Ligue 1

Discipline : comment l'OM prépare sa riposte

Ce mercredi en fin d'après-midi, l'Olympique de Marseille et l'OGC Nice vont être entendus par la commission de discipline de la LFP suite aux incidents entre les deux écuries dimanche dernier. Voici comment l'OM prépare son dossier.

Par Constant Wicherek
3 min.
Pablo Longoria lors de Montpellier-OM @Maxppp

Dimanche dernier, l'Allianz Riviera de Nice nous a montré une terrible image du football. À la 74e minute, Dimitri Payet, qui s'apprêtait à frapper un corner, est frappé de plein fouet, dans le dos, par une bouteille lancée de la Populaire Sud. Le Réunionais, s'effondre puis, après avoir de nouveau été la cible de projectiles, se relève et renvoie deux bouteilles en direction des supporters. Alvaro Gonzalez et Mattéo Guendouzi débarquent à leur tour puis la pelouse est envahie. S'ensuit un chaos de quelques instants qui débouchera sur une nouvelle bagarre à l'entrée du tunnel menant aux vestiaires.

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Une heure et demie après, après décision du préfet des Alpes-Maritimes, le jeu reprend. Mais sans les Marseillais. Benoît Bastien constate l'absence d'une équipe et siffle la fin du match. Après ces débordements, toute l'Europe a parlé de la Ligue 1 et pas en bien. Mais cette affaire est loin d'être terminée puisque la commission de discipline de la LFP s'en est bien entendu saisie. Ce mercredi, les deux délégations seront donc entendues à 18h avant que le dossier soit placé, très probablement en instruction pour établir les responsabilités et les sanctions.

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L'OM à fond sur les réseaux sociaux

Attaquée par le clan niçois, la direction de l'Olympique de Marseille était à pied d'oeuvre dès dimanche soir et, surtout, à partir de lundi pour récolter les preuves de sa non-responsabilité. Les premières déclarations du président des Aiglons, Jean-Pierre Rivère, puis celle du directeur du football, Julien Fournier, ont passablement agacé l'état-major olympien, qui estime que les deux hommes ne cessent de déplacer le problème et refusent d'accepter non seulement leurs responsabilités, mais surtout celle de ses ultras de la Populaire Sud.

Ainsi, après avoir eu accès aux vidéos du stade, les équipes de l'Olympique de Marseille ont scruté les réseaux sociaux où les spectateurs, notamment niçois, ont posté de nombreuses vidéos amateurs. La première approche des Phocéens a été relativement simple et cherche à prouver que les supporters du stade niçois sont des récidivistes. Une vidéo a particulièrement été notée, elle concerne l'avant-match où les supporters du GYM forcent l'entrée du stade faisant fi des stadiers et des barrières.

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Faire reconnaître que l'OM est victime

Le second point, très important, est de prouver que les joueurs de Jorge Sampaoli - et lui-même - sont des victimes dans cette affaire et n'ont fait que se défendre, comportement justifié notamment par la sortie de la ministre des Sports, Roxana Maracineanu. En clair, la réaction des joueurs, Payet le premier, a été dictée par un sentiment d'agression et une peur pour leur intégrité physique.

Jean-Pierre Rivère, le président de l'OGCN, a déclaré aussi que certains de ses joueurs, dont Justin Kluivert, tout juste arrivé cet été, auraient été frappés. Une nouvelle fois, la ligne de l'OM est claire et, grâce aux vidéos trouvées ci et là, les dirigeants marseillais entendent prouver que le premier coup porté a été celui du Néerlandais à l'endroit de Gallé Baldé, un membre de la sécurité du club de Pablo Longoria. Mais, sur cette même vidéo, ils ont découvert autre chose.

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L'appui de Bastien, le coup de Galtier

En effet, on peut apercevoir, au premier plan, Christophe Galtier s'en prendre, avec vigueur, à un homme habillé en costume, le prenant notamment par le cou. Cet homme, c'est David Friio, le directeur technique de l'Olympique de Marseille. Cette action pourrait être au départ de la grosse altercation précédant la rentrée aux vestiaires de tous les acteurs.

Enfin, dernier point important soulevé par l'Olympique de Marseille, les pensées de l'arbitre de la rencontre, Benoît Bastien. Les Marseillais comptent bien s'appuyer sur ce que l'arbitre a écrit dans son rapport, à savoir qu'il était très réticent à l'idée de reprendre la rencontre et que, finalement, la décision a été prise par le préfet. C'est avec tous ses éléments que Pablo Longoria et ses collaborateurs comptent bien faire entendre raison à la commission de discipline de la LFP et s'en tirer avec une certaine clémence.

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