aurait pu être décisif (65e).

  • Vitinha (6) : toujours aussi à l'aise balle au pied (98% de passes réussies), le milieu de terrain portugais prend de l'ampleur au fil des matchs. Il l'a confirmé dans le Classique contre l'OM, en témoigne son avant-dernière passe pour Mbappé est décisive sur l'ouverture du score de Neymar avant la pause. Sa justesse technique dans l'entrejeu et son entente, notamment, avec Verratti ont fait beaucoup de bien aux Parisiens.

  • Messi (5) : de retour après avoir manqué les deux derniers matchs du PSG, l'Argentin a encore posé des problèmes à ses adversaires, notamment dans les 25 derniers mètres. Après avoir rapidement buté sur Lopez (4e), La Pulga a encore montré toute sa science du coup franc en frappant la barre du portier de l'OM (35e), confirmant au passage que Paris est l'équipe qui touche le plus les montants (8) cette saison en L1. Il a eu sa chance de trouver la faille pour la première fois contre l'OM (77e), mais il aura tout de même manqué de tranchant, tout en ayant encore distillé quelques caviars sur le pré du Parc. Remplacé par Sarabia (79e).

  • Mbappé (5) : au cœur de toutes les actualités autour du PSG ces derniers jours, le Bondynois tenait à apporter la meilleure des réponses sur le terrain. Auteur de la passe décisive pour Neymar sur l'unique but du PSG (45e+2), l'ancien Monégasque a su se montrer dangereux devant son public, sans toutefois faire mouche. KM7 a buté sur un grand Lopez (19e, 28e), quand il n'était pas contré par les défenseurs de l'OM, ou qu'il ne voyait pas ses tentatives fuir le cadre. S'il a parfois tenté de forcer la décision, ses décalages pour Hakimi (5e) et Verratti (61e) auraient pu lui permettre de s'offrir un triplé d'un tout autre genre.

  • Neymar (7) : notre homme du match, voir ci-dessus.

Olympique de Marseille

  • Lopez (7) : auteur de trois arrêts décisifs dès l'entame de la rencontre (3e, 4e, 5e), l'Espagnol a ensuite, par deux fois, écœuré Kylian Mbappé (20e, 27e) avant de voir un coup-franc de Lionel Messi échouer sur sa transversale (35e). Un répit de courte durée avant d'être finalement battu par Neymar peu avant la mi-temps (45e+2). De nouveau décisif au cours du second acte, le portier délivré une prestation impériale, maintenant les espoirs marseillais vivaces.

  • Mbemba (7) : n'hésitant pas à apporter le surnombre en phase offensive, multipliant les projections en raison de la position haute de Jonathan Clauss, tout en tenant parfaitement son rôle d'axial droit, le Zaïrois a réalisé une rencontre de haut niveau. Fort d'une qualité technique déjà aperçue à plusieurs reprises cette saison, l'ancien de Porto a également grandement apporté par sa présence dans la surface parisienne, n'hésitant pas à prendre sa chance, parfois même de manière acrobatique.

  • Bailly (non noté) : un Classique abrégé pour l'Ivoirien. Après 40 premières minutes intéressantes à bien serrer Kylian Mbappé, le défenseur central a été contraint de céder sa place à Samuel Gigot (45e), touché à la suite d'un coup de pied arrêté offensif. Le joueur débarqué de Russie a, lui aussi, vu son match être écourté, auteur d'un tacle sur Neymar lui ayant valu d'être exclu à 20 minutes du terme de la rencontre.

  • Balerdi (5) : d'abord utilisé à gauche de la défense centrale marseillaise, il en a ensuite occupé l'axe à la suite de la blessure d'Eric Bailly. Plutôt propre dans ses interventions, l'Argentin a cependant souvent été à la limite en terme de timing défensif, arrivant parfois sur le fil pour fermer la porte aux offensifs parisiens, chose dont il a finalement été incapable sur le but inscrit par Neymar, pas aidé par le contexte de l'action.

  • Clauss (6) : bien en jambes sur son côté droit, l'international français a donné du fil à retordre à Juan Bernat, son adversaire direct. Débordant fréquemment dans son couloir, l'ex-Lensois s'est procuré plusieurs opportunités de tirs, dont certaines proches de tromper Gianluigi Donnarumma. Multipliant les courses, Clauss a montré une belle entente avec l'omniprésent Chancel Mbemba qui n'a jamais hésité à dédoubler dans son dos.

  • Rongier (4,5) : malgré un travail défensif à noter, Valentin Rongier n'aura pas semblé totalement à son aise durant ce Classique, mais n'a surtout pas paru compatible avec Jordan Veretout. Dominé dans les duels (0 sur 5 remportés), l'ancien joueur du FC Nantes a surtout permis à Chancel Mbemba d'énormément se projeter, couvrant les espaces laissés par le défenseur central.

  • Veretout (3,5) : soirée difficile pour le milieu de terrain marseillais. Auteur d'un grand nombre d'approximations techniques, il a perdu un grand nombre de ballons et a grandement manqué d'impact dans une rencontre qui en nécessite énormément. Trop neutre en phase offensive et pas assez serein dans son jeu défensif, le Français a finalement cédé sa place à Pape Gueye (78e) avant la fin de la rencontre.

  • N.Tavares (6) : toujours très remuant sur son côté gauche, le latéral portugais a fait du Nuno Tavares dans le texte : centres du pied gauche, tirs du droit. Porté, comme à son habitude, vers l'avant, Nuno Tavares aura cependant manqué de justesse et de lucidité pour offrir des situations dangereuses à ses coéquipiers de l'attaque. Remplacé par Issa Kaboré (70e).

  • Guendouzi (6) : toujours aussi généreux dans ses courses, le numéro 6 de l'OM a cependant semblé bridé par une position qui ne semble pas faite pour optimiser ses qualités. Malgré cela, il a certainement été le milieu marseillais le plus consistant de la rencontre, apportant sérénité et grinta à un entrejeu qui en aura cruellement manqué tout au long des 90 minutes de la rencontre.

  • Sanchez (5,5) : premier tireur marseillais de la rencontre (7e), le Chilien s'est démené, trop souvent esseulé sur le front de l'attaque olympienne. Une rencontre que l'on imagine frustrante pour l'ancien Barcelonais, lui qui a pourtant touché un bon nombre de ballons (50), mais la plupart l'ayant été dans des zones peu dangereuses pour l'adversaire. Remplacé par Bamba Dieng (79e).

  • Harit (6) : l'un des hommes forts des dernières semaines côté olympien a de nouveau justifié les raisons de ses récentes titularisations. Dans la lignée de ses précédentes sorties, le Marocain a fait preuve de beaucoup de justesse et d'un bon travail de protection de balle pour faciliter la création des actions marseillaises. Mais le bon de match de l'ancien de Schalke a néanmoins été entaché par sa perte de balle conséquente sur l'ouverture du score parisienne (45e+2). Remplacé par Cengiz Under (70e).

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