Brentford : les Bees de Thomas Frank de plus en plus menaçantes en Premier League

Par Lucas Billard
4 min.
Les joueurs de Brentford célèbrent une victoire en Premier League @Maxppp

De retour la saison dernière en Premier League après 74 ans d’absence, Brentford s’affirme chaque week-end un peu plus comme une équipe redoutable et difficile à manœuvrer. Focus sur les Bees de Thomas Frank.

La surprise se confirme chaque week-end un peu plus, au point de ne plus vraiment en être une. Nous parlons ici du Brentford de Thomas Frank, actuel 8e de Premier League, devant Liverpool et Chelsea, à seulement 4 unités de la 5e place synonyme de Ligue Europa détenue par Tottenham. Les Bees, qui ont fait leur grand retour dans l’élite du football anglais la saison dernière après 74 ans d’attente, ont confortablement validé leur place en PL en 2021-2022 en terminant le championnat en 13e position, avec 46 points.

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Brentford fait peur aux gros

D’entrée de jeu, le club de l’ouest londonien s’était d’ailleurs offert le scalp d’Arsenal (2-0), comme pour affirmer qu’ils n’avaient pas l’intention de faire de la figuration en Premier League. Depuis le début de la saison 2022-23, Brentford, qui n’a perdu que 4 fois en 19 rencontres, confirme qu’il est en train de prendre une nouvelle dimension dans le paysage footballistique du Royaume de Sa Majesté. Si Christian Eriksen, venu se relancer pour une pige de 6 mois avant de rebondir à Manchester United l’été dernier, n’est plus là, Thomas Frank peut compter sur un effectif de qualité, qu’il guide et fait progresser au fil des mois.

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Les Bees, avec leur style de jeu visant à étouffer l’adversaire en imposant un gros pressing, tout en conservant un bloc bien en place et difficile à bouger, prêt à faire mal en transition en explosant en contre, ont posé bien des soucis aux cadors du championnat anglais cette année. Brentford a d’abord fracassé Man United (4-0), avant de tenir tête à Chelsea (0-0), de battre Manchester City à l’Etihad (2-1), puis de tenir Tottenham en échec (2-2) et de triompher contre Liverpool (3-1). Seuls le leader Arsenal, Newcastle et Fulham, parmi les 6 premiers de PL, les ont battues assez largement de l’autre côté de la Manche.

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Thomas Frank, l’homme idéal

Thomas Frank, en poste depuis octobre 2018, restera certes l’homme ayant permis aux Bees de remonter en Premier League. Mais le coach danois de 49 ans est bien plus que cela du côté du Gtech Community Stadium, où le public bouillant assume par ailleurs pleinement son rôle de 12e homme. Bon meneur d’hommes, l’ancien technicien de Bröndby et des équipes de jeunes du Danemark a imposé sa patte et fait comprendre à ses joueurs sa philosophie de jeu. C’est d’ailleurs tout sauf un hasard si Brentford a prolongé le contrat de Frank, qui tourne à 1,60 point par match de moyenne, jusqu’en 2027.

Les Rouge et Blanc dégagent aujourd’hui pas mal de sérénité sur le terrain et ne cessent de progresser, avec des joueurs en place évoluant dans le bon sens et un collectif bonifié par un recrutement intelligent. Dans les cages, David Raya (27 ans), l’international espagnol (2 capes) présent au Qatar, s’impose comme une valeur sûre en Angleterre. Celui qui attise logiquement les convoitises en Angleterre (United et Chelsea notamment) est d’ailleurs le gardien ayant réalisé le plus d’arrêts (81) depuis le début de la saison en championnat, juste devant Leno (80) et Pickford (71). Derrière, Ben Mee (33 ans) a apporté toute son expérience pour renforcer la défense, aux côtés d’Ethan Pinnock (29 ans) et de Mathias Jørgensen (32 ans).

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Un collectif talentueux, rodé et performant prêt à viser plus haut ?

La communauté danoise du milieu de terrain solidifie le collectif des Bees, avec Mathias Jensen (27 ans) et Christian Nørgaard (28 ans), Josh Dasilva (24 ans) ou encore Vitaly Janelt (24 ans) venant compléter à merveille l’entrejeu en fonction du dispositif choisi par Thomas Frank (3-5-2 ou 4-3-3). Sans oublier la présence, en sortie de banc, du prometteur Mikkel Damsgaard (22 ans). Offensivement, Ivan Toney (26 ans) n’en finit plus de surprendre et empile les buts (13 en championnat, soit 31% des réalisations des siens). Le spécialiste des penaltys (26/27 dans toute sa carrière) est en plus très bien entouré avec les soldats Bryan Mbeumo (23 ans) et Yoane Wissa (26 ans).

La septième co-meilleure attaque de Premier League (32 buts, avec Fulham) possède assurément un gros potentiel. Mais sa capacité à attirer de jolis noms, comme Christian Eriksen l’an dernier et plus récemment Romeo Beckham (pour la réserve), démontre également que Brentford en a fini avec son image de "petit club". Du moins aux yeux de nos voisins anglais et des suiveurs assidus de la Premier League. Alors que les Bees restent sur la meilleure série d’invincibilité de leur histoire (7 matchs) depuis 1937, les fans se mettent de plus en plus à rêver, en témoigne un chant entendu dans les travées de l’enceinte londonienne "Nous partons tous en tournée européenne". Le chemin à parcourir est encore très long pour y parvenir, mais Brentford est assurément passé dans une autre dimension et se fait de plus en plus menaçant pour les gros morceaux en Angleterre.

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